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AMCHI
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3,5
Publiée le 16 mars 2011
Association criminelle est un bon polar noir qui tire sa force de ses personnages qui sont bien décrits tant les 1ers rôles que les 2nds rôles (on pense notamment aux rapports ambigües des 2 sbires dont l'un est incarné par Lee Van Cleef) ; Cornel Wilde a fort à faire à un excellent Richard Conte en truand retors. De plus pour l'époque c'est assez violent, la scène de la torture fait encore de l'effet. Du très bon dans son genre qui plaira sans problème à tous les fans du polar.
Comment ne pas être admiratif devant toutes les qualités visuelles de ce prototype parfait du film Noir ? Les cadrages sont hyper travaillés, les éclairages géniaux, les gros plans exactement comme et quand il faut et des plans originaux en veux-tu en voilà. La photographie étant à la hauteur de la mise en scène et les acteurs tous cohérents entre eux. Quelques séquences sont anthologiques comme la double utilisation détournée de l’appareil amplificateur de sons ou la scène, très pudique pourtant, montrant l’attirance physique violente entre Monsieur Brown et Susan. Que dire devant ce constat ? Quelles critiques à exprimer ? Elles sont forcement personnelles donc subjectives. La place prise dans ce film par la férocité morale, la violence physique et l’absence absolue de sentiments en dehors des attraits pour le pouvoir, la notoriété, et obligatoirement l’argent est trop grande…Rien ne vient infléchir cette ambiance où le cynisme règne en maitre. Ce n’est pas un film qui fait rêver ou rend heureux.
Film noir de très haute tenue remarquablement interprété par Richard Conte qui livre ici sans aucun doute une de ses meilleures prestations. Nous sommes sur la fin du genre à Hollywood et la violence crue commence à faire son apparition, annonciatrice quinze ans plus tard du « Parrain » de Coppola. Cornel Wilde moins à l’aise que Dana Andrews incarne l’habituel flic solitaire qui tombe amoureux de la maîtresse du gangster. Celui-ci interprété par Richard Conte a sous son emprise une fille de bonne famille qu’il fait chaperonner par ses deux hommes de main (un des deux prend le visage anguleux du tout jeune Lee Van Cleef alors imberbe). Amoureux en secret de la belle, Cspoiler: ornel Wilde s’acharne à démontrer l’implication de Conte dans la mafia locale. L’affrontement entre les deux hommes est frontal et Conte ira même jusqu’à faire tuer par erreur la maîtresse officielle de son poursuivant. Au final Conte tombera par l’intermédiaire de son épouse dont Wilde avait soupçonné un moment qu’elle avait été assassinée par Conte lors d’un voyage en bateau . Le final nous réserve la traque du criminel dans la pure tradition des films de gangster des années 30 (L’ennemi public, High Sierra, Scarface,..). Ainsi ce film crépusculaire d'un genre fait la synthèse des deux époques majeures du film policier couvrant les années 30 à 40.
Un flic intègre s'acharne à confondre un chef de gang, qui a conquis le coeur d'une femme du monde... On n'est certes pas devant un classique du cinéma noir, mais " The Big Combo " se doit fortement d'être découvert par un large public, car il possède une photographie magnifique, comme c'est souvent le cas dans ce genre de film, un excellent casting et un scénario bien ficelé. En tête d'affiche, nous retrouvons un Cornel Wilde des grands jours, un Richard Conte fascinant dans le rôle du chef de gang, un Lee van Cleef dans un très bon second rôle ou encore la superbe Jean Wallace qui ressemble étrangement à une certaine Grace Kelly. La mise en scène de Joseph H. Lewis est de qualité tout au long du film jusqu'au réglement de comptes final dans un hangar désert, et il faut avouer que cette fameuse séquence s'avère totalement maîtrisé au niveau de la mise en scène, et conclu d'une belle façon ce film policier qui n'est franchement pas à négliger.
Excellent polar d'un cinéaste de second plan. Visuellement très bonne photographie et montage superbes. Le scénario est quant à lui plus classique mais certaines scènes sont cruelles et violentes (pour l'époque). Un film que l'on peut placé dans les réussites du genre.
Je ne remets absolument pas en cause les qualités de The Big Combo - photographie impressionnante, composition de Richard Conte fascinante, scénario simple mais cohérent - ainsi que sa portée créatrice - le film de Joseph H. Lewis, malgré son caractère typiquement américain, n'a certainement pas manqué d'influencer les Melville, Lautner et autres Verneuil de notre cinéma français... Mais cela ne veut pas pour autant dire qu'il est dépourvu de défauts. Car The Big Combo manque cruellement d'intérêt dans sa narration : de facture très classique - n'en déplaise à ses adeptes - le montage n'apporte pas grand-chose au propos et les dialogues sont bien trop appuyés pour me convaincre pleinement. Pas toujours très fines donc, voire même un peu maladroites, les ficelles du polar noir se font vite remarquer... Exceptée la figure de la femme fatale - qui ne le deviendra que très tardivement dans le métrage, derrière le projecteur éclairant son amant maléfique - les archétypes s'en tiennent à leur fonction basique. Sympathique à regarder, mais terriblement décevant.
Reconnu aujourd'hui comme un film noir de référence, "The Big Combo" était destiné à ne demeurer qu'un petit polar de routine (pas de grandes stars au générique et le tout dirigé par un réalisateur de série B). Mais le film est littéralement dynamité par sa photographie (visiblement héritée de l'expressionniste des années 20/30) et par ses scènes de tortures résolument sadiques ! Le film démontre , entre autres, qu'un sonotone peut constituer un instrument de torture particulièrement efficace... On peut objecter un scénario assez peu crédible et une interprétation générale sans surprise mais le film vaut largement le détour. A placer aux côtés de "Kiss Me Deadly" tout en offrant une variation plus tourmenté de ce dernier.
Un film noir assez classe, contenant son lot de scènes esthétiques (jeux d'ombre, brouillard...). Avec même quelques séquences qui demeurent aujourd'hui encore bien efficaces. Je pense notamment au sale quart d'heure que passe notre héros flic aux mains des criminels, qui cherchent à la torturer sans laisser de marque ! C'est bien joué, surtout Richard Conte en gangster arrogant et dangereux. Et les personnages sont intéressants. Un flic déterminé (Cornel Wide). Un bras droit de la pègre qui aimerait plus de pouvoir, mais n'a pas les épaules (Brian Donlevy). Et ce duo de crapules, au sujet duquel on sent bien que le code de censure Hays empêchait d'afficher plus que de l'amitié (Lee Van Cleef et Earl Holliman). Je reprocherai juste au film de ne pas aller à la hauteur de ses ambitions. Il y avait matière à produire une œuvre marquante de deux heures vu la richesse des personnages. Or là, sur moins de 1h30, l'ensemble est certes bien mené, mais on sent que certains aspects sont à peine effleurés. Telle cette intrigue autour d'un nom de femme mystérieux, ou d'une ancre (!), qui n'iront finalement pas chercher très loin. "The Big Combo" reste toutefois un solide film noir.
Solide film noir qui vaut surtout par son ambiance glauque, sa photo et la violence des relations entre les personnages. Cette violence est rarement visuelle, sauf dans la scène de torture au sonotone, mais elle est latente et imprègne tout le film. Le scénario est plus convenu, mais il tient la route. Richard Conte est excellent dans son rôle de gangster cynique dénué de tout scrupule. Association criminelle - quel mauvais titre ! -, s'il n'est pas un chef d'oeuvre, fait tout de même bonne figure parmi les classiques des années quarante-cinquante.
Grand classique du film noir, je dois avouer que cette "Association criminelle" n'a pas tout à fait eu l'effet escompté sur moi. En effet, durant la première partie, on suit l'oeuvre comme un bon polar, plutôt bien fait et solide, mais sans réelle originalité et manquant un peu de personnalité, malgré une interprétation des plus rugueuses et sans failles (toujours impeccable Richard Conte notamment) et une ambiance assez soignée. Et puis le film sait gagner au fur et à mesure en intensité dramatique, et cela malgré un scénario correct mais parfois un peu tiré par les cheveux. On ressent alors le pur film noir, à l'atmosphère pesante et au style percutant. Et cela ne s'arrêtera plus, tant les relations entre les différents personnages deviennent intelligentes et convaincantes, que ce soit Van Cleef-Holliman ou Wilde-Conte. L'affrontement final est d'ailleurs un grand moment de cinéma, au suspense et à la maitrise éblouissante. On en regrettera d'autant plus cette première partie un peu laborieuse, car en définitive, l'oeuvre n'en demeure pas moins fort recommandable.
Il y a du Welles dans ce Big Combo ! Une atmosphère envoûtante qui se déploie dans un noir et blanc formellement magnifique. Et puis ...la beauté de Jean Wallace, d'une blondeur immaculée, qui transfigure ce polar ...
Même si on peut déplorer que l'ensemble soit parfois tiré par les cheveux, il faut reconnaître qu'il est malgré tout efficace. Tout d'abord par son scénario qui n'est peut-être d'une très grande originalité mais qui parvient sans mal à intéresser le spectateur, ensuite sa mise en scène soignée et très réaliste. Et aussi la grande qualité de son interprétation en particulier celle de Richard Conte. Deux scènes sont totalement remarquables et absolument à retenir par leur cruauté feutrée : celle de la torture auditive et puis l'assassinat non auditive justement. Un film noir qui a franchement de la gueule.
Un magnifique film noir. Le script n'est pas d'une grande originalité ni d'une grande audace. Mais le chef-opérateur John Alton a réalisé une photographie prodigieuse, qui tire toutes les scènes du film vers l'essence de la tragédie. Superbe interprétation.