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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 10 mars 2019
Après le succès mondial des "Dents de la mer" de Steven Spielberg en 1975, Joe Dante surfe sur la vague trois ans plus tard avec "Piranhas", un petit film malin au budget ridicule qui fera un tabac. Catalogué comme réalisateur en devenir et grand admirateur de tous les films d'épouvante de la Universal et de la Hammer, il se lance en 1981 dans une variation autour du thème du loup-garou dont les deux firmes citées plus haut ont proposé des versions mythiques réalisées par George Waggner en 1941 et Terence Fisher en 1961. Les deux films étant distants de vingt ans, Dante décide de célébrer cet anniversaire en offrant une version profitant à plein de l'avancée des effets spéciaux. Mais comme il le prouvera trois ans plus tard avec "Les Gremlins", Joe Dante a un caractère enjoué qui le pousse à la facétie. Dès lors, le scénario concocté par John Sayles (déjà présent sur "Piranhas") et Terence H. Winkless regorge de clins d'œil en particulier aux grands réalisateurs du genre dont les patronymes couronnent les principaux personnages du film. Ainsi le docteur joué par un Patrick Macnee échappé de la série "Chapeau melons et bottes de cuir" n'est rien d'autre que George Waggner. Quant au vétéran John Carradine qui connait très bien le genre, il se nomme Kenton, allusion au réalisateur Erle C. Kenton qui l'avait dirigé dans deux petites séries B fameuses ("La maison de Frankenstein" en 1944 et "La maison de Dracula" en 1945). S'en aller jusqu'à la pochade, Joe Dante s'amuse et le spectateur avec, en attendant l'apparition du premier loup garou qui constitue assurément le moment d'anthologie du film grâce à la maitrise technique dont fait preuve le tout jeune Rob Bottin (22 ans à l'époque), disciple du grand Rick Baker est époustouflante. Dépassant tout ce qui a pu être fait précédemment et rarement égalée depuis, la performance du jeune maquilleur frappe durablement l'imagination tellement la transformation empreinte d'une souffrance perceptible semble crédible. Mais une fois encore, Joe Dante ne peut s'empêcher de prendre le parti de la blague en concluant ce formidable exercice de lycanthropie de la plus dérisoire des façons. John Landis qui au même moment réalise "Le loup garou de Londres" fera lui aussi dans le registre de la dérision. Sans dénigrer le travail des deux réalisateurs, on peut regretter avec le recul que l'hommage rendu n'ait pas été plus révérencieux afin de tirer toute l'efficacité des prodigieux talents de Rob Bottin et de Rick Baker (à l'œuvre sur le film de Landis). Toutefois cette histoire filmée dans le Los Angeles contemporain s'intéressant aux vaines tentatives d'un médecin pour tenter d'intégrer au reste des humains une communauté de loups garous en leur faisant prendre le contrôle de leur double personnalité, joliment photographiée (les scènes en pleine forêt essentiellement) par John Hora à défaut de réellement effrayer, s'avère tout à fait réjouissante et surtout en cohérence parfaite avec la suite de la carrière de Joe Dante. John Carpenter beaucoup moins enclin à la blague utilisera deux fois les talents de Rob Bottin dans "Fog" (1980) et surtout dans "The Thing" (1982), le chef d'œuvre absolu de sa carrière.
Ce film sent bon le fabuleux parfum des années 80 où la 3D n'existait pas encore. Les transformations en loups-garous forcent le respect. Des histoires de Loups-garous on en a vu et revu depuis, mais celle-là a le charme de son vieil age. Le film commence tranquillement comme une enquête pour finir en apothéose. Ah j'ai la nostalgie des films d'horreur des année 80 !
Un film de loup-garou qui a un peu vieilli mais les effets speciaux sont réussis pour l'époque gros défaut du film : le loup garou n'arrive qu'à 50 minutes sur 90 minutes!
Joe Dante réalise en 1980 avec " Hurlements " l'un des meilleurs films sur le thène de la lycanthropie. Il est vrai que l"histoire ne brille pas par son originalité, mais les effets spéciaux concoctés par Rob Bottin sont très réussis , le casting est excellent ( surtout en ce qui concerne la performance de Dee Wallace Stone ), la photographie de John Hora apporte beaucoup de charme et la musique de Pino Donaggio est par moment assez envoûtante. Il s'agit donc d'un série B vraiment efficace et qui se revisionne à chaque fois avec un certain plaisir.
Avec "le Loup-garou de Londres", "Hurlements" est l'un des meilleurs films de lycanthropie modernes réalisés à la même époque, en 1981. Son principal défaut vient d'un scénario un peu bancal qui laissent apparaître quelques moments de flottement, et qui s'appuie trop sur ses fx sidérants ; avec ces effets mécaniques et de maquillage en latex réalisés presque sans plans de coupe par le génial Rob Bottin, le film évite tous les écueils du genre, notamment le côté parodique qui plombe certains films d'horreur (seule la réplique finale relève du gag). "Hurlements" est un film sérieux, à l'érotisme troublant, avec une ambiance et des moments terrifiants.
Sympathique film de loups-garou, d'ailleurs très original pour un genre très codifier. J'aime beaucoup ce film de Joe Dante et les loups garou de Rob Bottin.
"Hurlements," thriller d'horreur américain réalisé par Joe Dante, sorti en 1981. Adaptation du roman "The Howling " de Gary Brandner publié en 1977. Ce premier film inaugure une série de 8 films dont le dernier "Full Moon Renaissance" est sorti en 2011. Un film de loup-garou des années 80, avec Dee Wallace , l'excellent Patrick Macnee et John Carradine, un grand acteur à la longue carrière et au visage magnifique. Un film un peu daté, mais avec un bon scénario.
Ce qui est drôle, c'est qu'au fond il n'a vraiment rien d'exceptionnel « Hurlements ». Mais c'est peut-être cela qui le rend aussi sympathique. Joe Dante montre d'emblée qu'il ne compte rien révolutionner sur ce sujet rabattu qu'est la lycanthropie, simplement nous offrir quelque chose de dynamique, ne se prenant pas au sérieux et rendant un joli hommage aux classiques du genre, comme en témoigne les différents personnages, portant pour la plupart un nom de réalisateur ayant abordé le sujet. C'est parfois un peu poussif, mais que ce soit à travers les effets spéciaux « à l'ancienne », une volonté constance de respecter son public, quelques moments forts (notamment dans le dernier tiers) et des seconds rôles s'en donnant à cœur joie (Patrick Macnee, Slim Pickens et John Carradine pour ne citer qu'eux), le résultat est alerte, clairement mineur, mais assumant à 200% son statut de plaisante série B, ce qui ne l'empêche pourtant pas de se conclure assez sombrement... Le grand amateur de cinéma fantastique que je suis y a sans trop de soucis trouvé son compte : espérons que cela sera également votre cas.
Le loup garou à la sauce Joe Dante donne hurlement, un film amusant, poétique par son côté par moment désuet. Mélangeant les genres, avec l'horreur, le film de monstre, l'enquête policière et la comédie, même si tous ces aspects n'ont pas la même réussite. Le film vaut aussi pour ses effets mécaniques pour les transformations en loup garou qui sont très réussis contrairement aux loups garous eux mêmes qui sont assez ridicules. L'arrivée dans la colonie annonce un gros passage à vide du film, un peu pénible. J'ai bien aimé l'ambiance étouffante de la forêt et la brume qui l'épaissit encore plus. Hurlement est donc un film inégal qui souffre quand même des affres du temps même si cela fait paradoxalement son charme par moment.
Une éternité que je dois voir ce film, je me rappelle encore avoir hésité à louer la K7 vidéo à mon vidéo club dans les années 90, préférant des "Freddy" ou "Chucky", donc enfin je me cale devant ce "Hurlements" de Joe Dante (réalisateur de "Piranhas" et "Gremlins") ... Première impression cette photographie typiquement fantastique-horreur années 70-80, déjà ça me plait, en plus Dee Wallace dans le rôle principal (oui la maman de Elliot dans "E.T.", une actrice emblématique du genre) c'est bien aussi, le film démarre plutôt bien, j'irais même jusqu'à dire qu'on est pas loin d'un De Palma dans la réalisation puis ensuite le scénario prend une tournure inévitable quand aux promesses du synopsis et tombe quelque peu dans le cliché. En effet tout devient cousu de fil blanc et on frôle à plusieurs moment le nanar, car il faut le dire la mise en scène est le principal défaut du long métrage, on a parfois du mal à ne pas sourire et se moquer. Les effets spéciaux sont eux convaincants pour l'époque, voir même bluffants au moment des transformations en loup garou, même si vers le dernier quart d'heure tout est un peu poussé à l'extrême et encore une fois ça ne sert pas la crédibilité du long métrage. C'est sur qu'on est loin d'un "Loup Garou de Londres" mais "Hurlements" reste tout de même un divertissement 80s plutôt sympathique, disons que Dante fera bien mieux trois ans plus tard avec "Gremlins".
Ce film a tout de même un peu vieilli et fait presque un peu kitsch. La première heure est un peu longuette mais est heureusement rattrapée par la fin avec notamment une transformation assez horrible.
Si on passe outre les effets spéciaux un peu datés (sauvés par des animatroniques bluffants), Hurlements est un bon film d'angoisse, montant progressivement en tension. Comme souvent, le Loup Garou est ici une métaphore du désir et de la sexualité, parfois au sens très littéral. Quelques facilités d'écriture peuvent laisser perplexe, tout comme les dialogues un peu lourds. Mais le film vaut le coup d'oeil pour sa mise en scène réussie et son atmosphère prenante.
Un film qui a engendré sa sage, comme d'autres de la même époque ou presque, comme Halloween, vendredi 13 etc...et comme souvent, le premier est le seul digne d'intérêt. Ici, on a quand même Joe Dante derrière la caméra, c'est son deuxième film avant d'exploser avec son Gremlins, et déjà, on sent un savoir faire, pour créer une ambiance, pour mettre sa patte si je puis dire. Le film use déjà de quelques jump scare assez efficace, car le style est assez long, et donc la moindre surprise se transforme en sursaut. Le film commence comme un thriller urbain, pour passer dans le côté champêtre inquiétant. Les effets spéciaux, et la transformation principal a du demandé des efforts d'ingéniosités incroyables, le résultat est bluffant...pour l'époque, car le visage qui se gonfle et se dégonfle afin de se transformer, fait cruellement penser aux Gizmos se transformant sous l'effet de l'eau...mais, cela reste honorable. Le casting est aussi à souligner, avec un surprenant rôle de Patrick Macnee; alias Mr Steed, ou Dee Wallace qui enchainera avec E.T et Cujo. Un film de fan, pour le genre, et pour toute la symbolique qu'il a crée, sans être trop mauvais, sans être un chef d'œuvre, il a le mérite d'avoir mis à la mode les loups garous et d'avoir mis le pied à l'étriller d'un autre fameux loup, pas de Wall Street mais de Londres.
Bien sûr ce film comporte beaucoup de défauts, des incohérences, quelques manques dans l'élaboration de l'intrigue et un casting très moyen (surtout les acteurs masculins). Mais il comporte tellement d'éléments qui font le charme de ces productions des années 80 que l'on ne retrouve plus aujourd'hui. Les effets spéciaux (qui font sourire beaucoup de jeunes de maintenant) ne sont pas parfait mais quel bonheur de retrouver quelque chose d'authentique, bien loin des CGI sans âme utilisés à l'excès dans le cinéma actuel.