Le réalisateur Enzo D'Alo s'est rendu célèbre en 1998 avec La Mouette et le chat, dessin animé adapté d'une nouvelle de Luis Sepulveda, qui a obtenu un très grand succès en Italie (1 500 000 spectateurs), et a été très remarqué dans plusieurs pays, notamment la France, où il a été vu par près de 300 000 personnes. Avant Opopomoz, il a signé Momo, the conquest of time, sorti en Italie en 2001. En 2002, le Festival du film italien de Villerupt rendait hommage à Enzo d'Alo en lui remettant le Prix de la ville de Villerupt.
Le réalisateur a puisé dans sa mémoire pour cette évocation d'un Noël napolitain : "Je vois encore la petite crèche en papier mâché que mon grand-père Carlo défaisait régulièrement chaque année et qu'il préparait avec soin sur le meuble du salon pour la joie des enfants qui, beaucoup moins religieusement, jouaient avec les statuettes, les pasteurs, en les faisant combattre avec des petits soldats et des voitures radio-commandées. Ce sont mes émotions qui colorent Rocco, enfant inquiet à cause de la naissance de son petiut frère, enfant à la recherche du bonheur. "
Le mystérieux titre du film est en fait une formule magique... C'est en disant "Opopomoz" que Rocco entre dans le monde féérique de la crèche, la nuit du 24 décembre.
La musique originale a été composée par le Napolitain Pino Daniele. Et c'est Dee Dee Bridgewater qui interprète la chanson Opopomoz a happy blues qu'on entend dans le film.
Le nouveau dessin animé d' Enzo D'Alo a pour cadres Naples, ville natale du cinéaste, qu'il évoque avec nostalgie dans film: "Naples de mon enfance, des feux d'artifice, du réveillon de fin d'année, du défilé de la Vierge de Piedigrotta juste sous mes fenêtres, juste le jour de mon anniversaire... Naples de mes cousins, des courses et des jeux, des grandes tablées remplies de rires bruyants et de bonnes choses à manger (...) Naples magique, ville unique, ville mortelle et immortelle, visible et invisible : dans la séquence de début du film, qui se déroule dans un Enfer imaginaire, en traversant le canal bruyant et incandescent de lave de Sa Profondeur, nous nous propulsons directement dans le ciel napolitain à la veille de Noël, parmi les gens occupés à leurs derniers achats.
Enzo D'Alo s'est inspiré d'une pièce de théâtre italienne du XVIIe siècle, La Cantate des Pasteurs, d'Andrea Perrucci, dans laquelle des diables tentent d'empêcher la naissance de Jésus et d'arrêter le voyage de Joseph et Marie vers Bethléem.