Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 949 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 10 janvier 2012
Un bon Anthony Mann que ce très bon film de guerre qui à part dans les dernières minutes ne fait dans le patriotisme, et qui s'avère, bien que manquant parfois de point de vue ce qui amenuise un peu le suspense et l'angoisse qui peuvent ressortir de son sujet, assez efficace. On remarquera quand même que l'ensemble tombe dans quelques conventions hollywoodiennes (oh comme par hasard c'est le noir qui se fait buter en premier !!!). Ce qui fait surtout une très grande partie de la valeur de ce film, c'est la confrontation entre deux acteurs au sommet de leur art : Robert Ryan et Aldo Ray, et donc de leurs personnages. Cette confrontation a le très grand mérite de ne jamais tomber dans le manichéisme. Ce qui est suffisamment rare dans le genre pour qu'on le signale. Et donne les meilleures séquences de ce film pas aussi mémorable que je l'espérais mais pas dénué d'une certaine puissance.
Bien que datant des années 50 ce film de guerre garde son impact intact ; pas de glorification de la guerre ou de patriotisme de la part d'Anthony Mann mais une vision réaliste d'un groupe d'hommes affrontés à l'hostilité des lieux qu'ils traversent avec leurs ennemis embusqués. Cote 465 c'est aussi un intéressant face à face entre Robert Ryan et Aldo Ray, un film qui sait garder sa tension du début à la fin. Un très bon Mann.
Le film de guerre des pauvres. Une dizaine d'acteurs, quelques pétards, des costumes faits à la main, des bruitages réalisés avec des casseroles... ne vous attendez pas à du spectaculaire. L'histoire est ultra linéaire : l'équipe avance, et toutes les dix minutes elle perd un homme ou deux. Pas de rebondissement, pas de stratégie, on avance et c'est tout. Les dialogues sont eux-aussi sommaires, aucune saveur particulière. A la fin, le spectateur se voit bien sûr imposer ses cinq minutes patriotiques, avec les survivants qui se recueillent et la musique militaire en fond sonore, c'est puant mais logique. Au final, l'impression laissé par ce film n'est pourtant pas si négative que cela, mais c'est clair qu'il ne marque pas.
15 soldats coupés du gros des troupes, un ennemi invisible, une vallée à traverser avec au bout une colline imprenable à gravir et une lutte intestine entre un lieutenant réfléchi et son sergent borné et instinctif. Voilà la recette de ce très bon film de guerre qui analyse les tourments de l'âme humaine lorsqu'elle est confrontée au pire. Maitrisé et interprété de belle manière, ce film ne fait pas son âge. Et que dire de la somptueuse photo en n/b ? Qu'elle est somptueuse. Chaudement recommandé par Scorsese et par moi.
Un des rares films de guerre américain sur la Corée qui ne soit pas un film de propagande. On en est d'ailleurs loin, même s'il reste un solide film de genre, Anthony Mann est ici plus attaché à nous dépeindre le tourment de l'âme humaine en situation de conflit, ceci à travers le portrait de deux soldats, magistralement incarné par Aldo Ray et Robert Ryan, que les visions de la guerre et de l'humanité opposent.
"Cote 465" n'a rien de la superproduction hollywoodienne. Tourné avec un budget dérisoire, il fait partie des nombreux films de guerre de série B des années 50. Film anti-militariste, un des seul a avoir mis en scène la guerre de Corée, je regrette tout de même un manque d'ambition dans sa réalisation et une trame scénaristique trop simple (un groupe de GI doit aller du point A au point B en évitant l'ennemis). Mann travaille beaucoup ses personnages, mais ne plante pas vraiment son décor (pourquoi la Corée ?). Il reste cependant un bon film de série B.
Un film de guerre qui sort des sentiers battus. Au lieu d'avoir droit aux continuelles scènes patriotiques, Anthony Mann s'interesse beaucoup plus à la psychologie des personnages, tous attachants. Mention spéciale à Robert Ryan en sergent humaniste et Aldo Ray en brute qui ne s'adoucit qu'au contact du colonel traumatisé.