Film de guerre très dépouillé. Pas de femmes, seulement en photo. Les américains sont casqués, les coréens en casquette, je ne sais pas si c'était comme cela. Pas de considérations politiques, rien sur le combat des démocraties contre le communisme. Psychologie guerrière classique au cinéma : le lieutenant à cheval sur les règles face au sergent instinctif et baroudeur. Ce n'est pas toujours le cas dans la réalité. On ne comprend que vers la fin le lien étroit qui unit le sergent au colonel. Sentiment filial, le colonel est pour le sergent le père qu'il n'a jamais eu. On dit bien le père du régiment. Ryan, le lieutenant, est un acteur sportif, ancien champion de boxe, et on voit qu'il sait crapahuter. Ray, de son vrai nom Da Re, le sergent, est probablement le meilleur sous-officier de cinéma qu'on connaisse. Après avoir été nageur de combat pour de vrai pendant la guerre du Pacifique. Et cela se voit dans sa façon de combattre et de manier les armes. Tous les fusils des américains sont équipés de baïonnettes, mais qui ne servent jamais au combat en corps à corps. Une fois démontées ces baïonnettes servent à sonder le sol pour y détecter les mines. Je croyais que le soldat Morgan, chargé de ce travail, avait sauté sur une mine. Mais non, ce n'était pas lui, on le retrouve à la fin du film parmi les trois rescapés, ave Ryan et Ray. La scène finale de distribution des médailles apportées par le colonel et délivrées à titre posthume, peut apparaître dérisoire mais permet de conclure de façon émouvante. En plus des armes classiques, fusils, pistolets mitrailleurs, mitrailleuses, armes de poing, grenades, lance-grenades, que le groupe des dix-sept ne bichonne pas particulièrement, la séquence finale nous montre un lance-flammes insoupçonné. Ryan et Ray, associés pour une fois, s'en servent pour liquider un nid de mitrailleuses coréen. Je conclurai moi aussi en disant que cette guerre de 1950 rappelle beaucoup une guerre actuelle en Europe de l'Est avec sa combinaison d'artillerie et de combat rapproché d'infanterie. Pourtant on n'y utilise pas le lance-flammes. Pas encore ?