La saga Bourne prend une toute autre dimension avec ce second opus explosif, mieux réussi que le premier. Tous les clichés qui avaient pû gâcher le premier épisode sont désormais absents à partir de la 20ème minutes: place à la traque, aux rebondissements, aux poursuites! La première chose qui m'a enthousiasmée est le scénario, contenant plus de rebondissements, et plus dynamique que dans la mémoire dans la peau. Certes, il est parfois un peu compliqué, mais on arrive à suivre sans peine le fil conducteur de cette passionnante histoire d'espionnage et de manipulation. D'autant plus qu'elle est très réaliste: rien dans le film n'est improbable ou fantaisiste, on sent que cette histoire aurait très bien pû avoir lieue. Deux choses ont été mieux exploitées qu'auparavant: le passé de Bourne, cette fois directement lié au scénario, et sa condition de fugitif, apportant une tension constante. Doug Liman avait réalisé le premier volet, ce second épisode a consacré Paul Greengrass: la réalisation est extrêmement nerveuse, la caméra ne tient pas en place... pour moi, c'est excellent, ça donne un style bien particuleir au film, ça le rend vraiment effréné, ça nous donne l'impression d'être dedans. Tout cela n'est pas gratuit: Greengrass veut nous faire comprendre le côté opressant et machiavélique que peuvent avoir les services secrets américains. La musique de John Powell est excellente, et colle très bien au film, notamment cet anthologique thème à 8 notes. Des scènes d'actions inégales: disons que Greengrass filme à 100 à l'heure: on ne distingue pas grand chose lors du combat dans la cuisine et la poursuite finale est un peu floue. Pas aussi spectaculaires qu'elles pourraient l'être, les scènes d'actions sont cependant très réalistes, et la poursuite à pied au milieu du film, surexcitante. Le personnage de Bourne est un autre atout fort du film: moins stéréotypé, plus humain, il acquiert une profondeur insoupçonnée, notamment dans l'avant-dernière scène émouvante. Le gros bémol du film est en fait sa durée: 1h40 seulement, beaucoup trop court! à part cela, Jason Bourne commence à devenir de plus en plus digne de concurencer James Bond avec la Mort dans la Peau.... ne l'a-t-il pas déjà dépassé?