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Guillaume836076
81 abonnés
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3,0
Publiée le 25 février 2013
Un film totalement atypique ! A voir absolument pour l'audace du sujet -nous sommes au milieu des années 50 pendant le tournage: l'adultère... Michel Audiard et Gilles Grangier ont réussis cette adaptation de Simenon, pas seulement à cause des dialogues incisifs d'Audiard, mais en retranscrivant merveilleusement le contexte et le milieu social de cette histoire d'adultère qui paraît banale, mais qui ne l'ai pas... Cependant, l'histoire peine à démarrer, la fin est trop abrupte ou a été expédiée, ce qui empêche que le film soit vraiment une vrai réussite, malgré les qualités de l'adaptation. Puis Gilles Grangier n'est pas un grand metteur en scène (il se hisserait aujourd'hui au niveau d'un honnête réalisateur de téléfilm) même si on peut louer des scènes d'extérieur très réalistes et réussies techniquement (photo notamment).
Il faut voir Jean Gabin (François Cardinaux) en self made men, patron de pêcheries à La Rochelle, méprisé de tous à cause de sa réussite et pouvoir social fulgurant, à la recherche de sa femme qui s'est envolée on ne sait où;;; En fait si, on sait car tout le monde sait, tout le monde l'avait prédit, la majorité ne dit rien à l'intéressé mais se frotte bien les mains de la voir ainsi souffrir... Sauf que Gabin reste digne, ne flanche pas, il sait qu'autour de lui il n'y a que des vautours qui guettent sa chute... Peu à peu, en cherchant sa femme et son amant (fade Monique Mélinand), et en faisant face à la nurse de son fils, calculatrice et véritable mante religieuse en quête de pouvoir (étonnante Renée Faure), il prend conscience du pourquoi de la situation et de sa responsabilité dans cet état de fait... Ici la femme adultère prend un tout autre relief: c'est celle qu'on délaisse, à qui on ne dit pas qu'on l'aime, qui finalement n'a pas besoin de toute cette vie faste de bourgeoise surfaite et qui a besoin d'être avec son mari... Cardinaux comprend, Cardinaux aime sa femme, peu importe les moqueries... Un rôle inédit dans la carrière de Gabin, qui fait le job avec sensibilité et sobriété. Comme quoi, il pouvait absolument tout jouer et avec sa manière d'être...
Un des Grangier /Audiard à ne pas rater, sans doute le meilleur d’entre eux question dialogues. Ils sont parfaits de bout en bout, passant par toutes les nuances du français des années 50 quelque soit le milieu culturel. Le scénario est simple, son déroulement se comprend parfaitement ce qui permet de s’imprégner de la mentalité des personnes travaillant sur l’ensemble du port de La Rochelle. Le coté documentaire, bien qu’exagéré, est une des forces de ce film. L’autre plus grande force, c’est Gabin qui demeure excellent dans toutes les situations pourtant très variées (il se bat comme un voyou contre un de ses copains de jeunesse). Deux petites faiblesses : le jeu de Monique Melinand peu convaincant et l’escapade des amants passagers. Elle se produit brutalement entre deux personnes sans caractères juste liés par des souvenirs lointains ; c’est gênant dans un film réaliste. Renée Faure se démarque des autres personnages. Le jeune public actuel aurait beaucoup à découvrir en voyant un tel film, projeté au Lycée par exemple avec des commentaires indispensables. Pour les retraités, c’est un plaisir de retrouver les vrais extérieurs de ces années. Aucun décors fabriqué ne valant le naturel.
Un gabin mineur qui contient malgré tout une bonne demi-heure et une partie de fin faiblarde. On peut l'apprécier avec ses faiblesses. Au final histoire simpliste tenu par de bons acteurs sans que le sang monte dans notre tête comme nous l'aurions souhaité.
Premier tiers en or, deuxième et troisième tiers en toc pour cette adaptation de Simenon. Premier tiers en or, on retrouve bien l'univers de Simenon avec une Province où la mesquinerie, l'hypocrisie et la jalousie règnent dans toutes les couches de la Société ; l'ensemble est sous l'égide d'une réalisation, d'un Gabin et d'un Audiard tout en sobriété. Après ça dérive complètement, Audiard en fait des tonnes, Gabin suit évidemment, la réalisation aussi. Rien n'y est convaincant, en particulier les séquences avec Paul Frankeur,...bref adieu la finesse et le réalisme de la description, on sort les gros sabots et la fin où tout s'arrange à la vitesse de la lumière achève de laisser sur une impression de gâchis.
" Le Sang à la tête " est un long métrage de Gilles Grangier qui a vraiment très peu de qualité à son actif. Si Jean Gabin s'en sort plutôt honorablement au niveau de sa prestation ( mais bon les dialogues d'Audiard y sont aussi pour quelque chose ), on ne peut pas en dire autant de l'ensemble des autres comédiens qui s'avèrent bien peu inspirés - mention spéciale pour Monique Mélinand dans le rôle de la femme de Jean Gabin, qui paraît bien fade dans on interprétation. De plus, l'histoire n'est guère passionnante à suivre, ce qui est bien regrettable car la réalisation de Grangier est tout à fait honorable, comme à son habitude d'ailleurs. En bref, l'ensemble est bien inégal et il s'agit donc d'une belle petite déception.
Adapté d'un roman de Georges Simenon, Gilles Grangier aidé au scénario par Michel Audiard ont l'air trés inspiré !! Un père de famille consacre pas mal de temps à son travail qui lui rapporte pas mal d'argents. Sa femme rencontre un amour de jeunesse et laisse son mari inquiet qui va à tout les horizons voir si quelqu'un a vu sa belle et se pose des questions sur leur couple. Un film qui m'a bien plu et auquel on regarde dans les rétros quand on voit ces vieilles bagnoles roulées et les gens parlaient ancien franc. Ce long métrage vieillit bien avec le temps avec une histoire intriguante. Et puis, il y a Jean Gabin une fois de plus excellent, rares acteurs ont la mème présence de jeu fascinante. Les acteurs secondaires, hommes, femmes et enfants sont impeccables. Un cinéma d'autrefois de qualité à découvrir.
Nouvelle collaboration Grangier/Gabin avec Audiard en prime. Une réussite totale quant aux scénario (tiré d'un bouquin d'un bon auteur),décors et personnages. Avec un Gabin en pleine forme évidemment.
Démarrage poussif, limite emmerdant. Puis, après une grosse demi-heure, le film prend de la vitesse. Les dialogues, pas trop mal au début, deviennent percutants. Car c'est bien là l'atout principal de ce film, outre bien évidemment le charisme habituel de Jean Gabin. Le thème, l'infidélité, est assez osé pour les années 1950, mais la façon dont il est traité est finalement gentille donc décevante.
3 étoiles malgré que ce ne soit pas un grand film. Beaucoup de tournages en extérieurs, toujours intéssants et qui donnent du dynamisme et du réalisme. Avec Gabin qui joue magnifiquement son rôle quand son personnage est à son travail il donne vraiment l'impression d'être heureux ... Dommage que le milieu du film soit un peu mou.
Des compositions d'acteurs trés justes, des dialogues ficelés, une mise en scene trés propre (hormis les scenes de baston trés lourdingue) pour mettre en image le génie de l'écriture de Simenon. Alors faut pas attendre des twists, des rebondissement et du suspense, mais une fresque sociale extraordinairement juste et crédible. Des relations familiales "a la pialat", de l'ethnographie de l'activité portuaire, des enjeux interne parmi les domestiques, de la part d'égoisme dans le désir... On à l'impression qu'il tombe toujours juste. Quand au thème général du film il est plus complexe que la haine de la réussite, c'est la haine de l'ascension sociale; aussi bien de la part de pauvres qui ressentent le cardinaud comme un traître que de la part des riches le considérant comme un parvenu. Ainsi on peut remarquer dans nos sociétés aujourd'hui que les riches les plus détestés sont Depardieu, les footballeurs, et Tapie et jamais les héritiers.
Propriétaire d’une compagnie de chalutiers de La Rochelle, Cardinaud, qui s’est fait à la force du poignet, est craint, haï et envié. Un jour sa femme ne rentre pas. Curieusement, certains films de Grangier relèvent presque du réalisme poétique à la Carné. Ici on songe à « la Marie du port », tant pour le décor que pour l’atmosphère. Gabin campe un personnage qui lui est familier, fort en gueule et très humain. La minceur de l’intrigue n’empêche pas de s’intéresser à des personnages tous bien campés, le développement linéaire de l’action a son charme, les dialogues d’Audiard sont adaptés au contexte (je vous paye pour vous occuper des enfants, pas pour m’en faire un). Et l’on retrouve avec plaisir la France des anciens Francs, aux routes parcourues de Tractions, Panhard et 203, aux ponts de métal noirci, et aux bacs pour l’île de Ré dans lesquels on saute en marche. Seules les criées aux poissons ont peu changé. A voir pour éprouver de la nostalgie et contempler un Gabin au mieux de sa forme.
Jean Gabin aura tourné douze films avec Gilles Grangier qui lui doit une très grande partie de sa renommée. « Le sang à la tête » est leur troisième collaboration, tourné dans la foulée de « Gas-oil » qui permit à Gabin de retrouver les rôles de prolétaires qu’il affectionnait avant-guerre. L’association avec Grangier va de pair avec celle qui unit Gabin à Michel Audiard depuis « Gas-oil ». C’est une adaptation d’un roman de Georges Simenon, « Le fils Cardinaud », montrant un Gabin, enfant issu de la classe populaire qui s’est élevé à la « force des crocs » jusqu’au poste d’armateur principal du port de La Rochelle. Une ascension qui lui a certes apporté le respect en partie par la crainte qu’il inspire désormais mais aussi les inimitiés, les rancœurs et bien sûr la jalousie. Dans le milieu très fermé d’un port de pêche où tout se sait, François Cardinaud semble n’avoir qu’une faiblesse, sa vie sentimentale. Sa jeune femme (Monique Mélinaud) issue du même milieu populaire, ne joue pas le jeu de la notabilité et s’ennuyant, lui fait quelquefois des infidélités. Quand un amour de jeunesse revient d’Afrique, elle disparaît. La belle mécanique qui anime Cardinaud jusque-là, tourne certes encore mais semble avoir des ratés que tout le monde remarque, se gaussant de voir celui qui fait la pluie et le beau temps sur les prix pratiqués aux halles pour asseoir sa domination, déambuler dans tout le port en quête d’informations. Le film est bien sûr un excellent véhicule pour un Gabin toujours parfait quand il s’agit de pétrir la pâte humaine dans tous ses recoins pour en extraire les paradoxes de la personnalité de ses personnages. Michel Audiard qui aura beaucoup adapté Simenon tout au long de sa carrière, saisit très justement et avec une certaine finesse l’esprit du romancier belge qui n’avait pas son pareil pour capter l’ambiance et les vices cachés d’une petite communauté. Les ronchons se plaisent à trouver dans la deuxième partie de carrière de Gabin une tendance coupable à la facilité dont Gilles Grangier avec Denys de La Patellière, Jean Paul Le Chanois, Jean Delannoy et bien sûr Michel Audiard aurait été l’un des principaux complices. Ils ne manqueront pas de voir dans ce film une entreprise destinée à aligner des rails sur lesquels l’acteur devenu paresseux n’avait plus qu’à se laisser conduire. Si « Le sang à la tête » n’est pas à ranger parmi les chefs d’œuvre de la carrière de Gabin, il serait injuste de ne voir aucune qualité dans cette peinture provinciale qui si elle n’échappe pas à quelques poncifs fait souvent mouche. Grâce à Jean Gabin justement ! « C’est chouette, c’est bath les acteurs ! » comme disait Gabin en 1970, lors d’une interview. Il avait bien raison.
Simenon, Audiard, Grangier et Gabin, voilà qui promettait un grand film. Effectivement nous ne sommes pas déçus. Des dialogues à l'histoire tout est bon dans le drame de Grangier.
Un roman de Simenon, des dialogues de Michel Audiard, et Jean Gabin de tous les plans… La recette était jouable très certainement au début des années cinquante sur un argument au souffre inattendu : l’adultère. Ca se passe en province, La Rochelle ou ailleurs, là où un ancien débardeur devenu patron de la criée, est jalousé quasiment par la moitié de la ville et du port de pêche qu’il dirige aussi d’une main de maître. Un homme fort qui pourtant va se mettre à dos des cancans supplémentaires en recherchant tout un dimanche sa femme partie on ne sait où. La ville rigole, qui n’ignore pas les déboires conjugaux du couple que le cinéaste évoque à travers une galerie de portraits savamment accrochés à la litanie provinciale des ragots et des rumeurs. Un des points fort du film qui aujourd’hui peut-être aussi considéré comme un excellent documentaire sur la vie des marins pêcheurs au milieu du XX ème siècle. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com