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Roy Batty
164 abonnés
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3,5
Publiée le 3 octobre 2014
"Les Aventuriers" raconte l'histoire de Roland (Lino Ventura) et Manu (Alain Delon), deux amis qui, avec l'aide de la jolie Lætitia (Joanna Shimkus), partent à la recherche d'un trésor englouti au large du Congo. Mais ils ne sont pas les seuls sur la piste du magot... Le long-métrage de Robert Enrico est un bon film d’aventure français, assez dépaysant, et servi par de magnifiques paysages terrestres et maritimes (les scènes de plongées sont de grands moments). Delon et Ventura forment un duo sympa, dans la pure tradition des tandems d’acteurs du cinéma français (mais pour des comédies la plupart du temps). Serge Reggiani est excellent dans un rôle fourbe et la ravissante Joanna Shimkus apporte tout son charme. A noter que la fin du film se passe dans le fort Boyard et que la très jolie musique a été composée par François de Roubaix (grand compositeur, mort très jeune malheureusement). Bref, "Les Aventuriers" n’est pas un film inoubliable, mais il fait passer un bon moment.
Robert Enrico est une valeur sûre. Delon, Ventura, Regianni et la magnifique Joanna Shimkus. Avec une distribution d'une telle qualité voici un formidable film d'aventure servi par la musique de François de Roubaix. Magnifique complicité entre les acteurs, un trio à la Jules et Jim traité avec finesse et pudeur. De l'action mais un dénouement touchant. Un film d'aventure qui, au delà des acrobaties, des péripéties, des rebondissements et des voyages, met magnifiquement en scène l'amour et l'amitié. Cinéma d'un temps où l'on pouvait réunir tous les talents, réalisateur, acteurs musiciens, photographe, décorateurs, scénaristes, techniciens, rien n'était laissé au hasard, tous étaient les artisans d'un savoir-faire exigent. Tous ont participé à d'autres chef-d’œuvres. La qualité ça fait du bien. Si vous voulez voir la suite de l'adaptation de ce Roman de José Giovanni tapez "La Loi du survivant" sur Allociné ...
Un film d'aventures de série B intéressant. Tout d'abord pour la belle brochette d'acteurs, qui sont en l'aise , comme dans un voyage touristique. L'image est belle , et les prises de vue en Afrique sont trés agréables. L'intrigue est moyenne ,et le scénario parfois un peu décousu ou étiré en longueur. Quelques scénes amusantes et surprenantes , comme l'inauguration de l'expo des scultures de la Jeune Fille , en plein Paris , avec des visiteurs "branchés" et snobs, très second degré . Ou la scène finale à Fort Boyard où l'on découvre un lieu à l'abandon , magique et inquiétant, avant qu'il ne soit récupérer beaucoup plus tard par les productions de TV. Très surprenant. Le film se laisse voir , même si il a quelques faiblesses.
C'est peut etre l'un des plus beau film qui soit sur le reve et l'amitié. Sous couvert d'une quete éperdue vers l'aventure,l'exploit et la réussite ,les trois protagonistes de lhistoire se rendront compte que la plus belle chose valant d'etre vécue n'est autre que l'amitié. Inutile de dire que Ventura est epoustouflant de simplicité . Delon exelle dans un registre dans lequel on a pas l'habitude de le voir: la joie , l'enthousiasme et la sympathie. Johanna sikmuss est plus que belle . Le film nous transporte dans des paysages exeptionnels . La réalisation est bonne, fraiche et sans prétention. La musique de Francois de Roubaix colle au film comme une combinaison de plongée. Ce film est à redécouvrir , ou à voir et à revoir.
Laetitia nous manque...Et puis Lino...Et puis Serge...Alain? On attendra un peu... Tout cela nous transporte dans une époque, n'en déplaise aux grincheux, où la France entrait dans la modernité. Une scène finale dans Fort Boyard...
Un film qui a un peu vieilli : le rythme est parfois un peu lent notamment les scènes d'action et la durée s'étire un peu trop. Pour le reste, l'histoire et le jeu entre les 3 acteurs principaux est superbe avec beaucoup de retenue. En bonus quelques scènes tournées dans un Fort Boyard à l'époque quasiment à l'abandon.
Voilà un film qui porte bien son titre. Car, en effet, "Les Aventuriers" a un vrai sens de l'aventure en sachant déployer avec habileté ses péripéties. Ces dernières sont parcourues par une intrigue pas très originale mais qui suffit à faire déplacer ses personnages, dont la complicité se crée très vite. L'entente entre Delon, Ventura et Shimkus est plaisante et contraste avec un ton parfois plus dramatique mais jamais plombant. Un film dynamique qui met en scène avec savoir-faire de belles histoires d'amitié.
Le scénario est assez basique et très prévisible. Heureusement que ces gros défauts soient rattrapés par le jeu remarquable des acteurs. La qualité des images est excellente pour l'époque. On y découvre le Fort Boyard, avant qu'il ne soit rénové pour le jeu télévisé. A voir par les fans de Lino Ventura et Alain Delon.
Dans les années 60, Gabin, Ventura, Belmondo et Delon sont les quatre monstres sacrés issus de trois générations différentes qui font la pluie et le beau temps au sein du cinéma français. Ils sont régulièrement associés sous la houlette des réalisateurs qu'ils affectionnent (Becker, Decoin, Verneuil). Alain Delon et Lino Ventura seront les derniers à partager l'affiche. Ce sera pour "Les aventuriers", film devenu mythique dont l'aspect poétique et idéaliste ressort un peu plus après chaque vision. Alain Delon bien décidé à profiter de sa fulgurante ascension est allé tenter sa chance à Hollywood. Malgré le succès des "Centurions" de Mark Robson, l'acteur se rend à l'évidence que le système de production américain n'est pas celui où son style de jeu très identifiable sera le mieux à même de s'épanouir. Quand on lui propose une association avec Ventura et Robert Enrico qui viennent de tourner ensemble "Les Grandes gueules" (1965), il est immédiatement séduit. Mais prudent quant aux conditions de son retour en France après deux ans d'absence il mettra plusieurs semaines avant de se décider, ergotant sur le scénario et tentant d'imposer pour le rôle féminin sa femme Nathalie. Tout finira par rentrer dans l'ordre même si quelques tensions viendront émailler le tournage. José Giovanni ex repris de justice est à l'écriture du scénario. Il est bien connu de Ventura et d'Enrico pour avoir écrit le scénario du "Deuxième souffle" de Melville et surtout celui des "Grandes gueules" où les trois hommes ont été réunis. C'est justement un roman de Giovanni qui sert de base à cet hymne aux derniers espaces de liberté que tente de rogner un consumérisme pas encore complètement dominateur mais déjà très conquérant. C'est d'ailleurs dans une casse automobile située sur un vaste terrain vague de la banlieue parisienne menacé par les tours HLM que nos trois héros se rencontrent. Trois destins qui se cherchent une voie en dehors du chemin tout tracé que leur indique une société où la marginalité est de moins en moins acceptée. La première partie que certains pourront sans être démentis juger pittoresque à l'excès, s'attendrit sur les tentatives un peu naïves de ces grands enfants qui ont fait leur précepte des paroles de la chanson ("L'enfance") où nostalgique, le poète Jacques Brel expliquait à propos de l'enfance qu'il appartenait à chacun d'en quitter ou non le magique territoire. C'est ainsi que Manu (Alain Delon) tente de passer avec son coucou sous l'Arc de Triomphe, que Roland (Lino Ventura) espère battre le record du monde de vitesse terrestre avec son dragster et que Laetitia (Joanna Shimkus) sculpte des compositions improbables à partir de carcasses de voitures. Par ses portraits certes improbables mais fort séduisants, Enrico nous amène à entrevoir une réelle amitié entre deux hommes et une très jolie femme dénuée de toute rivalité sexuelle. Poursuivant sa chimère, Enrico empêchera le plus longtemps possible ses trois personnages de laisser parler leurs sentiments intimes, certains tout comme eux que le pacte vertueux serait ainsi rompu. L'utopie risquant de s'installer dans la routine, le scénario de manière un peu téléphonée et sans doute maladroite amène ses "trois conquérants de l'inutile" au bord de la rupture pour leur permettre d'enfin larguer les amarres et de s'embarquer sur les côtes d'Afrique à la recherche d'un trésor enfoui au fond de l'Atlantique. Là encore retour enchanteur à l'enfance où tout est possible, symbolisé par une scène drolatique et galvanisante où les trois joyeux lurons encore dans leur hangar d'Île de France entreprennent une danse effrénée sur les rythmes africains, les capots et portes de voitures cabossées leur servant de tam-tam. Sur le ponton du rafiot loué pour cette recherche d'une aiguille dans une botte de foin, la réalité va surgir brutalement avec l'arrivée du pilote joué par Serge Reggiani qui va faire basculer le récit du picaresque au tragique. spoiler: On entre alors dans un film d'aventure plus classique comme le promettait le titre du film mais pour autant jamais les auteurs ne sacrifieront cette amitié fantasmée qui accompagnera les trois héros jusque dans la mort . Les rêves sont faits pour être vécus sans réserve et jusqu'au bout semble nous suggérer Enrico, Giovanni et Pelegri même s'il ne faut pas perdre de vue que le prix peut quelquefois en être très élevé. Une équation qui semble aujourd'hui être perdue de vue, la dictature du risque zéro s'étant emparé aussi de ce que l'on tente encore de nommer l'aventure. Superbement accueilli à sa sortie, le film de Robert Enrico a aujourd'hui valeur de témoignage sur une époque qui tentait encore de retenir une part du rêve d'une vie sans contrainte désormais devenue quasiment impossible, la moindre avanie ou prouesse se retrouvant instantanément sur les réseaux sociaux. La dimension poétique et naïve imprimée par Enrico épaulé par le grand chef opérateur Jean Boffety et le compositeur François de Roubaix contribue sans aucun doute à l'aura intacte du film et à l'intemporalité de son message. Les acteurs sont bien sûr magnifiques notamment Joanna Shimkus étrange croisement entre Jane Birkin, Anna Karina et Marianne Faithfull mais aussi le jeune Jean Trognon, acteur amateur qui incarne avec une candeur touchante le cousin de Laetitia qui à travers son regard d'enfant émerveillé devant les deux baroudeurs venus du Congo synthétise presque à lui seul le propos d'Enrico. Si un film comme "Les aventuriers" ne peut plus voir le jour dans la production française actuelle, il n'est pas interdit et même plutôt conseilé de le revoir de temps à autre pour prendre le large et visiter le Fort Boyard encore vierge avec Lino Ventura comme guide plutôt qu'avec le père Fouras.
Un drame français étonnant pour l'époque,car il s'ancrait dans une sorte de réalisme romantique,et exaltait des valeurs sur le point de s'éteindre."Les Aventuriers"(1966)respire l'authenticité,et confirme la solide technicité de la mise en scène de Robert Enrico et son attachement pour les marginaux bien vivants.Si son film est réussi,il le doit certainement beaucoup au scénario et aux dialogues de son compère José Giovanni,et bien évidemment à la magnifique musique mélancolique de François de Roubaix.Le duo Lino Ventura/Alain Delon fonctionne parfaitement,jouant sur leur contraste physique,d'âge et de caractère.Ce sont deux personnages émouvants,qui croient encore à la recherche d'un trésor,et qui s'amusent avec leurs jouets à moteur(La Lotus de Jim Clark,et un dragster!).Leur sensibilité virile est mise à rude épreuve quand une jeune peintre triste vient les rejoindre(la Canadienne Joanna Shimkus).Dommage que l'histoire soit si diluée,avec des ellipses assez mal fichues.Mais impossible d'oublier les images du scaphandre laissé au fond de la mer,ou le final sur un Ford Boyard alors à l'abandon.
Film atypique duquel émane une atmosphère tranquille, sereine, toute imprégnée des valeurs de l'amitié qui lie les personnages. L'intrigue finalement passe au second plan afin que le spectateur puisse savourer cela. Evidemment un casting de première et une musique itou aident le film à ne pas sombrer dans les affres du temps, car il a quelque peu vieilli. A revoir avec grand plaisir.
Le souffle du grand large et de la belle amitié virile plane sur ces aventures chaleureuses signées par le regretté Robert Enrico. Mais l'ensemble à eu un peu de mal à me séduire totalement. J'ai préféré "Les Grandes Gueules" du même réalisateur, qui reste pour moi sans doute l'un des plus beaux films du cinéma français. Très bonne composition musicale de François de Roubaix, comme à son habitude.
Le souffle du grand large et de la belle amitié virile plane sur ces aventures chaleureuses signées du regretté Robert Enrico. Mais l'ensemble à eu un peu de mal à me séduire, une préférence pour "Les Grandes Gueules" du même réalisateur, qui reste pour moi l'un des plus beaux films du cinéma français. Très bonne composition musical de François de Roubaix, comme à son habitude.
Deux amis, voyant leurs projets professionnels respectifs échouer, décident de partir à la recherche d'un trésor enfoui au large du Congo. Malgré ce que suggère son titre, "Les Aventuriers" n'a pas grand chose d'un film d'aventure. Les trois premiers quart d'heure tiennent plus du film de copains assez fade, puis vient une partie en Afrique exotique mais trop courte. Le final bouscule les conventions, et propose un cadre original (le Fort Boyard, méconnu à l'époque), mais dans l'ensemble le film a du mal à tenir la route. Reste le tandem attachant, formé par Alain Delon et Lino Ventura, qui amène quelques touches d'humour et d'émotion.