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    Condor : les axes du mal
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Condor : les axes du mal" et de son tournage !

    Présenté à Cannes

    Condor : les axes du mal été présenté en 2003 au Festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique.

    Des membres du réseau témoignent

    Le réalisateur a recueilli les témoignages de membres du réseau Condor, dont Manuel Contreas, ancien chef des Services secrets chiliens connus sous le nom de Condor 1, qui s'exprime pour la première fois devant une caméra. Les méthodes pratiquées à l'époque sont également décrites par Alfredo Lobo, un Argentin instructeur de commando formé par les Etats-Unis.

    Le souvenir de la répression et le désir de justice

    Né en 1969, Rodrigo Vazquez a gardé un souvenir fort de la répression qui avait cours dans les années 70 en Amérique latine : "Mon enfance a été marquée par le régime le plus sanglant de l'histoire de l'Argentine (...) Les tribunaux tentèrent de faire la lumière sur l'horreur des années de régime militaire. Notre démocratie était trop faible et incapable de servir l'intérêt des victimes. Ce manque essentiel de justice sur le plan collectif et individuel, les traumatismes du passé ont déterminé la vision du monde de ma génération", estime le cinéaste pour qui "le cinéma est devenu un moyen essentiel pour capter une parcelle d'humanité dans ce monde si inhumain."

    Un avocat paraguayen au départ de l'enquête

    En 1992, l'avocat paraguayen Martin Almada, depuis longtemps engagé dans un combat visant à prouver les exactions commises dans son pays à l'époque de la dictature du Général Stroessner, retrouve 400 000 documents dans un commissariat. Il entend sur une cassette ses propres cris de douleur, enregistrés pendant qu'il était torturé, hurlements que la police secrète avait fait écouter à sa femme jusqu'à ce que celle-ci succombe d'un infarctus. L'avocat et d'autres prisonniers font visiter leur lieu de détention au cinéaste Rodrigo Vazquez, qui veut les aider à réunir des preuves des mauvais traitements qui leur ont été infligés. Ces investigations conduisent le réalisateur au Chili, où il retrouve Jorge Fuentes, un codétenu dont le témoignage sur l'Opération Condor se révèle très éclairant.

    Un enlèvement relance les investigations

    En 2002, alors qu'on croit le réseau Condor disparu, celui-ci organise un enlèvement. A la suite de cet événement, la pression faite sur le gouvernement paraguayen, afin de faire la lumière sur les exactions commises dans le passé par le réseau, est de plus en forte. L'avocat Martin Almada a alors accès à des tonnes d'archives qui auraient dû être détruites.

    Petit écran

    Une version de 52 minutes de ce film a déjà été diffusée sur la Cinquième.

    Une préoccupation constante

    Avant de tourner Condor : les axes du mal, le cinéaste avait déjà réalisé plusieurs documentaires et reportages sur le sujet. Il est ainsi l'auteur en 1997 d'un film en 16 mm, Hasta la memoria, siempre, récompensé dans plusieurs festivals, et l'année suivante d'April diary, un essai cinématographique sur la Guerre des Malouines. Il a également réalisé en 2002 pour la télévision un long entretien avec le juge Guzman, l'homme qui avait inculpé le Général Pinochet.

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