Un réalisateur anonyme, des acteurs de renom, une enquête potentiellement humoristique : "San Antonio" s'annonçait comme un film français assez moyen. Pourtant, dès les premières minutes, la conclusion s'impose, on a sombré dans les abimes les plus profondes du navet franchouillard. L'intrigue n'a absolument aucune cohérence, et perd rapidement tout son maigre intérêt. Entre un nettoyeur public qui rejoint brutalement la police, et de grasses scènes de sexe arrivant comme un cheveux sur la soupe, le spectateur et les personnages se moquent complètement de l'enquête autour du président de la république. Si Lanvin semble y croire, le déplorable concours de cabotinage entre Galabru et Depardieu, ou les dialogues consternants l'enfoncent sans vergogne. Valeria Golino semble d'ailleurs s'être rendue compte dans quel pétrin elle avait mis les pieds, puisque son personnage a le bon goût de se suicider rapidement. Affligeant.
Je ne connais rien à San Antonio donc je vais prendre le film pour ce qu'il est : une comédie policière. Une comédie policière bien mal entamée. Le scénariste, Laurent Touil-Tartour, qui devait au départ réaliser le film, est remplacé par Frédéric Auburtin, ex-assistant de Claude Berri et Gérard Depardieu. Auburtin qui orientera le film plus vers la comédie bien qu'il y ait encore au menu quelques cascades et explosions. Ces conditions chaotiques de tournage laissent présager un ratage dans les grandes largeurs. C'est ce qu'il fut au box-office, pour un budget de vingt-trois millions d'euros. Quant à sa qualité artistique, disons que si on enlève la vulgarité et la misogynie (dans le film, les femmes sont uniquement là pour écarter les cuisses et se faire frapper), j'ai pris du plaisir à voir évoluer tous ces acteurs que pour certains je n'avais pas vu depuis un bail. C'est son casting qui sauve le film de la catastrophe. Galabru est énôôôôôôôrme dans la peau du chef de la police qui rappelle évidemment son rôle de Gerber dans la saga des Gendarmes. Cyrielle Clair également qui affichait un corps impeccable à quasiment cinquante ans. Jean-Roger Milo habitué aux rôles de gros durs au début des années 90 dans L627 et Germinal. Et bien sûr l'ancien Charlot Luis Rego dont je regrette son faible temps de présence à l'écran. Et puis enfin, la complicité du duo Lanvin/Depardieu qui a réussi à passer outre les problèmes de production. J'avais lu quelque part que Lanvin ne regrettait pas cette expérience car elle lui avais permis de bosser avec Depardieu. C'est un film qui aurait clairement pu appeler une suite. Malheureusement son bide, son manque de talent derrière la caméra ont fait que les choses se sont arrêtées là. Dommage car dans le registre du James Bond à la française (Largo Winch y est bien parvenu), sérieux ou non, il y a un créneau à prendre.
ENVOYES TRES SPECIAUX. Auburtin c'est les comédies à base de duo qui ne font pas rire. Toujours Lanvin et toujours un gros casting.... mais lourd, très lourd. Le Dard est resté planté.
Une bien mauvaise adaptation de l'oeuvre de Frédéric Dard. L'univers de San Antonio supporte mal ici sa transposition dans notre époque contemporaine d'autant plus que seul Béru conserve des attributs de vieille France, il est comme déconnecté du reste. C'est lourd, pataud et l'adaptation est très loin d'être réussie comme a pu l'être celle d'OSS 117 par exemple. Galabru incarne bien l'esprit truculent du roman. Depardieu aurait pu le réussr si le reste avait suivi mais son personnage est trop en décalage par rapport à l'univers du film qui ne respecte pas l'esprit San Antonio. Une bonne petite comédie pour un jour sans exigence .
Une adaptation pas trop ratée de Frédéric Dard. Beaucoup s’y sont essayés et que personne ne peut affirmer avoir laissé un chef d’œuvre derrière lui. Ce ne sera pas encore pour cette fois-ci. Malgré tout on ne s’ennuie pas à suivre les pérégrinations des deux héros soutenus par un Galabru qui a le droit à une ou deux scènes comme lui seuls sait les mener. Que dire d’autre sinon que Depardieu a évolué bien différemment de Gérard Lanvin ? En effet il y a encore dix ans il aurait pu tenir le rôle de San Antonio. Aujourd’hui il s’apprête gentiment à prendre la suite de Galabru dans des rôles de gros dégueulasses Apparition de Jean-François Deniau à la toute fin, mort peu de temps après.
Bon, visiblement le film a connu pas mal de soucis de production, avec notamment un changement de réalisateur sur le tard : je veux bien, mais cela n'excuse pas tout. En même temps, difficile de s'attendre à de la dentelle avec une adaptation des romans de Frédéric Dard, mais quand même... Entre vulgarité, outrance et allusions sexuelles aussi lourdingues qu'omniprésentes, difficile d'avoir un quelconque répit et apprécier vaguement ce à quoi on pourrait se raccrocher : décors, gentille caricature du système politique... A ce titre, si l'intrigue policière fait vaguement illusion, le dénouement (qui plus est assez prévisible) et les nombreuses incohérences finissent par traduire sa terrible vacuité, finalement très raccord avec la bêtise terrifiante dont font preuve de nombreux dialogues, sans parler de plusieurs scènes proprement honteuses. C'est d'autant plus dommage que, lorsque « San Antonio » joue à fond la carte de la décontraction assumée, on peut sourire de temps à autre, les scènes d'action n'étant vraiment pas si mauvaises, ce festival de créatures de rêves défilant sous nos yeux, symbole d'une caricature assumée, faisant son petit effet. Trop, beaucoup trop peu pour sauver un ensemble régulièrement pathétique, même le duo Lanvin - Depardieu se noyant dans la consternation ambiante. Vous voilà prévenus...
Une adaptation bien faible du célébre personnage du commissaire San Antonio. Probablement un projet trop vite emballé, un scénario trop léger et surtout une réalisation insipide, et trop classique. Même les deux pourtant très bons acteurs stars, Lanvin et Depardieu , ont du mal à transmettre quelque chose, . Un fiasco.
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1,0
Publiée le 18 août 2019
Un ratage! Acteur sensible chez Nicole Garcia ou Agnès Jaoui, Gèrard Lanvin change de registre avec "San Antonio" où il incarne, avec une redoutable efficacitè, le cèlèbre flic imaginè par Frèdèric Dard! Le problème ne vient donc pas de lui mais de Gèrard Depardieu qui en fait des tonnes en Bèru! Les membres du Club des fans de San Antonio se sont dèclarès ravis que ce soit Lanvin qui interprète leur flic prèfèrè! Pas sûr qu'ils ont apprèciè le film de Frèdèric Auburtin qui connut un èchec commercial dans les salles obscures! Alors mèritè cet èchec ? Certainement, car la mayonnaise ne prend pas et les scènes d'action tentent de masquer le vide du scènario! Produite par Claude Berri, cette comèdie populaire se regarde malgrè tout pour son acteur principal (à moins que ce ne soit pour la charmante Barbara Schulz ?) qui n'a que 95 minutes pour dènouer l'ècheveau malèfique qui sèvit...
Film sorti durant l’été 2004 dans l’indifférence générale (seulement 205 281 spectateurs au Cinéma en deux semaines d’exploitation), j’ai profité d’une diffusion télévisée 12 ans après pour m’offrir une séance de rattrapage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on touche vraiment le fond avec cette production française aux jeux de mots vaseux et au scénario sans queue (étonnamment) ni tête ! Une telle distribution cachetonnant pour payer ses impôts, c’est effarant…
San Antonio au cinéma c’est James Bond franchouillard obsédé du calbar qui ne pense qu’à tâter de la croupe et tirer au pistolet. Autant dire que c’est inerte. Galabru fait de la peine à voir, Lanvin ne convainc pas, seul Depardieu s’amuse… en même temps le rôle lui va comme un gant. Histoire invraisemblable et prévisible malgré un dénouement touchant – un président en fin de vie profitant du temps qu’il lui reste pour se retirer loin des médias et couler de beaux jours –, le film se voit et aussitôt s’oublie. Très mauvais voilà tout. On zappe.