C'est lors d'une discussion avec son ami Abbas Kiarostami que Jafar Panahi a eu l'idée de réaliser Sang et or. Il raconte : "Il m'a raconté un fait divers qu'il venait de lire dans le journal : un cambrioleur s'était trouvé piégé par le système de sécurité d'une bijouterie et avait fini par tuer le bijoutier avant de se donner la mort. Cette histoire m'a obsédé. Je me suis interrogé sur les raisons qui pouvaient pousser un être humain à cette extrémité."
Sang et or n'a jamais été distribué dans les cinémas iraniens car considéré comme trop sombre. Avant cette interdiction, le long-métrage était censé être le réprésentant de son pays pour l'Oscar 2003 du Meilleur film étranger, mais sa non-distribution en salles l'empêcha de concourir.
C'est le cinéaste iranien Abbas Kiarostami (Le Goût de la cerise, Ten) qui est l'auteur du scénario de Sang et or. Ami de longue date de Jafar Panahi, il avait déjà signé le scénario du premier film de ce dernier, Le Ballon blanc, en 1995.
Les comédiens de Sang et or sont non-professionnels. Pour le réalisateur Jafar Panahi, utiliser des acteurs connus tuerait le type de cinéma qu'il affectionne. Mais "diriger des acteurs non-professionnels demande plus de travail, car il est faux de croire que ces acteurs sont les personnages. Leur sélection ne tient compte que de leur physique et de ce qui s'en dégage. Il s'agit par la suite de faire rentrer le personnage dasn cette enveloppe."
Sang et or a été présenté dans la section Un Certain regard du Festival de Cannes 2003. Le réalisateur Jafar Panahi revenait sur la Croisette huit ans après y avoir remporté la caméra d'or pour Le Ballon blanc, son premier long-métrage.