Derniers Avis : American Splendor - Page 2

Harvey est touchant tant par son apparence singulière que par son intelligence et sa simplicité. On lui trouvera peut-être des faux-semblants avec A beautiful mind (Un homme d'exception), où la folie de John Forbes Nash Jr. laisse la place ici à une réalité cruelle et à la découverte tardive du bonheur.

Drôle et dramatique... Des personnages attachants dans un univers loufoque ! Enfin un film avec un héros en chair et en os !!!

Assez décevant. Une construction inhabituelle, mais loin d'être inédite et mal mise à profit. Des aller-retours pesants entre réalité et fiction. Un ensemble maladroit. D'autres réalisateurs ont infiniment mieux tiré parti de structures originales (Magnolia, The hours ...). Or, American Splendor ne semble hélas reposer que sur la prétendue originalité d'une construction décidément insuffisante. Les séquences, les dialogues, les scènes d'inaction sont déraisonnablement longs et/ou faibles. Des défauts en aucun cas justifiables par le vide de la vie du héros : si on est capable de ne mettre aucun type d'émotion dans son sujet ... on change de sujet, ou de réalisateur. Ces indépendants américains pensent-il que l'ennui est la seule alternative à Hollywood ? Ils auraient pourtant plus d'une leçon de rythme à prendre auprès des fabricants de blockbusters.

Une réussite que ce American Splendor !

Ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air, d'adapter une bande dessinée en cinéma. D'autant qu'il s'agit déjà au départ d'une oeuvre très particulière, l'autobiographie d'un type délibérement médiocre. Harvey Pekar, petit employé à Cleveland (une ville industrielle réputée pour être sinistre), a rencontré le succès en racontant sa vie dans des comic books, et a su jongler entre sa personnalité d'auteur et sa destinée de héros de BD...

Le choix de la mise en scène est audacieux, mais réussi : mélanger le cinéma, la BD et le documentaire. Et le mélange prend !

Un bon film, mais si vous ne connaissez rien au comics américain et que ça ne vous intéresse pas... Passez votre chemin. Il faut être bien calé pour connaître Harvey Pekar et pour s'interesser à sa vie qui, certes, est atypique et romanesque, mais qui ne méritait peut-être pas un film.
Heureusement, le ton de cette comédie est à la mode: l'Amérique underground où les "lents très naïfs" peuvent devenir des héros... C'est une conception des choses très américaine et qui donne hélas une impression de déjà-vu... non ?
Harvey Pekar est loin d'être lent et imbécile mais il est légèrement asociable, à la limite de l'autiste léger.
Je donne quand-même 3 étoiles pour quelques bonnes scènes et un ton décalé, mais attention aux resucées de resucées.

Ironique et intelligent, mélange spatio-temporel intéressant. A voir !

American splendor ou la déprime en abîme !
L'inspirateur de ce film à la mise en scène réussie le dit lui-même: "Je suis morose" !!
Pourquoi subir l'éloge de l'aigreur, avec son cortège de personnages secondaires profondément déprimants, et son ryhtme ennuyeux et pesant ? Vite, de l'air !

Ce film n'est pas évident au premier abord, j'ai un peu été surpris par le mélange entre fiction et réalité. Et puis, j'ai compris que c'était le propre reflet de la vie de ce personnage, puisqu'il a écrit des BD en mettant en scène sa propre existence.

American Splendor, c'est le titre d'un magazine de BD d'un certain Harvey Pekar. Ce dernier ne réalisait que les textes, et était illustré par des dessinateurs très connus de l'époque et de ce style, tels que Robert Crumb. En fait, je connaissais ces BD, car j'en avais vu une ou deux fois dans Psikopat, mais je n'avais retenu que le nom du dessinateur (Crumb justement). Or ce Harvey Pekar est dessiné exactement comme il est (pas beau du tout), il raconte ses déboires dans tous les domaines et exhale son mal de vivre dans toutes ses bulles. Il a conservé son emploi de documentaliste en hôpital toute sa vie, et a en même temps sorti ses BD et tenté d'en faire la promotion. Il est non seulement dans ses BD, mais sa femme et ses amis, collègues de boulot aussi.

Le film raconte son histoire, il est à la fois interprété par des comédiens incroyables (dont celui qui joue Harvey est fabuleux), et aussi par les gens eux-mêmes qui interviennent de temps en temps à la façon d'un documentaire (mais en beaucoup plus drôle). Le ton du film est extraordinaire, car on a vraiment l'impression d'être dans la BD, et la mise scène apporte encore plus cette grisante impression. Le film est drôle par son humour noir et son décalage avec le côté aseptisé américain de base (le mec est crade, il veut tirer sa crampe et galère, il est misanthrope, il râle tout le temps), mais pas seulement ça, car la mise en abîme avec le vrai personnage (Harvey Pekar himself !) remet les choses à leur place.

Il y a vraiment des scènes très drôles (notamment la rencontre avec sa femme), d'autres plutôt émouvantes et prenantes (son cancer qu'il raconte dans une de ses meilleures BD, la relation paternelle avec la fille d'un autre dessinateur), et aussi des moments inclassables de mélanges entre les acteurs et les personnages réels. J'ai aussi beaucoup aimé les passages de Pekar au David Letterman Show (véritable institution américaine), et la manière dont il a géré son image pendant ses passages. Il savait bien qu'on se foutait de sa gueule, et qu'il n'était là que pour sa promo, et la manière dont il fait un esclandre lors de sa dernière émission est excellente.

Ce film est une oeuvre complètement conforme à son personnage, une gigantesque saga dépressive mais finalement pleine de petits riens qui font un bonheur relatif dans lequel il se sent bien. Et en prime, une définition du " nerd ", la meilleure que j'aie jamais vue !

Un petit film américain original qui force la sympathie, de par ses personnages, son rythme tranquille et sa bande sonore jazzy... Mais les incursions du réel dans la fiction ne s'incorporent pas toujours très bien et la chronique reste bien gentille finalement. American Splendor gagne tout de même à être vue.

Original ! Les Français découvriront Harvey grâce à ce film où les styles se confondent à merveilles. Les personnages du film sont d'une richesse extraordinaire, car réels.

J'ai bien aimé, un bon film divertissant mais j'avoue que je me suis un peu perdue entre la BD, le film, la réalité... les histoires dans l'Histoire.

Plutôt déçu, au sens où il m'a fallu une bonne demi-heure, voire 45 minutes pour "entrer dans le film".
Le début est trop coupé. Mais dans l'ensemble, ce climat "trop réaliste" est très très bien interprété.

Un très bon film dont le côté mélancolique rappelle Ghost World. Le parti pris de la réalisation est original et les acteurs sont excellents. Un véritable bol d'air frais dans le cinéma américain.

Un petit bijou d'invention et d'originalité. Entre le film américain de banlieue (type Ghost World) et la bio décalée (type Man on the Moon), on trouve cet American Splendor, construction audacieuse autour de la vie de l'inclassable Harvey Pekar. Les va-et-vient entre réalité et fiction confinent à la virtuosité, les comédiens (les vrais comme les "faux", vous comprendrez en allant voir le film) sont d'une grande générosité. Bref, avec Lost in Translation le prochain Sofia Coppola, c'est le morceau de bravoure indépendant made in USA de cette fin d'année. Précipitez-vous !