Mon père est ingénieur : les secrets du tournage

Avec Mon père est ingénieur, Robert Guédiguian poursuit son traitement de "la fin des choses" qui, finalement, ne font que renforcer la volonté d'être. Il revient sur ce thème récurrent qui parcourt tous ses films et qui a une portée autobiographique : "Depuis Dernier été, je fais la chronique d'un monde qui disparaît. En parlant de comment ça s'arrête, moi je continue. La volonté de continuer, c'est la volonté d'être, malgré la disparition des choses qui nous ont fondés. Dans Mon Père est ingénieur, j'ai réussi à reprendre tous les grands motifs de ma propre biographie et à les remettre en forme, au double sens du terme : dans une nouvelle façon et en bonne santé. Je crois finalement beaucoup au répertoire : il est toujours possible de retravailler sans cesse les mêmes thèmes."

Robert Guédiguian explique qu'en plusieurs points, les personnages de Mon père est ingénieur nous ressemblent. "Ils sont probablement plus excessifs que nous sommes et c'est précisément en cela, dans leur excès, qu'ils m'intéressent", précise-t-il.

Le cinéaste marseillais Robert Guédiguian a utilisé à nombreuses reprises le panoramique à 360° pour Mon père est ingénieur. Il explique qu'avec cette technique, "la caméra tourne autour de son axe comme le ferait le regard de l'enfant sur le cercle assemblé autour de lui." Cette technique a permis au réalisateur d'accentuer les moments de bonheur et de malheur des protagonistes du film.

Mon père est ingénieur est l'occasion pour Robert Guédiguian de travailler une nouvelle fois en compagnie de ses acteurs fétiches, ceux qui font partie de la "famille" Guédiguian. Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Pascale Roberts et Jacques Boudet, qui ont tous joué dans la plupart de ses films, sont ainsi au rendez-vous.