Bon, des nanars j’en ai vu, mais celui-là tient presque plus du navet, car, il faut le dire, on rigole parfois, mais qu’est-ce qu’on s’ennuie aussi !
Moi je veux bien qu’il y ait quelques scènes marrantes (la main coupée, le final, le running gag de la voiture volée…) mais alors que de longueurs, de dialogues inutiles, de scènes d’action escargotesque, et quelle narration calamiteuse ! C’est n’importe quoi ! Le métrage dure tout du long sur une espèce de faux rythme extrêmement pénible. Même lorsqu’il y a de l’action c’est mou ! Malgré quelques rires et des invraisemblances énormes, Captain America est assommant, et je n’ai pas arrêté de bailler tout du long ! Et pourtant on s’est regardé ça à plusieurs pour se serrer les coudes !
Les acteurs sont quand même médiocres. Matt Salinger a vraiment l’air engoncé avec son personnage, et il manque sérieusement de charisme. Le méchant n’est pas si mal campé mais il se contente essentiellement de donner des ordres à un groupe de sbires franchement pas crédible pour un sou. Pour le reste très peu d’intérêt, même si j’ai trouvé la prestation de Ned Beatty honorable, mais bon, la présence de quelques noms connus en arrière-plan ne rattrape guère le désastre filmique ! Les personnages sont en carton-pâte.
Visuellement que dire… c’est horrible ! Photographie d’une indigeste mocheté (là on bat des records de laideur), effets spéciaux dépassés, mise en scène pathétique d’Albert Pyun (continuellement dans le plan serré même dans les scènes d’action et montage à la serpe si bien qu’on ne voit rien), cascades de vieillards grabataires, je mettrai un tout petit bonus sur quelques décors assez sympas dans la dernière partie, mais alors pour le reste, ça fait misérable ! La bande son n’est d’ailleurs pas en reste, ils n’ont même pas été capable de pomper un truc sur Superman pour donner un peu d’allure.
Franchement ce Captain America c’est de l’arnaque (d’ailleurs un super-héros qui a besoin de circuler en Fiat 500 ça pose le truc quoi !). Mou, plus lassant que drôle, autant il y a des nanars que j’aime revoir, autant là c’est bonjour et au revoir, tant c’est indigeste. 0.5