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chrischambers86
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4,0
Publiée le 10 mai 2020
Troisième et dernier film de la trilogie sur la cavalerie amèricaine par John Ford! Dans "Rio Grande" que nous traversons admirablement, le rèalisateur rend une fois de plus hommage au courage de l'U.S Cavalry! Cet excellent western s'inspire en fait d'un èpisode mineur de l'histoire des Etats-Unis! John Wayne incarne cette fois le rôle du colonel York qui reçoit l'ordre de franchir la frontière mexicaine pour poursuivre les Apaches et les anèantir! Ce spectacle en noir et blanc est sans cesse soulevè par des cavalcades et des batailles èchevelèes, ce qui lui donne un rythme intensif rarement atteint dans l'oeuvre de Ford! Le magnifique dècor de Monument Valley rehausse constamment la beautè tragique de l'action, le panache des officiers du corps de cavalerie, le courage tranquille de Wayne! Sans oublier la caractèrielle Maureen O'Hara, l'impayable Victor McLaglen et le touchant Claude Jarman Jr. qui tiennent une place privilègièe dans le souvenir des cinèphiles! Un grand classique...
Sans doute le plus émouvant des 15 westerns parlants de Ford. Par mille petits détails les larmes montent constamment aux yeux grâce aux sujets traités et aux acteurs dont aucun n’est sacrifié au profit d’un autre. Nous sommes dans les émotions et de ce point de vue Rio Grande frôle la perfection d’autant que l’humour est toujours présent. Nul metteur en scène ne surpasse Ford dans ce passage du sourire aux larmes, les deux toujours traités avec la plus grande dignité. Je peux dire que nous avons là une référence cinématographique de son style. De ses trois excellents westerns portant sur la cavalerie, Rio Grande est celui qui a su le mieux exposer les antagonisme entre les différents sentiments tout en conservant à l’armée un coté chaleureux. Les nombreuses interventions de la fanfare concourent aussi à sa réussite mais Il ne faut pas prêter attention au coté historique, il est peu probable que Dixie puisse puisse conclure ce film après les brutalités de Sheridan à Shenandhoa . En outre ce général avait une réputation de tueur d’indien justifiée et l’image que Naish lui en donne n’est pas du tout méritée. Je reconnais que cela n’est guère gênant puisque peu de gens se penchent sur l’histoire vraie des guerres indiennes et que l’art cinématographique des années 60 se nourrissait de légendes, d’ailleurs bien plus propices à la beauté; un peu comme Michel-Ange.utilisait l’ancien testament.
Le savoir-faire de John Ford n'est plus à démontrer, et de fait, tant les scènes intimistes John Wayne / Maureen O'Hara que les scènes d'action restent des modèles dans le genre classique (surtout comparé au "savoir-faire" actuel de la plupart des produits hollywoodiens...). Et ceci étant posé, l'idéologie très réac et raciste de ce film rend la pilule un peu dure à avaler maintenant. Les Indiens qui ne parlent jamais mais sautent sur place en psalmodiant des wawaaawawwawwa en guise de chant pendant que les braves américano-irlandais se piquent de douces ballades mélancoliques...comment dire ? On pourrait signaler qu'il faut toujours replacer les films dans leur contexte et leur époque, ce qui est vrai, mais enfin, la même année sortait La Flèche Brisée de Delmer Daves, qui offrait un point de vue nettement plus nuancé sur la question indienne. Quant à l'apologie de la vie militaire et le machisme décomplexé (les femmes sont des potiches ou des bonnes à faire la lessive), pas besoin d'insister là-dessus non plus. Bref, c'est bien fait, c'est un western fordien donc le souffle épique est là, mais c'est plus à ranger dans le rayon "Le Juif Süss" et autre "La Ligne Générale" que dans le tiroir du bon cinéma populaire ne prêtant pas à conséquence. De John Ford, on préférera nettement My Darling Clementine et L'Homme qui tua Liberty Valence, bien plus subtils et agréables.
Ce classique de John Ford est autant à prendre comme un pur western où la cavalerie américaine défie les attaques indiennes que comme un film sur la réconciliation d'une famille, éclatée pendant douze ans. Les retrouvailles sont doubles puisqu'elles concernent un homme et sa femme mais aussi un père et son fils, et les discussions porteront sur le retrait de ce dernier au sein du commandement du colonel York. Ford passe donc habilement du western au mélo en adoptant différents tons, légers et graves, et est capable de réunir le lyrisme d'une chanson rendant hommage au couple principal et l'action d'une scène de poursuite intense et trépidante. Malgré une partie centrale redondante qui perd un certain sens du rythme et un final trop tendu vers le happy-end total, le film reste impressionnant dans sa maîtrise des passages de la comédie au drame et de l'attente à l'action grâce à la justesse de son découpage et de son timing. Un beau film, un peu long mais assez émouvant, notamment dans les scènes entre John Wayne et Maureen O'Hara, magnifiquement écrites et sublimées par des gros plans qui mettent en évidence la puissance du jeu des acteurs, impeccables de bout en bout.
Du beau western classique, avec John Wayne dans un rôle habituel, mais qu'il tient toujours impeccablement. La mise en scène de John Ford, toujours très classique, n'en demeure pas moins particulièrement appliquée, notamment au service de personnages intéressants et d'une réelle épaisseur. De plus, les dialogues sont d'assez bonne qualité, souvent justes, et on se plaira à voir une galerie de très bons seconds rôles défiler durant toute l'oeuvre. Un vrai bon film.
Surprenant que ce film ait encore autant d'admirateurs inconditionnels. Le rôle de la femme "gardienne du temple" cantonnée plus ou moins à laver le linge, "faire joli" lors des réceptions, s'occuper de l'éducation des enfants pendant que les hommes s'occupent de choses "sérieuses" (comprenez: la guerre) aurait de quoi faire bondir les moins militantes des féministes. La vision "noble" de l'armée à qui l'on pardonne et justifie toutes les incursions en pays neutre sous prétexte d'aller exterminer de "vilains" sauvages (que l'on a poussés à le devenir, soit dit en passant) dans une région appelée pour l'occasion "territoires indiens" et ce, malgré la promesse faite, aurait également de quoi faire grincer des dents les moins pacifistes des alter-mondialistes. Enfin, la vision "tu seras un homme, mon fils" malgré son côté un tantinet tarlouze (le torse nu et luisant, lançant des grands coups dans le vide avec ses petits poings crispés ou encore tirant un coup (de fusil) dans le fion d'un de ses camarades) a aussi de quoi faire hurler de rire. A ceux qui me diront: "pôv' con, c'est du John Ford, c'est bien filmé, c'est John Wayne, une légende, on ne crache pas sur des mythes!" je répondrais que les meilleurs films de propagandes staliniennes de la même époque n'ont jamais été considérés (et de loin!) comme des chefs-d'oeuvre, alors que quand c'est américain, c'est différent. En quoi? çà...
"Rio Grande" a beau être considéré comme un chef d'oeuvre du western, j'ai eu du mal à me passionner pour ce film. Ce n'est pas du tout la faute à la mise en scène de John Ford qui est impeccable et qui montre encore une fois qu'il est autant capable de faire de la belle image avec du noir et blanc qu'avec du Technicolor. Ni celle de l'interprétation, en particulier pour John Wayne, Maureen O'Hara, Victor McLaglen et Ben Johnson, qui est irréprochable. En fait, cela vient du sujet que je n'ai pas trouvé intéressant (argument très faible je le reconnais!) et aussi du fait que le film cogne en plein dans l'écueil du manichéisme envers les indiens alors que dans deux de ses précédents westerns "Le Massacre de Fort-Apache" et "La Charge héroïque" John Ford avait su l'éviter habilement. Pour ces deux raisons, je préfère ne pas citer ce film parmi mes favoris de ce réalisateur car ce n'est pas du tout le cas malgré des qualités incontestables.
C'est dur à dire, mais ce western est le seul de Ford qui ne m'a pas intéressé, et pas même une seconde. Alors ok la mise en scène est pas mauvaise, bien que l'on trouve beaucoup mieux dans les autres Ford, et les acteurs ne sont pas mauvais. Et puis Maureen O'Hara est vraiment magnifique. Sauf que j'ai trouvé ça d'un ennui assez important et sans grand intérêt.
Un western mineur de John Ford, pendant 1h20 il se passe quasiment rien d'intéressant. John Wayne transparent et Victor Mac Laglen cabotine à l'excès et Maureen O'Hara fait de la figuration. Deux pauvres scènes d'actions, y'a plus de chanson que de rebondissements.
Le plus grand défaut du film est que, cette fois, le partage entre action/extérieur du camp et humour et intimité/intérieur du fort semble un peu plus décalé. Le conflit indien est un peu survolé, tandis que les relations intra familiales de York/Wayne monopolise clairement les intentions du cinéaste. Néanmoins, la magie fordienne agit une fois de plus. L'imagerie et la légende font toujours leur effet, les personnages pittoresques dont le toujours savoureux McLaglen offrent un panel toujours aussi réussi et l'émotion est toujours au rendez-vous. La trilogie thématique de Ford prend fin avec un cran en-deça des deux films précédents, mais il clôt une trilogie cohérente et empreint d'une nostalgie hagiographique toujours aussi sincère que ce soit dans l'action ou l'émotion. Site : Selenie
Un bon western, avec d'excellents moments et surtout une troupe d'acteurs acteurs magnifiques et charismatiques. Des touches comiques et musicales innatendues et d'autant plus agréables. Forcement Rio Grande comporte tout les "tics" du western de l'époque (dont le cliché "les mauvais indiens et les gentilles tuniques bleus"...). Les décors auraient sans doute pu mieux ressortir (le fort notamment...),et les limites techniques de l'epoque se ressentent inévitablement sur la mise en scène.
Tournant autour d'un fils ayant des relations quasi-inexistantes avec son père et qui va retrouver celui-ci dans l'armée, malgré une mère plutôt contre, Rio Grande se révèle être un western parfois émouvant sans être transcendant et dans une veine plutôt classique. Malgré quelques failles, notamment dans l'inteprétation du fils ou un léger manquer de dramaturgie et/ou tension, cette oeuvre reste intéressante et captivante de bout en bout, notamment grâce à l'analyse familiale par John Ford, que ce soit dans l couple ou les relations parents/enfants. Comme il l'a déjà démontré par le passé, il montre bien l'importance du sens de l'honneur et de quelques autres thématiques tournant autour de l'armée et surtout de l'humain. Derrière la caméra il se montre, comme souvent, tel un brillant chef d'orchestre, de nombreux plans sont magnifiques, tout comme l'utilisation de la photographie en noir et blanc, tandis que Maureen O'Hara est sublime et joue avec justesse et émotion, formant un couple mémorable avec un excellent John Wayne.
À la rigueur, ce western est à voir pour parfaire ses connaissances cinématographiques. Pour le reste, on ne peut pas dire qu’il soit agréable à regarder. Déjà, on nous vante les magnifiques paysages de Monument Valley mais le noir et blanc ainsi que le vieux format carré de l’image limitent le rendu des grands espaces. Mais surtout, la plus grande partie du film est une sorte de mélodrame vaguement ennuyeux sur le thème de la famille éclatée, entrecoupé de chansons assez pénibles à écouter. Comme souvent chez John Ford à cette époque, « Rio Grande » est excessivement martial, manichéen voire raciste (des prisonniers indiens traités de « singes »…). Heureusement, le dernier tiers du film gagne en tension et en émotions avec spoiler: l’attaque du convoi par les indiens et le sauvetage des enfants enlevés. Mais que le temps fut long pour en arriver là !
Pendant la guerre de Sécession, le colonel nordiste York à été obligé, sur ordre, de brûler la plantation appartenant à sa femme, née dans le Sud. Il la retrouve dans l'Ouest où il affronte les Apaches aux côtés de son fils... Ce film, qui se trouve être le troisième volet de la trilogie que John Ford fera au sujet de la cavalerie américaine ( les deux autres étant " Fort Apache " et " La Charge Heroique " ), n'est certes pas aussi brillant que les deux autres cités juste avant, mais il n'en ait pas moins intéressant à visionner. L'histoire, qui tourne autour de l'univers familial, permet à John Ford d'exprimer une certaine sensibilité. En tête d'affiche, on retrouve un John Wayne bien à son aise dans le rôle du lieutenant-colonel Yorke, qui verra rapidement arriver sa femme ( la ravissante Maureen O'Hara ) bien désireuse de reprendre son fils, interpréter avec talent par Claude Jarman Jr. Mais ce dernier et le père réfusant ce départ, Mrs Yorke comprendra rapidement que la cavalerie américaine sera sa plus grosse rivale. La mise en scène de John Ford ne comporte pas forcement de séquences bien marquantes, mais le tout est suffisament bien maîtrisé jusqu'à la fin pour que l'on prenne un minimum de plaisir. A noter aussi la participation toujours aussi sympathique de Ben Johnson, de Victor McLaglen ou encore de Harry Carey Jr, et d'une belle partition de Victor Young, qui remplace avec talent le compositeur Richard Hageman, qui était présent sur les deux premiers opus.