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Flotibo
52 abonnés
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5,0
Publiée le 1 avril 2008
SUPERBE FILM !!! Certainement le plus émouvant, le mieux filmé, le plus émouvant. La première partie du film nous offre un enchevêtrement d'histoire se recoupant au fur et à mesure pour nous donner une fin tragique et violente. Un très beau plaidoyer contre la peine de mort, BRAVO !
C'est peut-être un des plus réputés. En effet, le chapitre 5 a eu droit à son pendant "Tu ne tueras point" qui montre l'histoire sous un autre point de vue. Pourtant, c'est l'un de ceux que j'aime le moins. Peut-être en parti car mes attentes étaient plus grandes que pour les autres. Déjà j'ai eu un problème avec l'esthétisme général. Les chef op de Kieslowski du décalogue avaient jusqu'alors eu une certaine élégance dans leur utilisation de la lumière. Celui du chapitre 5 a utilisé un filtre horrible, enfin je suppose que c'est voulu par Kieslowski hein, mais c'est vraiment pas possible pour moi. Je n'aime pas le principe car cela voudrait créer une ambiance de malaise et malsaine alors que Kieslowski peut très bien le faire juste avec sa caméra, sans avoir besoin à des artifices du style. J'ai rien contre les filtres, mais si ça n'apporte rien et si ça ne fait qu'enlaidir l'image je n'en vois vraiment pas l'intérêt. Ensuite j'ai trouvé la réflexion d'une grande pauvresse. Après faut remettre les choses dans son contexte historique, l'URSS est encore présente même si on est sur son déclin et le film est un coup de poing pour l'époque. Mais avec le temps, il tombe vraiment à plat et la réflexion parrait peu pousée, voire assez simpliste. Depuis, on a fait beaucoup mieux sur le même sujet. Je suis quand même curieux de voir le film "Tu ne tueras point" pour voir s'il éclaire d'une nouvelle façon ce chapitre mais ce n'est pas vraiment ça qui le fera remonter dans mon estime pour autant. Un des chapitre que j'aime le moins, assez moche visuellement (à part quelques plans qui sont plongés dans une certaine obscurité ce qui permet de canaliser le filtre) et avec une réflexion assez facile.
D'une force saisissante, "Tu ne tueras point" est un puissant plaidoyer contre la peine de mort qui évite -et c'est chose rare- l'écueil du mélo pleurnichard. C'est que Kieslowski ne s'encombre pas d'artifices, préférant filmer caméra à l'épaule le monde tel qu'il est, dans toute sa froideur et sa rudesse. D'où l'intensité de certaines scènes telles celle de l'homicide, violente et sobre, et celle surtout de la mise à mort finale, réellement bouleversante.
Deca 5 Le poids du châtiment face à la faute. C’est une longue réflexion en même temps un cheminement douloureux qui nous explique comment a pu naître cette dramatique faute: l’enfance, le manque d’amour ? Terrible mise en scène réaliste et poignante.
Deca 6 Un épisode sombre sur la tentation de l’amour et l’excitation d’une rencontre mêlée de perversion et d’humiliation. Le problème c’est qu’en face il y avait un jeune homme en quête d’un idéal et qu’il s’est confronté à la rudesse des sentiments. Beau et triste
Le Décalogue 5 : Tu ne tueras point : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Mais ce cinquième épisode est loin d’être le meilleur. Préférant faire acte de violence et d’un rythme poussif, Krzysztof Kieslowski échappe à sa règle des non-dits pour mieux faire exprimer ses personnages. Ici, un jeune délinquant à la caricature bien trop évidente a tout d’être corrigé. Celui-ci va même jusqu’à tuer sans raison un chauffeur de taxi, qui oui admettons-le, n’avait rien d’un ange non plus. Après un lourd procès médiocrement mis en scène, le tueur va être pendu. Tu ne tueras point met l’homme face à ses propres convictions. Il ne faut pas tuer, pourtant la peine de mort n’est pas considéré comme un meurtre pour certain. Le moyen-métrage aurait pu être brillant, il est juste à côté de la plaque. 4/10 Le Décalogue 6 : Tu ne seras pas luxurieux : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Le sixième Décalogue, Tu ne seras pas luxurieux présente la relation entre un jeune voyeur réservé et une femme libertine et manipulatrice. C’est un film sur la perversion de l’être humain et la notion de l’amour de l’inconnu. Les acteurs tiennent ce moyen-métrage sur leurs épaules du fait de leur interprétation irréprochable. Surement l’épisode le moins mystérieux de la saga, il n’en reste pas moins complexe et bouleversant car au-delà de ce qui est montré, se cache une profonde détresse chez les personnages. 8/10
Cet épisode du Décalogue, "Tu ne tueras point" a ensuite fait l'objet d'une version plus longue distribuée en salle. Kieslowski avait-il cette idée en tête en le tournant ? Car il est différent des autres opus de la série, en tous cas des quatre précédents. Dès les premières minutes, l'image est différente, avec plus d'espace et un choix de jaune délavé artificiel. Surtout le traitement du sujet semble relever d'une démarche différente. Dans ce Décalogue 5, le propos est fort, et les moyens mis à sa disposition le sont aussi. L'assassinat est horrible, sordide et pesant. L'exécution qui lui fait pendant l'est aussi. Ce film important, qui avait bouleversé la Croisette, est en effet un choc, une condamnation brute et brutale de la peine de mort, le droit étant aussi affaire de morale. On peut lui préférer la démarche plus complexe, le style plus mesuré et subtil, et les personnages plus nuancés des autres épisodes.
Ignoble et scandaleux : on ne peut qu'employer de tels adjectifs pour qualifier un meurtre. Et celui de cet épisode n'échappe bien évidemment pas à la règle Comme de nombreux réalisateurs de sa génération et des générations futures, Kieslowski décide de traiter d'histoires sordides avec une réalisation volontairement peu soignée, caméra à l'épaule et compagnie... Mais c'est avec infiniment plus de subtilité, que Kieslowski traite l'affaire : la victime est détestable, le crime paraît absurde mais on finit par prendre le meurtrier dans un élan fritzlanguesque. Finalement, le "tu ne tueras point" est lui aussi mis dans son sens le plus ambigu : il ne s'agit en réalité que du crime commis par la société même sur le meurtrier. Sous couvert d'une loi hypocrite, le commandement est éhontément bafoué et cela ne paraît déranger que le seul avocat. Mais on comprend bien que l'histoire est plus terrible que le simple meurtre, et qu'il s'agit pour la société d'un reniement de ses valeurs et de ses aspirations que de tuer. Chaque exécution est un meurtre, et on se rend bien compte que celle d'un condamné à mort, même pour homicide, se cachant derrière le nombre, les conventions, la mauvaise foi d'une tradition barbare, et justement parce qu'elle est admise, est bien plus horrible que le crime perpétré par ce meurtrier.
Episode qui aurait eu les honneurs d'une version longue, "Tu ne tueras point" débute par un montage parallèle qui présente les personnages du futur assassin, du futur avocat de ce dernier et du chauffeur de taxi qui sera la victime. Les scènes de l'assassinat et de l'exécution filmées de manière crue dégagent une très forte impression. Il n'est pas douteux que le propos principal de cet épisode est une opposition marquée à la peine de mort d'autant plus que l'assassin montre contrairement au moment du montage parallèle un visage véritablement humain. Par contre seule réserve, je ne pense pas que le fait de montrer le chauffeur de taxi comme étant un pauvre type de première serve très subtilement le propos. Lors du tournage de la série, Kieslowski a employé 9 chefs opérateurs et c'est là qu'on voit le plus distinctement la différence avec une image dont une partie peut-être cachée et où il y a une prédominance de jaunâtre et de verdâtre.
Ce cinquième chapitre du DECALOGUE s’impose comme l’un des plus passionnants, mais aussi le plus poignant et le plus tragique, dans lequel se mêlent violence, souffrance, désillusion et psychologie. Le propos du meurtre suivi de la peine de mort est en premier lieu abordé ‘indépendamment’ par chaque personnage ; mais très vite, le spectateur, qui avait du mal à cerner tous les degrés du récit, se voit rapprocher inexorablement vers ces personnages, pour mieux les comprendre et s’identifier à eux, en même temps que les destins et sentiments de ceux-ci se croisent, pour progresser vers un final douloureux mais magistral. La réalisation de Kieslowski s’adapte à la froideur et à la sordidité de son propos, sensations qui s’amplifient par la photographie, d’une maîtrise incroyable. Le meilleur du DECALOGUE ? On reste sous le choc.
Pas de doute, le film est particulièrement intéressant en ce qui concerne son réalisme et sa leçon morale. Il joue avec notre conscience et avec notre pensée. La fin est, bien sûr, prévisible. L'intérêt du filtre vert, n'est finalement pas très judicieux car le film est comme entaché. Les acteurs polonais font des performances assez impressionnantes. "Le Décalogue 5, tu ne tueras point" reste un petit bijou d'une heure du cinéma, bien qu'il ne soit très connu. Merci Krzysztof Kieslowski pour cette cinquième partie de son "Décalogue" qui est particulièrement intéressant, montrant comment l’homme est amené au péché.
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4,0
Publiée le 20 juin 2009
Prix du Jury au festival de Cannes en 1988, cette version longue d'un èpisode du "Dècalogue" est un violent rèquisitoire contre la violence et la peine de mort mais c'est aussi l'oeuvre qui a fait connaitre Krzysztof Kieslowski en France! A travers le chassè-croisè, le cinèaste polonais èvoque le poids du destin et l'horreur de la violence! Dans des images que des filtres verts et jaunes rendent encore plus dèrangeantes, il ètablit un parallèle entre un crime gratuit et l'èxècution du meurtrier! Sans parler de jugement, il traque la vèritè et l'èmotion derrière la brutalitè des faits et signe un cri de douleur qui fait mal! Du grand Kieslowski et le point de dèpart du "Dècalogue"...
On savait Krzysztof Kieslowski contre la peine de mort... Nonobstant cet état de fait, il nous le prouve par A+B dans ce pamphlet cinématographique en tous points remarquable... La force des images nous fait, dans un premier temps, penser que cet assassin cynique et ignoble mérite la peine la plus dure qui soit. En revanche, par la suite, la rude mise à mort par pendaison de celui-ci se révèle tout aussi choquante que le meurtre brutal vu auparavant... Un cas de conscience magistralement illustré par le grand réalisateur polonais...
Ce 5eme volet n'est pas qu'un réquisitoire contre la peine de mort. On y voit surtout comment la haine et la violence peuvent surgir chez l'être humain. C'est évidemment en premier lieu le meurtre du jeune expliqué par son passé, l'excitation des bourreaux au signal de l'exécution. Mais c'est aussi la victime, présentée sous un aspect peu sympathique (une certaine violence s'exprime lorsque le chauffeur de taxi fait peur au chien ou néglige des clients...). Et à la fin, le drame vécu au plus près par l'avocat fait naître en lui la haine ("je les hais !"). Dans la cohérence du scenario, on peut se demander comment l'avocat (même si c'est ici un bleu) a pu négligé le passé du jeune assassin, argument de poids pour sa défense. Le film montre bien que l'avocat ne gagne la confiance de son client qu'après le procès (lorsqu'il l'appelle de la fenêtre). Ce décalogue est décidément une œuvre riche et une belle source de réflexions.
Après avoir regardé "Requiem pour un massacre" juste avant. Je m'attendais pas remettre quatre étoile. Puis, trois chemins deux carrefour et voilà les émotions les plus fortes de retour. Scénario et montage parfait.