AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
3,6
114 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur La Plus belle soirée de ma vie ?
5
2 critiques
4
8 critiques
3
5 critiques
2
4 critiques
1
1 critique
0
0 critique
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
weihnachtsmann
Il est vrai que le sujet dépasse un peu le style du film.
Autant la nouvelle de Dürrenmatt se rapproche de Kafka, autant le film se rapproche de Fellini, période Ginger et Fred.
On comprend le point de vue choisi: la comédie.
Un autre réalisateur aurait pu en faire un film de Dracula style pastiche. Un autre, un film dépouillé et sérieux.
Ici on a un mélange de bouffonnerie et de philosophie qui est pourtant le sens de la nouvelle.
Tout est dans l’excès. Ainsi le jeu des juges aussi mais le style grandiloquent de Sordi également et la femme sur sa moto, telle une icône de son vice, qui le précipite dans un abîme sans fond.
Autant la nouvelle de Dürrenmatt se rapproche de Kafka, autant le film se rapproche de Fellini, période Ginger et Fred.
On comprend le point de vue choisi: la comédie.
Un autre réalisateur aurait pu en faire un film de Dracula style pastiche. Un autre, un film dépouillé et sérieux.
Ici on a un mélange de bouffonnerie et de philosophie qui est pourtant le sens de la nouvelle.
Tout est dans l’excès. Ainsi le jeu des juges aussi mais le style grandiloquent de Sordi également et la femme sur sa moto, telle une icône de son vice, qui le précipite dans un abîme sans fond.
Ce film a terriblement vieilli : mise en scène syncopée, couleurs agressives, instrumentalisation (plus que musique) psychédélique envahissante, dialogues bavards, jeu des acteurs qui se perd dans le refus d’une prise de son directe. Quel dommage de voir un si grand réalisateur abandonner de si grands acteurs à un tel cabotinage.
Scénario poussif, film sans humour; comme quoi l' on peut faire un navet avec de grands comédiens. L' on se barbe ferme et rapidement. M. Simon, trop braillard, fait son M. Simon et ne s' éloigne guère de son jeu habituel; Sordi joue le stéréotype si vu et revu et si banal de l' Italien vu par les Etrangers, clinquant, bavard, dragueur, roublard, etc... P. Brasseur, immense acteur, s' ennuie ferme et n' est jamais convaincant. Seul Vanel, sobre, tire son épingle du jeu. Le procès est long et n' en finit jamais.: plus d' une heure de blablabla. La fin qui aurait pu être surprenante ne l' est pas et tombe comme un cheveu sur la soupe! Quel gâchis de si bon acteurs! A éviter.
J'ai été déçu. J'aime habituellement les comédies italiennes. Mais celle-ci est lourde, bavarde - et même gueularde. Michel Simon est doublé en italien d'une façon atroce, ce qui rend son personnage difficilement supportable. Les autres acteurs français sont également doublés, mais mieux. L'argument est intéressant mais la fin traîne en longueur.
Comédie italienne. Un homme arrive, suite à une panne de moteur de son automobile, dans un étrange château, où il est invité à rester dîner puis à dormir. Lors du repas, les convives, d'anciens juges, vont lui faire un procès factice qui peu à peu va virer au fantastique et la fin sera tragique...
Très belle réalisation de Scola. Le thème est original et les acteurs sont excellents. Une mise en scène très technique et très fluide montre le grand talent de Scola. Film très réussi que Alberto Sordi porte sur sa personne, il est excellent comme d'habitude. Le sujet du film n'est pas sans arrière pensée philosophique et sociologique. Mais l'humour est toujours mis en avant... sauf à la fin...
Très belle réalisation de Scola. Le thème est original et les acteurs sont excellents. Une mise en scène très technique et très fluide montre le grand talent de Scola. Film très réussi que Alberto Sordi porte sur sa personne, il est excellent comme d'habitude. Le sujet du film n'est pas sans arrière pensée philosophique et sociologique. Mais l'humour est toujours mis en avant... sauf à la fin...
Un sacré numéro d'acteurs pour des pointures du cinéma sans équivalent aujourd'hui. De Pierre Brasseur à Alberto Sordi les répliques et la mise en scène soutiennent un conte philosophique très pointu sur la justice et les peines infligées par la justice humaine. Un film haut en couleur pour les cinéphiles qui aiment les acteurs.
Un film subtil et intelligent qui met le spectateur à contribution et joue en permanence sur son ambiguïté. Ettore Scola reprend un peu le dispositif de La Chute de Camus pour glisser son (anti) héros au milieu d'un procès dans lequel il est entraîné malgré lui. Il dessine ainsi des personnages savoureux qui se complètent parfaitement et sont servis par des acteurs mythiques au top. Simon, Vanel et Brasseur s'amusent comme des petits fous et donnent au film une sorte de fantaisie permanente dont on ne sait si elle est volontaire ou non. Au-delà même de ses personnages, le cinéaste joue avec le spectateur et brouille les pistes avec bonheur : on rit, puis on s'inquiète, puis on se demande si tout cela n'est qu'une farce pour ensuite être certain que le film est finalement une tragédie et puis on change encore d'avis. Le tout est donc vraiment grisant et est mis en scène avec finesse et énergie. Diablement original et fascinant.
Le Docteur Rossi, qui n’en est en fait pas un, tombe en panne sur une route de montagne Suisse en suivant une belle motarde toute de cuir noir vêtue. Au milieu de nulle part, il se fait remorquer jusqu’à un château où trois vieux magistrats l’accueille bien volontiers dans un jeu étrange. En effet, leur passe temps favoris est de recréer des procès. S’immisçant dans la vie du docteur, ils vont y trouver source à accusations diverses et variés. Jeu, réalité, rêve ; étrange histoire.
Ce film d’Ettore Scola méconnu par beaucoup est un objet de fascination pour certains. Très marqué 70’s, je fais partie de ceux qui ont su faire abstraction de cet esthétisme si particulier pour entrer sans retenu dans ce film si particulier à la frontière entre comédie, fantastique, horreur, polar,… Il s’agit d’un véritable conte qui m’a personnellement beaucoup fait penser au « Bal des vampires » de Polanski avec cet homme plongé dans un univers étrange. Je pense aussi qu’il a pu inspirer Fincher pour « The game ». Ce film est un OVNI, en effet ; le spectateur est perpétuellement balloté entre le sentiment que le Docteur est victime d’un jeu et qu’il est réellement au cœur d’un procès monté de toutes pièces par de vieux désœuvrés. Le repas gargantuesque devant lequel les hôtes se plongent rappelle bon nombre de films italiens de la même époque ; les situations sont délectables.
Réussir le final d’un film aussi étrange est une gageure. Là Scola, nous renvoie au début du film avec cette fille à moto. Symbole de sa mort inéluctable qui l’a conduit à sa dernière bonne soirée ? La réponse reste en suspens, car après nous avoir donné la réponse à ce jeu à 10’ de la fin ; Scola nous retourne à nouveau dans un finish brillant.
Enfin ce film est aussi l’occasion de voir des monstres du cinéma dans, pour certains, un de leur dernier film : Michel Simon, Charles Vanel, Alberto Sordi, Pierre Brasseur,… De les voir jouer tous ensemble rajoute au plaisir…
Difficile à trouver, mais incontournable
Ce film d’Ettore Scola méconnu par beaucoup est un objet de fascination pour certains. Très marqué 70’s, je fais partie de ceux qui ont su faire abstraction de cet esthétisme si particulier pour entrer sans retenu dans ce film si particulier à la frontière entre comédie, fantastique, horreur, polar,… Il s’agit d’un véritable conte qui m’a personnellement beaucoup fait penser au « Bal des vampires » de Polanski avec cet homme plongé dans un univers étrange. Je pense aussi qu’il a pu inspirer Fincher pour « The game ». Ce film est un OVNI, en effet ; le spectateur est perpétuellement balloté entre le sentiment que le Docteur est victime d’un jeu et qu’il est réellement au cœur d’un procès monté de toutes pièces par de vieux désœuvrés. Le repas gargantuesque devant lequel les hôtes se plongent rappelle bon nombre de films italiens de la même époque ; les situations sont délectables.
Réussir le final d’un film aussi étrange est une gageure. Là Scola, nous renvoie au début du film avec cette fille à moto. Symbole de sa mort inéluctable qui l’a conduit à sa dernière bonne soirée ? La réponse reste en suspens, car après nous avoir donné la réponse à ce jeu à 10’ de la fin ; Scola nous retourne à nouveau dans un finish brillant.
Enfin ce film est aussi l’occasion de voir des monstres du cinéma dans, pour certains, un de leur dernier film : Michel Simon, Charles Vanel, Alberto Sordi, Pierre Brasseur,… De les voir jouer tous ensemble rajoute au plaisir…
Difficile à trouver, mais incontournable
velocio
Quelque peu poussif, ce film d'Ettore Scola. Seul Alberto Sordi arrive à tirer son épingle du jeu, le quatuor de comédiens francophones donnant l'impression de s'ennuyer profondément. Décevant !
soniadidierkmurgia
En 1972, Ettore Scola est encore solidement arrimé à la comédie italienne dont il a été l'un des scénaristes émérites, participant aux côtés de Dino Risi à l’écriture du « Fanfaron » (1962). Ce n’est que deux ans plus tard avec « Nous nous sommes tant aimés » que son cinéma va prendre une tonalité plus mélancolique. « La plus belle soirée de ma vie » film rare adapté d’un roman (« La Panne ») de Friedrich Dürrenmatt s’inscrit donc tout-à-fait dans cette veine de la comédie loufoque dite à italienne. On devrait plutôt dire franco-italienne, Alberto Sordi le héros étant entouré par la vieille garde du cinéma français avec Michel Simon, Pierre Brasseur, Charles Vanel et Claude Dauphin. Alfredo Rossi homme d’affaires italien de passage en Suisse pour blanchiment fiscal se retrouve en panne de voiture (une Maserati) après avoir suivi une belle motarde et chemin faisant débarque dans le château d’un comte, ancien magistrat qui l’invite à dîner et à participer avec trois de ses amis cacochymes à un jeu consistant à faire le procès fictif de l’invité en disséquant sa vie. Tout le monde est coupable de quelque chose il suffit de bien chercher dit-on souvent. Telle est la maxime qui va servir de trame à cette joyeuse mascarade de procès en grande pompe, se déroulant au milieu d’agapes du meilleur cru. Rossi caricature de l’italien hâbleur, beau parleur, coureur de jupons mais aussi naïf et un peu couard, ne peut résister à cette étrange invitation quand il découvre la sublime servante qui sera en charge du service (la très belle actrice suédoise Janet Agren). Scola et ses acteurs même vieillissants pour la partie française s’en donnent à cœur joie au sein cette farce aux allures parfois macabres qui ne se prend jamais au sérieux. Alberto Sordi alors à son zénith montre ici toute l’étendue de son talent passant en une seconde du comique au tragique avec la dextérité qui caractérise tous ses collègues acteurs de cette période dorée du cinéma italien. Cette faculté de rire de soi-même est sans aucun doute ce qui séduit le plus chez tous ces petits maîtres de la comédie italienne, des acteurs aux réalisateurs en passant par les scénaristes. Tous semblent nous dire : «Puisque la vie est une tragédie qui se terminera mal autant en rire ». Le film sera aussi marqué par l’état de santé précaire de Pierre Brasseur qui mourra pendant le tournage, pratiquement dans les bras de Claude Dauphin, obligeant Scola à revoir sa fin qu’il calquera sur celle du « Fanfaron » alors que dans ses projets il avait prévu une conclusion ironique dans le prolongement direct de la vaste blague survenue à Rossi. Cela ne gâche néanmoins pas l’ensemble qui vous fera sûrement passer « une des bonnes soirées de votre vie ».
S'amusant à jouer avec son spectateur, le film nous trompe en alternant entre le réalisme judiciaire et le jeu des membres de la cours. Cette mixité devient vraisemblable grâce a un mélange réussi
de scène ou le tribunal nous semble tantôt être une représentation théâtrale, tantôt être une réelle cours de justice, et cela grâce aux performances des acteurs qui rendent leurs personnages vraisemblables et nous font croire a cette double situation jusqu'à la fin du film où le fictif jugement de la cours se mêle au réel (et accidentel?) dénouement de l'accusé.
de scène ou le tribunal nous semble tantôt être une représentation théâtrale, tantôt être une réelle cours de justice, et cela grâce aux performances des acteurs qui rendent leurs personnages vraisemblables et nous font croire a cette double situation jusqu'à la fin du film où le fictif jugement de la cours se mêle au réel (et accidentel?) dénouement de l'accusé.
Entre la pièce de théâtre,la critique hargneuse du consumérisme et l'onirisme déstabilisant,"La plus belle soirée de ma vie"(1972)est une œuvre qui ne laisse pas de marbre. Ettore Scola y dezingue un industriel italien par le biais d'un jeu de rôle,tantôt amusant,tantôt effroyable. Alberto Sordi,star italienne de l'époque,épouse tous les atours du gars qui a réussi frauduleusement et qui pêche par excès de confiance. Teint très hâlé,cheveux plaqués,Maserati voyante et billets à portée de valise. Son personnage passe son temps à ricaner,à séduire lourdement la soubrette(retournante!)et à être hypocrite avec ceux qui l'invite. 4 magistrats retraités y organisent un procès,le sien. Scola s'amuse à brouiller la vérité du fantasme,de sorte que l'on réagit identiquement au Docteur Rossi. Chaque phrase qu'il prononce l'enfonce encore plus. La sentence,dans un premier temps,ne sera que fictive,mais peut-on traiter la vie avec autant de légèreté sans retour de bâton? Le dispositif très théâtral ralentit le rythme général,mais les deux extrémités du film sont particulièrement mémorables.
Ettore Scola a toujours su s'entourer d'acteurs épatants et a toujours su obtenir le meilleur d'eux. Du coup, même si le scénario de "La plus belle soirée de ma vie" est parfois un peu lourd, c'est un pur plaisir que de voir s'affronter d'aussi grands acteurs qu' Alberto Sordi, Michel Simon, Charles Vanel, Claude Dauphin et Pierre Brasseur, difficile de faire plus mythique!
Loin d’être le meilleur film de Scola,la plus belle soirée de ma vie reste de très bonne facture.Sordi y est génial comme toujours et les autres comédiens aussi.Il manque tout de même a cette farce des éclaires de génie d'humour.Autre point négatif une photographie carrément moche et des cadrages pas vraiment inspirés.
Un film au scénario plus qu'étrange mais imparfait car le réalisateur a sans doute (?) dû jongler au montage avec les scènes de Pierre Brasseur, visiblement pas au mieux de sa forme, et qui est mort pendant le tournage. Les spécialistes de Scola pourront en dire plus? En tout cas il existe une version française dans les videothèques, alors que le DVD italien est en VO sans sous-titres. L'ambiance rappelle un peu le célèbre Wicker Man sorti un an plus tard.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse