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halou
118 abonnés
1 532 critiques
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3,0
Publiée le 22 mai 2013
Esthétiquement séduisant avec des qualités d'acteurs impressionnantes mais un scénario trop alambiqué malgré de bons dialogues et le personnage joué par Welles très intéressant. Il manque cette passion que l'on retrouve dans d'autres de ses œuvres, notamment "The Trial" et "Citizen Kane".
... bien sur on regarde avec plaisir ce classique mais le scénario plus qu'alambiqué et servi pour la moitié du temps par la narration "off" de Welles fini par nous lasser. On s'accroche on s'accroche pour être certain d'avoir tout bien saisi bien peu aidé par ce que nous montrent les images des motivations des protagonistes de l'intrigue. Une maestria certaine, des scènes de légendes mais aussi un petit mal de tête après le générique de fin.
PS : Rita et Orson à l'écran et c'est déjà le prix du ticket qu'est remboursé, faut aussi l'avouer.
Hormis les dernières scènes, sublimes et inventives, avec des plans très originaux meme de nos jours notamment la scène quasi-finale des miroirs, La Dame de Shanghai est un film dans la parfaite tradition des films hollywoodiens de son époque avec son duo mythique (Orson Welles et la belle Rita Hayworth -quoique assez moche en blonde- en instance de divorce), son amour impossible entre un marin pêcheur et une femme bourgeoise, femme qui se révelera fatale. Bien évidemment le film de Welles a aussi sa particularité, à savoir son côté malsain et pervers, mais on ne peut pas dire que ce soit forcement un coup de maître car ce n'est pas suggéré mais clairement annoncé, si bien que la fin est prévisible quasiment depuis la moitié du film. Efficace, esthétique et se regarde bien, d'accord. Mais rien pour le faire entrer dans la légende.
Bon je ne vais pas me faire d'amis ce soir mais j'avoue avoir été un peu déçu par La Dame de ShanghaÏ.
Je n'avais vu que MacBeth avant de voir celui-là. MacBeth m'avait épaté par sa mise en scène mais moins passionné par son scénario mais là c'est l'inverse. En effet j'ai préféré le scénario à la mise en scène dans La Dame de ShanghaÏ. Commençons donc par ce qui m'a plus le plus, j'ai trouvé que La Dame de Shanghaï était un modèle de construction d'histoire, le suspense y est quasi continu et l'intrigue révèle parfaitement les personnalités des personnages. Personne n'est blanc, tout le monde est noir ou presque. Orson Welles, sans avoir un jeu d'acteur bouleversant, offre une certaine présence à l'écran tout comme Rita Hayworth qui ets véritablement sublime. Les seconds rôles sont convaincants, les interprètes sont tous bons et leurs personnages sont bien écrits. Mais là où j'ai été déçu c'est de na pas retrouver le même génie de mise en scène. Alors certes elle est travaillée, on perçoit certains symboles (Comme dans la scène de l'aquarium) et certaines scènes sont tout bonnement époustouflantes (Inutile de citer la scène du labyrinthe de miroirs) mais c'est quoi ce montage? J'ai trouvé les raccords particulièrement bruts. Ils arrivaient comme un cheveu sur la soupe en plein milieu d'une séquence et ça casse la belle mise en scène, moi ce montage loin d'être subtil m'a gêné. Tout comme la musique, omniprésente et pas franchement belle. D'un point de vue technique ce film m'a déçu, je m'attendais quand même à un montage plus fin, moins brutal.
Donc chose étonnante, si j'ai quand même aimé ce film c'est surtout grâce à la qualité du scénario, des dialogues et des interprètes. Je rajouterais également que l'ambiance est fort bien. Nous sommes plongés dans une atmosphère de film noir, avec tout ce qu'elle a d'inquiétant et de mystérieux. La voix-off est également une idée pertinente. Mais la réalisation m'a déçu, on alterne le sublime et le presque moche. Entre raccords brutaux et photo parfois bien laide en comparaison de scènes antérieures, j'ai de quoi être déçu. J'essaierais d'en attendre moins des autres Welles que je verrais d'un point de vue technique car là la déception est grande. Un très bon film tout de même dans l'ensemble, je n'ai pas payé ma place de cinéma pour rien.
Mieux vaut ne pas s'attarder sur le scénario totalement bancal et auquel Orson Welles n'a visiblement prêté qu'une attention toute relative. Comme toujours chez le cinéaste, c'est la mise en scène qui est l'élément essentiel. Le penchant du réalisateur pour le baroque est en adéquation avec le genre du film noir auquel il apporte une ambiance assez particulière, notament par son cadre maritime plutôt original. Certains passages, en particulier celui du rêve, flirtent même avec l'expressionnisme. Certaines séquences sortent du lot, notament la rencontre amoureuse dans la salle de l'aquarium et le réglement de compte final dans une salle des miroirs qui sonne comme une illustration des faux semblants et des multiples facettes des personnages. Côté casting, Welles s'offre un personnage que l'on peut trouver légitimement fade par rapport à la plupart de ses autres compositions. Rita Hayworth est de son côté une femme fatale tout à fait correcte même si elle n'est pas la plus mémorable du genre. Au final, celui qui tire le mieux son épingle du jeu est Everett Sloane dans le rôle du mari avocat et handicapé.
Juste après l'excellent Le Criminel (1946), Orson Welles adaptait sur grand écran le roman "If I should die before I wake" de Sherwood King et en restituait un sombre polar basé sur une rencontre amoureuse et d'arnaque à l'assurance. Tout commence par la rencontre entre un marin irlandais et l'épouse d'un célèbre avocat (tout deux interprétés par Orson Welles & Rita Hayworth, qui étaient encore en couple à l'époque du tournage). Cette dernière venant de se faire agresser dans un parc, après l'avoir sauver, il se fait embaucher sur le yacht de son mari pour une longue croisière. Mais cette liaison adultère ne va pas passer inaperçue et l'associé de l'époux va alors lui faire du chantage. Le marin, trop naïf au départ (en succombant aux charmes d'Elsa), continu de s'enfoncer de plus en plus, notamment en acceptant le marché proposé par Grisby. C'est alors que le drame prend une toute autre tournure et se transforme en un sombre polar. Orson Welles égale à lui-même, nous offre comme lui seul sait les faire, de magnifiques plans, avec des scènes d'anthologies, comme celles du théâtre ou du palais des glaces dans la fête foraine. La Dame de Shanghai (1947) se basait sur une trame relativement simpliste mais en réalité c'est tout autre, le tout étant amplifié par l'excellente prestations des acteurs.