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    Comme une image
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Comme une image" et de son tournage !

    Prix du scénario à Cannes

    Présenté en compétition au Festival de Cannes 2004 où il avait été l'un des chouchous de la presse internationale, Comme une image y a remporté le Prix du scénario. Le jury était présidé par Quentin Tarantino. Pour la montée des marches qui précéda la projection officielle du film, l'équipe du film arborait un autocollant sur lequel était écrit "solidarité avec les intermittents" -ceux-ci étaient alors en conflit avec le gouvernement, qui souhaitait modifier leur statut.

    Les premiers pas de Marilou

    Comme une image marque les débuts à l'écran de Marilou Berry, fille de la comédienne Josiane Balasko - on l'avait aperçue, enfant, dans Ma Vie est un enfer, réalisé par sa mère en 1991. Jaoui se souvient : "Très vite, Brigitte [Moidon, la directrice de casting] m'a montré une cassette en me disant : "Je ne te dis pas qui c'est. Regarde et dis-moi." C'était Marilou Berry et elle m'a tout de suite plu. Elle avait un côté mal dans sa peau et en même temps, son visage vous disait : "Je vous emmerde." J'aimais ce qu'elle dégageait, son côté buté. Elle correspondait au personnage de Lolita. Quand Brigitte m'a dit que c'était la fille de Josiane Balasko, j'ai eu une seconde d'hésitation : prendre une fille d'acteur qui a déjà plus de chance qu'une autre... Et puis, je me suis dit que je n'allais quand même pas la, et me, pénaliser !"

    Bienvenue dans l'âge ingrat

    Agnès Jaoui explique pourquoi l'héroïne du film est une adolescente : "On en avait marre qu'on nous dise : "Pourquoi jamais de jeunes dans vos films ?" Et, comme on avait envie de parler du rapport père/fille, ça tombait bien. Ca permettait aussi d'aborder le poids de l'image et des modèles de manière plus frontale que dans nos précédents films. Lolita est à un âge où l'on se cherche. D'autant plus qu'elle ne s'habille pas en 38. C'est violent à tout âge, mais encore plus à vingt ans. La dictature de la beauté est absolument admise aujourd'hui (...) Il n'y a plus qu'un seul modèle et forcément, ça limite les possibilités d'identification et ça rend encore plus malheureux."

    Les intentions de la cinéaste

    Agnès Jaoui précise que le point de départ de Comme une image est "Le rapport père-fille, et aussi avoir un père qui a une petite amie de son âge." Elle ajoute : "C'est quelque chose que je connais, que j'ai vu autour de moi et qu'on avait envie de traiter depuis longtemps au théâtre. Et puis, on avait envie de parler du pouvoir, même si on avait déjà un peu exploré ce thème dans Cuisine et dépendances. C'était le pouvoir du point de vue de ceux qui le tolèrent, non du point de vue du tyran. Il n'y a pas un jour où je ne suis pas étonnée de voir comment les gens acceptent de se faire parler, traiter, écraser, moquer."

    Jaoui / Bacri : septième !

    Comme une image marque la septième collaboration entre Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri comme scénaristes. Les comédiens ont adapté pour le grand écran leurs pièces de théâtre Cuisine et dépendances (leur premier scénario, pour Philippe Muyl, en 1991), et Un air de famille (pour Klapisch en 1996). Alain Resnais fait appel au couple pour l'écriture du diptyque Smoking- No smoking en 1993, puis On connaît la chanson en 1997. Ils s'attellent ensuite au scénario des longs-métrages que réalise Agnès Jaoui : Le Goût des autres, César du Meilleur film en 2000, puis Comme une image.

    Le goût de la musique

    "Je fais de la musique depuis l'âge de dix-sept ans", révèle la réalisatrice."J'adore ça, et l'un de mes rêves était de faire partager cet amour. J'ai commencé à aimer passionnément la musique la première fois que je suis allée dans un conservatoire de chant (...) J'ai commencé le théâtre à quinze ans et, très vite, j'ai vu qu'il y avait une injustice d'une violence terrible par rapport au physique. A seize ans, je me sentais déjà vieille parce que Sophie Marceau qui venait de faire La Boum, était star à treize ans (...) En musique, c'était un peu tout le contraire. Tu ne peux commencer à travailler ta voix qu'à seize, dix-sept ans et plus tu travailles, plus la voix est belle (...) Mais je pense que je n'aurais pas eu la rigueur qu'il faut pour être chanteuse professionnelle. C'est du sport, il ne faut pas boire, pas fumer. J'avais toujours pratiqué la musique de manière privée et amateur, mais, depuis trois ans, je travaille avec l'ensemble vocal que l'on voit dans le film."

    Titres prévus

    Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri avaient pensé intituler le film Cosi fan tutte. Le titre italien du film est d'ailleurs Cosi fan tutti, soit, en français, "Tout le monde le fait" ("C'est vraiment l'excuse pour mal se comporter", précise Jaoui). Ils avaient également songé au titre Les bonnes raisons, car, explique Bacri, "on a toujours une bonne raison de se compromettre, de se justifiant en parlant de nécessité." Les larmes des filles et la colère des garçons et A sa place font partie des autres titres envisagés.

    Un film choral(e)

    Marilou Berry revient sur le tournage des scènes de chant : "J'étais doublée par Alexandra Rübner, qui a une voix très proche de la mienne. Mais j'ai quand même pris des cours de chant. Je ne pouvais évidemment pas acquérir deux ans de technique en six mois, mais il fallait à tout prix que je sache certaines choses : comment respirer, me tenir, prononcer certains mots, l'ouverture de la bouche... Alexandra me doublait en direct, c'est ce qui donne l'impression que c'est moi qui chante. On a travaillé ensemble pour être bien synchro, respirer aux mêmes moments." Pour former la chorale qu'on entend dans plusieurs scènes du film, la cinéaste a fait appel à l'ensemble vocal amateur "Canto Allegre", composé d'élèves issus de plusieurs conservatoires parisiens.

    Une autre image

    Le rôle de l'épouse de Jean-Pierre Bacri est tenue par Virginie Desarnauts. Si elle était apparue dans Jefferson à Paris de James Ivory, la comédienne était surtout connue jusqu'ici pour avoir été l'une des héroïnes de la sitcom Premiers baisers.

    Retrouvailles

    Dans Comme une image, Agnès Jaoui dirige Serge Riaboukine, qui fut son compagnon dans Une femme d'exterieur, le film de Christophe Blanc dans lequel l'actrice incarnait une femme en pleine dépression. Elle retrouve également Laurent Grevill, qui fut comme elle élève au Théâtre des Amandiers de Nanterre, au milieu des années 80, quand celui-ci était dirigé par Patrice Chéreau.

    Image et son

    Comme est image est le premier film projeté dans une salle spécialement équipée pour les malvoyants et les malentendants, inaugurée au cinéma L'Arlequin, à Paris, le 22 septembre 2004. Les films y sont projetés avec sous-titrage et audio-description, une voix-off venant décrire les actions des personnages en complément des dialogues.

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