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3,5
Publiée le 19 juin 2015
C'est l'anglais Peter Yates qui rèalise "Murphy's War" après avoir beaucoup tournè pour la tèlèvision! Ici le rèalisateur du non moins cèlèbre "Bullitt" met en place son histoire comme un pur film d'action en couleur avec des prises de vues aèriennes souvent impressionnantes et toute sortes de performances photographiques dû à l'immense chef-opèrateur britannique Douglas Slocombe! Pour autant, disons que si la prèsence de l'excellent Peter O'Toole alias Murphy nous invite à nous souvenir des films de David Lean, Yates ne parvient pas vraiment au même rèsultat artistique! Qu'importe! Ajoutons que l'èpoque - le dèbut des 70's - invitait davantage à l'ironie sur la guerre qu'au pur romanesque! C'est peut-être en cela que "Murphy's War" a dèçu (injustement) à sa sortie la critique alors qu'aujourd'hui on y dècouvre tout de même un fort bon film avec une bonne dose d'humour et quelques scènes rèussies : la sèquence où O'Toole apprend à voler comme un oiseau, la fabrication artisanale d'une bombe avec deux bouteilles de Marie-Jeanne, la torpille lancèe verticalement pour dètruire un sous-marin allemand [...] A noter que notre Philippe Noiret national fait ègalement parti de la distribution en incarnant Louis Brezon! D'ailleurs dans le final, ce n'est pas à Murphy et Brezon que le monde va èlever un monument! Et la diffèrence entre ces deux « hommes seuls » , c'est que Brezon le sait! Autre beau personnage, celui de la doctoresse Hayden, joliment interprètèe par l'èmouvante Siân Phillips! Une femme dure en apparence mais en rèalitè proche et affectueuse avec O'Toole et Noiret...
Un U-Boot (sous-marin allemand) fait du zèle au Venezuela en tuant tout un équipage ennemi. Il restera tout de même deux survivants, et l'un deux va mener une guerre de vengeance. L’obsession d'un personnage avec spoiler: un final tragique . Un grand Peter O'Toole avec certes un Philippe Noiret plutôt sage, cependant, rien que pour ça, le coup d'oeil est de mise. Soulignons une superbe et longue scène quand O'Toole tente de faire décoller un hydravion.
Il y a des films décidément dont je ne comprends toujours pas pourquoi ils n'ont pas plus de reconnaissance alors peut-être La guerre de Murphy n'est pas un chef-d’œuvre cependant Peter Yates dont c'est l'un des meilleurs films nous livrent une aventure prenante du début à la fin. C'est un film ayant une histoire simple mais plutôt originale avec un excellent Peter O'Toole (on peut peut-être juste chipoter sur le fait qu'il n'a pas forcément le physique de l'emploi) obstiné dans sa quête de destruction d'un U-Boot spoiler: jusqu'à lui être fatal comme le montrera la scène finale assez marquante.
Ce qui fait la force en grande partie de La Guerre de Murphy c'est le lieu où se déroule l'action ainsi que plusieurs plans de toute beauté ; la scène ou Murphy tente de voler est magnifique. Ce personnage rancunier est bien secondé par un Français placide joué avec saveur par Philippe Noiret. John Barry signe aussi une belle musique (assez bondienne par moment) qui accompagne bien ce film par moment lyrique.
Réalisé par le réalisateur du célèbre "Bullitt", Peter Yates signe là un film de guerre atypique avec en tête d'affiche Peter O'Toole ("Lawrence d'Arabie") et notre frenchy Philippe Noiret. 1945, après le massacre de ses camarades le seul survivant se met en tête de se venger du U-Boot allemand coupable. Murphy part en quête de vengeance jusqu'à en devenir victime, de sa soif de vengeance, il va devenir obnubilé par ce qui va devenir sa guerre. Malgré quelques erreurs (par exemple le fait de cacher l'existence de l'avion alors que les allemands le savent évidemment) le film est un plaidoyer très réussi. O'Toole joue à la perfection ce soldat perdu, qui va se créer une mission personnel. Une dénonciation de la bêtise de la guerre jusqu'à l'ineptie... Au fur et à mesure que l'histoire avance les situations deviennent aussi cocasse qu'absurde. Un film de guerre qui mérite qu'on s'y attarde avec en prime des scènes magnifique notamment en avion. Un des meilleurs rôles de Peter O'Toole.
Un film qui a bien du mal à décoller l'émotion ne passe pas, le scénario et les acteurs sont trop mal exploités. Malgré tout on ne s'ennuie pas trop grace à une histoire et des paysages innabituels pour un film de guerre.
je comprend pas ces mauvaises critiques. je l'ai vu sans rien savoir du film, j'étais impressioné. les acteurs sont très bon;l'histoire interessante, bien ficelée malgré des petits ralentissements par endroits et un déroulement assez prévisible. les images quant à elles sont magnifiques, les plans aériens retranstrivent parfaitement les sensations du héros. un film à voir et à découvrir qui est tout à fait correct!
Peter Yates est un grand cinéaste qui a jadis dirigé Steve McQueen dans Bullitt. La Guerre de Murphy intéressera les cinéphiles du fait que ce dernier refusa de réaliser Le Parrain au profit de ce film. Nous sommes à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Un mécanicien anglais est le seul rescapé d’un naufrage et compte bien se venger en projetant de faire exploser le sous-marin allemand coupable du décès de ses compatriotes. Au travers de son personnage borné et presque imbu de sa personne, Peter Yates réalise un film anti-guerre qui démontre que toute vengeance se retourne contre soit. Après son rôle-titre de Lawrence d'Arabie, Peter O'Toole apparaît ici en anti-héro remarquable soutenu par un brillant Philippe Noiret en carrière à l’étranger. C’est un film en extérieur sur l’intérieur des personnages. Moralisant au plus haut point, la mise en scène est pourtant tellement subtile qu’elle donne l’impression d’être dans un simple film de guerre. Nous ne savons pas si Yates a regretté de laisser sa place à Francis Ford Coppola, mais sa Guerre de Murphy est prodigieuse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Seul rescapé d'un naufrage d'un navire coulé par un sous-marin allemand qui a massacré tous les survivants, un homme, recueilli dans un petit village côtier du Venezuela, n'aura de cesse que vouloir venger ses camarades. Aidé d'un français qui possède un bateau, il répare un vieux coucou, le fait voler, et tente de faire couler le sous-marin ennemi. Echec. Il se sert alors du vieux bateau-grue, récupère une torpille,spoiler: et seul, réussit à faire couler le sous-marin, au péril de sa vie.
Bon film d'action et de guerre de Peter Yates. C'est très bien raconté avec des moyens techniques assez conséquents, ce qui donne une réalité à cette histoire. Le rôle de Murphy, bien interprété par O'Toole qui en fait un personnage très crédible, même dans son entêtement. C'est une réalisation très honnête, avec quelques longueurs parfois, mais le film se regarde sans aucun ennui, même avec plaisir. Très bon divertissement.
Nul doute que cette "Guerre de Murphy" sort au final des sentiers battus. Que ce soit au niveau du contexte très particulier et qui nous change du classique affrontement entre deux armées durant la Seconde Guerre Mondiale que des décors pour le moins dépaysants, nous voila plongé dans une guerre qu'un homme se construit seul, aveuglé par la haine et le sentiment de vengeance. De plus, le film peut s'appuyer sur une mise en scène très efficace de Peter Yates, qui aborde de manière très professionnelle son sujet, et nous offre une ou deux scènes d'action fort bien faites. Pourtant, et même si dans l'ensemble l'oeuvre est réussie et que l'on ne s'y ennuie pas, il manque un réel second degré à l'ensemble, qui aurait peut-être permis de rendre l'ensemble encore plus original qu'il n'est déja, ou encore une réflexion un peu plus poussée sur les différents personnages. Ceci dit, ne faisons pas la fine bouche, car "La Guerre de Murphy" n'en demeure pas moins un bon film.
Les acteurs sont très attachants, l'histoire intéressante est originale malgré des petits ralentissements par endroits et un déroulement assez prévisible. Les images quant à elles sont magnifiques, le fort, les lieux… les plans aériens retranscrivent parfaitement les sensations du héros. Un film avec de la nostalgie sous-jacente, à découvrir… J’ai aimé.
Les regrettés Peter O'toole et Philippe Noiret se donnent quelques répliques savoureuses sous le lourd soleil vénézuélien. Mais les très beaux plans aériens ainsi que l'excellent jeu du capitaine allemand ne sauvent pas le film de pas mal de longueurs. Quant à la dénonciation de la guerre, je ne suis pas du tout convaincu ; j'y vois plus la dénonciation de la vengeance et de la vendetta personnelle.
Peter Yates, c'est bien connu, a refusé de réaliser "Le Parrain" pour se consacrer entièrement à cette "Guerre de Murphy". En revanche, l'Histoire ne nous a jamais dit s'il avait un jour regretté ce choix. Pour ma part, je l'estime davantage à son aise ici. Et pour cause, quel film atypique, quel film singulier nous avons là. Film de guerre oui, mais qui ne répond pas du tout aux canons habituels de l'époque. Ici, ce n'est pas une armée faisant face à une autre, mais la guerre d'un seul homme, un caporal de la Marine Britannique, ruminant sa haine et sa vengeance, tout en sachant qu'il y laissera sa peau. Yates prend son temps pour construire tout ça, ce qui donne parfois un film un peu longuet et inégal, mais ça fonctionne tout de même très bien et le final est quand même vachement bien fait, encore une fois très différent de ce que les films de guerre pouvaient proposer. Pour donner corps à tout ça, nous retrouvons donc Peter O'Toole et Philippe Noiret, dont la complémentarité est parfaite. Bien sûr, on aurait aimé que la psychologie du personnage interprété par le premier nommé soit plus fouillée, histoire de bien faire ressortir toute sa rancoeur et toute sa colère mais, ce n'est pas bien grave, tant il en impose déjà beaucoup tel qu'il est.
Un film de guerre intéressant. J'aime beaucoup l'acharnement de "Murphy" dans le film à vouloir couler le sous-marin allemand et le final est grandiose, une leçon de vie. Un petit bijou avec des défauts mais l'histoire est géniale.
Adapté du roman de Max Catto, Murphy’s War présente les égarements d’un homme hanté par la vengeance au point de consacrer le reste de son existence à l’exécuter. Peter Yates définit, une fois encore, son personnage – son caractère, ses névroses – par le biais de la machine : non plus la Ford Mustang de Bullit (1968) mais l’hydravion, avec lequel il sillonne la jungle dans la perspective de retrouver le sous-marin allemand, puis le bateau réhaussé d’une grue flottante. La folie de Murphy transparaît à l’image aussi bien par l’interprétation de Peter O’Toole, à l’instabilité fort bien jouée, que par le gigantisme de ses actions au regard de sa petitesse dans l’espace : le baptême de l’air, durant lequel notre antihéros s’épuise à faire décoller son avion, assomme le spectateur par sa longueur et par son bruit, matérialisations d’un acharnement tour à tour fascinant et terrifiant. De même, le transport de la torpille à la force des bras donne lieu à une séquence hallucinée. Les très beaux plans sur les plages du Venezuela dessinent un paysage quasi abstrait où se rejoue, à plus grande échelle, une guerre intérieure en réponse à l’affirmation selon laquelle la Seconde Guerre mondiale aurait pris fin. Murphy refuse d’y croire, ou plutôt lui oppose sa guerre métaphysique. Une telle trajectoire n’est pas sans évoquer le cinéma de Werner Herzog, qui commence à peine à naître au moment de la sortie du film de Peter Yates : il y a chez Murphy une démesure en réponse à la détresse humaine que nous retrouverons, quelques années plus tard, dans un Aguirre ou un Fitzcarraldo. Une œuvre à découvrir, réhaussée par la présence au casting de Philippe Noiret.