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    Médée
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    Nicolas S
    Nicolas S

    45 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2022
    De tous les films "antiquisants" de PPP, Medea est certainement le plus énigmatique, tant dans sa dramaturgie que dans ses intentions. À la suite de scènes sans aucun dialogue ou presque, Médée aide Jason à s'emparer de la toison d'or puis, repoussée, cherche à se venger. Aux yeux du spectateur, ses actions n'ont pas grand sens, ce que le jeu expressif et la bande originale orientalisante soulignent aussi. Cette perte de sens, c'est justement ce que Pasolini semble déplorer ici. Médée apparaît ainsi comme un double du réalisateur, personnage exilé et incompris dont les pouvoirs disparaissent dans une civilisation qui ne partage pas son système de croyances. Si la résolution du mythe est jouée deux fois, on peut donc imaginer que c'est pour montrer sa dégradation graduelle qui le fait coller davantage à notre monde sans magie. Je n'oserais pas afffirmer tout cela avec certitude, toutefois ; mais dans tous les cas, il est possible de trouver du plaisir à regarder ce film rien que pour le dépaysement radical qu'il procure.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 août 2022
    Je crois que j'accroche pas du tout aux films de Pasolini, troisième que je vois et je m'ennuie toujours autant pourtant dans celui ci fait référence à la mythologie antique chose que j'apprécie énormément.
    Le début m'a plu, la fin aussi mais entre c'est le vide intersidéral...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2020
    Médée est un très grand film sur la magie, et le revoir à l’heure où les super-héros en tout genre ont envahi l’écran rappelle à quel point la représentation de la magie s’est aujourd’hui appauvrie et homogénéisée. Car Pier Paolo Pasolini met en scène une magie sacrificielle, entendue comme sacrifice d’une victime qui se donne tout entier à sa divinité, entendue également comme don de soi d’une femme à la magie qu’elle pratique, dont elle est l’exécutrice. Et le statut particulier qu’occupe Médée dans la société colchidienne ne va pas sans l’évocation des difficultés à exercer ses pouvoirs : douleurs physiques et mentales, transes épuisantes, démembrement de la victime avec partage de ses organes et de son sang. Le long métrage constitue à lui seul une initiation pour son spectateur : la musique de type tribal construit une atmosphère pesante et anxiogène, la caméra du cinéaste suit au plus près des personnages le déroulement des cérémonials, l’image est poussiéreuse, presque sale, le montage confère à l’ensemble un rythme brutal. Mais surtout, ce que réussit formidablement bien le film, c’est à montrer que la magie se conditionne à un espace donné, à une culture et à une idéologie. « Cette peau de bélier n’a plus de sens hors de son pays », indique la magicienne. Le royaume de Corinthe n’a que faire des pouvoirs de la toison ; ce qui l’intéresse, c’est sa valeur d’objet, c’est de posséder un symbole et l’or qu’il est censé porter, alors même qu’il s’agit là d’une imposture ; Médée reconnaît d’ailleurs que l’aspect doré de la toison résulte d’un travail préparatoire, d’ornements en vue du culte. Il n’y a pas de magie universelle, il ne peut y avoir que des magies locales, communautaires en ce sens où elles rassemblent autour d’elles une communauté de croyants. Preuve à l’appui, la magie que l’on greffe à un corps étranger, en l’occurrence à une autre société, se transforme en magie noire, en maléfice et sert à venger un amour transgressé, déçu, blessé : Glaucé prend feu avant de se jeter du haut des murailles. Campé par une Maria Callas impériale, dont il s’agit ici de son seul rôle au cinéma, Médée est une œuvre envoûtante et rugueuse qui atteste l’appropriation de Pasolini d’un matériau antique dans lequel il puise ses thèmes de prédilection.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 485 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 novembre 2018
    Je suis désolé mais même après mûre réflexion, je trouve que ce film réalisé par Pier Paolo Pasolini et sorti en 1969 est très mauvais, enfin en tout cas, de mon avis. Effectivement, lorsque j'ai vu les critiques, je m'attendais à un bon film même si je savais que les films du réalisateur sont assez spéciaux mais je ne m'attendais certainement pas à quelque chose comme ça ! C'est ma deuxième expérience cinématographique de Pasolini, ma première étant "Salò ou les 120 Journées de Sodome" que je n'avais déjà trouvé pas terrible, et je dois dire que pour l'instant, il ne me fait pas vraiment bonne impression. Il revisite donc ici le mythe de Médée (que je ne connais absolument pas si ce n'est de nom mais, très honnêtement, au vu du film, je n'ai pas du tout envie de m'y intéresser) et elle serait, à ce que j'ai compris car c'est très mal écrit, amoureuse de Jason, un guerrier, mais le peuple serait plus ou moins contre. Enfin bref, je trouve effectivement que la trame est très mal écrite, je ne retire en rien de tout ce que l'on dit à propos de Pasolini, que c'est un génie etc. mais ce n'est pas une raison pour nous imposer deux heures de pur ennuie ! Car oui, c'est cela qui pêche le plus avec ce film, c'est qu'il ne se passe rien, on s'ennuie ferme pendant deux heures en attendant impatiemment la fin, j'ai même rarement vu un film aussi lent ! Je disais donc que l'histoire était mal écrite (ce qui va sûrement susciter de la rage chez les pseudos-intellos qui prétendent adorer le film) car en deux heures, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe alors que, paradoxalement, il ne se passe pas grand chose mais je veux dire par là que Pasolini aurait eu le temps de faire quelque chose de claire et de compréhensible par tout le monde, au lieu de ça, nous avons un fouillis artistique qui n'a pour seul effet que de nous faire mal à la tête à la fin du film. Alors, j'ai évidemment décroché et je me suis bien-sûr ennuyé ferme mais comme je n'aime pas interrompre un film, quel qu'il soit, en son milieu, j'ai continué. Alors, je reconnais que la réalisation est bien souvent très bonne, de même que les décors et que les acteurs sont également talentueux, notamment Maria Callas mais cela ne justifie pas, encore une fois, cette incroyable lenteur. "Médée" est donc un film que je n'aime pas du tout, malgré sa très bonne réputation.
    Hervé L
    Hervé L

    78 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Un film envoûtant magnifique et poétique évidemment il faut un peu connaître le mythe sinon les gogols vont être un peu perdus et sûrement rien comprendre et s ennuyer
    Dommage que Richard Burton ai décliné le rôle de Jason il aurait été plus consistant
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    L’opulence des couleurs dans « Medée » contraste avec la force de la musique dans « l’évangile ».
    Mythologie et désir, croyance et introspection. Les visages expriment avec la musique austère et pieuse les sentiments profonds de sacrifice.
    Un film complètement envoûtant qui est extrêmement proche d’un Paradjanov visuellement.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Maria Callas. Maria Callas /Médée, Maria Callas dont c'est la seule apparition à l'écran, pour un rôle (à peine) parlé -et ce n'est même pas sa voix qu'on entend! le film de Pier Paolo Pasolini a été postsynchronisé, mais pas avec elle.

            Callas qui joue Médée ou Callas qui joue Maria? Médée qui abandonne son pays pour un pays étranger où elle a perdu tous ses pouvoirs magiques. Maria qui abandonne son pays, le pays du lyrique pour celui du fric et du pipeule, où elle a perdu son pouvoir magique: sa voix.

           Donc, elle est là, c'est tout. Et qu'elle est belle. Peut on imaginer qu'elle avait quarante cinq ans? Elle était sublime.

            A part cela, qui dire du film de Pasolini? Il est d'une beauté stupéfiante. Devant ces images, ces paysages inimaginables -la cité troglodyte d'Anatolie, on ne peut y croire. C'est un monde fantastique, inventé par un créateur d'univers..... Eh bien si, il existe. En même temps, je crois qu'à sa sortie le film n'a eu qu'un accueil mitigé, et certains ont pu y voir un péplum bouffi de prétention, et sans fondement, alors que d'autres criaient au génie, et sans doute aucun des deux n'avaient complètement tort. 

          Pour décrire les Barbares de Colchidie, Pasolini a fait appel à tous les folklores du monde. Amérindiens ou Mongols, ethnies montagnardes du Sud-est asiatique ou tribus africaines, tous les ornements, les bijoux, les coiffes, tout ce que les Arts premiers ont pu inventer de plus sublime est réuni là.... Des musiques sauvages interprétées par des instruments fous rythment l'action.  En montant par ces escaliers grossièrement creusés dans la roche, entre ces trous, ces grottes qui sont des habitations, on arrive au sanctuaire où trône la tête majestueuse de ce bélier énorme à la toison d'or..... dont Médée est la prêtresse.

          Le film commence par un sacrifice humain d'une parfaite sauvagerie. Un jeune homme, sans doute un peu débile, est crucifié, étranglé, démembré, tous les villageois viennent tremper leurs mains dans le sang, prennent des morceaux de viscères pour aller en frotter leurs champs, leurs épis, leurs arbres.... Grâce à cette mort, le grain nouveau pourra renaître.... 

              Médée s'enfuit avec Jason. Elle tue et démembre son jeune frère Absyrtos, qui l'a aidé à fuir, pour que ses poursuivants s'arrêtent afin de recueillir les restes de l'héritier de Colchidie. Les fuyards sont recueillis par Créon, roi de Corinthe. Jason, las de Médée qui lui a donné deux enfants, souhaite la répudier pour épouser Glaucé, fille de Créon. La magicienne feint de se résigner, offre à sa nouvelle "amie" une robe -une robe magique, celle qu'elle portait au moment de sa fuite avec Jason, qui sur le corps de la malheureuse prend feu.... entraînant Créon dans la mort; Médée parachève son oeuvre en tuant les deux fils que Jason lui a donnés. Peut on imaginer plus abominable personnage? La Callas lui prête pourtant une humanité, une tristesse, une tendresse aussi envers les deux petits garçons qui en font une femme comme tout le monde, une femme écrasée par son don de sorcellerie....

           Les costumes ensoleillés des femmes de Corinthe, dans des tonalités blanc et orange, sont aussi magnifiques que ceux des Barbares. Les immenses paysages marins sous un soleil déclinant à l'horizon sont inoubliables. Par contre, je ne suis pas convaincue par Chiron, le centaure qui se présente sous deux formes, le jeune (sur deux pattes??) et le vieux (sur quatre pattes??); Laurent Terzieff dans sa culotte de fourrure prête plus à rire qu'à écouter l'enseignement du vieux sage.

           Bref, c'est souvent pas très compréhensible -mais c'est sublime. Le Balzac nous a passé une copie très bien restaurée et complétée, un dimanche à 11 heures..... Mais si vous ne l'avez pas vu, vous pouvez toujours acheter le dvd. Pour Maria, et pour Pasolini.
    Christianm75
    Christianm75

    7 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Splendide film de Pasolini, difficile à résumer en quelques lignes tant les thèmes chers à l'auteur sont nombreux (Psychanalyse,sociale, politique ).Sans être un féru de mythologie on ne peut que rester béat devant la beauté du film (décor, paysage et costumes ) et l'interprétation extraordinaire de Maria Gallas.Un Chef d'oeuvre.
    Nicolas F.
    Nicolas F.

    24 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2015
    Après avoir atterri aux sabots du centaure Chiron (Laurent Terzieff, du moins jusqu'à la taille) -dont le kitch nous rappelle que nous sommes en présence d'un film vieux de plus de 45 ans- nous faisons connaissance avec Jason, son élève qui le verra d'une façon plus humaine, comme désidéalisé une fois adulte. Ce dernier va comme le veut la légende, partir reconquérir le trône dont il est l'héritier, et sur lequel est assis son oncle. Ce dernier l'enverra récupérer la célèbre toison d'or qui se trouve au mains de barbares à travers la mer. Médée, fille du roi local, tombe amoureuse du héros, l'aide à s'emparer de la toison et s'enfuit avec lui après avoir tué et découpé son frère afin de semer les troupes de son paternel. Dix ans plus tard, alors qu'ils se trouvent à Corinthe, Jason, avide de gloire, décide d'épouser la fille du roi Céron et écarte pour cela Médée, qui lui a donné deux fils. Folle de rage, la traîtresse trahie retrouve ses pouvoirs magiques et brûle sa rivale, avant de poignarder ses deux enfants.

    Comme on peut le voir, il s'agit là d'un des rôles les plus difficiles à interpréter sur scène ou au cinéma, tant le personnage émet des sentiments complexes et fait évoluer les émotions des spectateurs au fil du récit. Maria Callas, qui l'a joué à maintes reprises à l'opéra, passe divinement à travers l'écran, dans un rôle quasi-muet, où les cris les plus aigus sont ceux de son regard. La dernière scène où, elle assène à Jonas de terribles sentences propulse le spectateur dans les flammes de Corinthe.

    La force de Pasolini est ici d'avoir réuni, pour un des thèmes majeurs de l'Art en général, deux artistes qui ne sont pas des acteurs. C'est en effet l'athlète Giuseppe Gentile qui donne la réplique à la Callas, après avoir été remarqué sur une simple photo illustrant un article qui relatait sa médaille de bronze au triple saut lors des J.O. de Mexico.

    Mettre deux stars comme celles-ci à l'affiche d'une oeuvre largement anti-commerciale n'est bien sûr pas anodin. Cela accentue la symbolique portée par l'histoire elle-même. Le film, à travers le mythe, nous montre la confrontation entre des "sauvages" n'hésitant pas à sacrifier des êtres humains (souriants au sacrifice) contre la protection des dieux et des "civilisés" libérés des contraintes liées aux croyances et pouvant s'adonner aux plaisirs et à l'ambition sociale.
    Plus que la mère assassine, Médée est la figure du barbare attiré par un modèle dans lequel il s'aperçoit que ces notions de liberté et de contrainte trouvent des manifestations qui peuvent être plus sournoises qu'elles n'en ont l'air. Cette thématique est chère à Pasolini à une époque où il s'intéresse énormément à l'Afrique, officiellement décolonisée largement durant la décennie.
    L'ambivalence des caractères et l'absence de manichéisme nous laisse penseurs.

    Loin de ces parenthèses que l'on n'est bien sûr pas forcé d'ouvrir, et si l'on ne connaît pas l'histoire de Médée, les plans, décors, couleurs des paysages et la poésie pasolinienne avant tout suffisent à nous emporter durant deux heures : 1h50 de film et dix bonnes minutes pour se remettre du dernier plan...
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2015
    Médée est un film qui parle de beaucoup de choses tout en restant très silencieux. En effet il ne contient que très peu de dialogues, préférant jouer sur l'aspect visuel ainsi que sur les non-dits. En résulte un long-métrage contemplatif qui laisse le spectateur interpréter les actions de Médée, ce qui constitue à la fois une force et une faiblesse. Le soin apporté à l'image est visible dès l'ouverture du film, avec un magnifique lever de soleil. Pasolini a su capter la beauté de la nature dans ses décors et ne fait pas l’erreur de trop la souligner. Il en va de même pour les costumes, qui sont parfois simples, parfois très élaborés. Les différentes coutumes des semblables de Médée sont présentées de manière crues et directes, mais toujours avec une esthétique soignée et un regard neutre. Cela créé une certaine fascination, en particulier pour la scène de cannibalisme. Cela résume toute l'ambiguïté du personnage titre, qui possède un magnétisme indéniable (le plan montrant de profil Maria Callas silencieuse est sous doute l'une des scènes les plus marquantes) mais aussi une part sombre et animale. La musique accompagne cette idée puisqu'elle possède des sonorités tribales mais aussi des magnifiques chœurs rappelant l'aspect sacré de la Toison. La perte des repères et/ou de la religion est d'ailleurs l'un des éléments les plus importants de l'oeuvre, mais pratiquement rien n'est dit explicitement, les pensées de Médée après qu'elle ait été trahie par Jason étant sous-entendues. Le réalisateur ne tend pas la main au spectateur pour qu'il comprenne cet aspect de l'intrigue, ce qui réduit grandement l'accessibilité du film. Médée reste toutefois une oeuvre réfléchie, violente et intelligente.
    willyzacc
    willyzacc

    79 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    Difficile de juger un tel film, mais je semble plutôt insensible au charmes du cinéma de Pasolini.. Grands paysages vides, long plans contemplatifs (certains très beaux) et une mythologie revisitée avec musique religieuse m'ont plus ennuyé qu’émerveillés. Attention il faut être un spectateur averti pour visionner cette oeuvre étrange.
    Jipis
    Jipis

    39 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2012
    Ce qui est envoûtant est intemporel, Médée représente une parfaite illustration d'une progression lente, ennuyeuse presque fixe si l'on ne désigne pas ses longueurs interminables comme de l'art.

    Médée à trahie les siens pour l'amour de Jason, ce n'est pas évident d'en faire une certitude tant les images sont peu mouvantes à peine convaincantes posées sur de longs regards fixes et silencieux.

    Maria Callas offre un profil généreux, scruté par la caméra de longues secondes. Le cadrage Pasolinien est volontairement déroutant et imparfait ne montrant parfois que trois quart de ciel admiré par un visage sans corps.

    Certains comportements sont anachroniques avec ces clins d'oeils et ses sourires modernes abusivement trop chargés pour l'époque.

    Pasolini dénude les chairs masculines, elles semblent trôner et avouer l'homosexualité meurtrière du cinéaste par leurs influences outrancières sur le film, le maître impose ses gitons dans une nature infinie d'un blanc teintée de rouge, les rituels sanglants sont acceptés par des sourires inconscients, les visages sont voilés et s'embusquent dans des tenues d'un autre temps.

    L'esthétisme l'emporte sur l'histoire, si l'on veut approfondir le texte d'Euripide inutile de s'aventurer dans ces deux heures pénibles récupérées et imposées par un cérébral atypique se servant d'un classique pour s'ébattre.

    Certes le manque de dynamisme est largement comblé par des décors et des costumes magnifiques l'emportant sur un conversationnel réduit au maximum. Certaines scènes décisives d'une violente insoutenable sont atténuées par une approche lointaine.

    Pasolini donne la priorité à l'espace en le nommant Macrocosme, celui-ci avale l'homme minuscule fourmi se débattant dans des cérémonies barbares ignorées par une architecture elle même tourmentée par ses formes.

    La lumière est vaste sans limites, sa force minimise de petits corps rongés par la puissance inassouvie, cette toison d'or est convoitée, volée, par une femme détruite suite à un amour violent sous la coupe d'une chaleur torride.

    Une extraordinaire passion est annihilée, le calme flamboyant des étendues est oppressant, un lyrisme absent prend forme par de longs silences. La nature absorbe les vitalités de ses composants. Médée est dévorée de l'intérieur, la clarté de ces vastes distances reste imperturbable devant une nature humaine managée uniquement par ses passions et ses violences le tout sur une terre désolée
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 août 2012
    Un Pasolini encore plus difficile d'accès que d'habitude, film mythologique. La mise en scène est typique du style du cinéaste (avec les fameux gros plans sur les "gueules" des protagonistes, ...). Le scénario est lent et étrange, la musique comme souvent chez Pasolini complètement démente. Une oeuvre réservé aux adeptes de ce genre de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 12 décembre 2011
    Médée est un film lent , beaucoup trop lent. Quand on connait les intentions de Pasolini lorsqu'il a écrit le scénario, on comprend pourquoi le mythe de Médée était idéal pour lui , mais il n'y a pas beaucoup de rythme, on s'ennuie ferme. Les plans du film sont très bien travaillés, Maria Callas est fabuleuse, les décors éblouissants, on retrouve très bien le style pasolinien. Mais la structure du film est mauvaise, ce qui gâche un peu les attentes.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 21 novembre 2010
    Aaaah! Mais qui suis-je pour juger ce film, pseudo chef-d'œuvre? Ma critique est modeste et très certainement permanente: même après un second visionnage, je serais très probablement toujours aussi sceptique concernant la nature de ce film apparemment admiré. Certes, c'est beau (les divers gros plans sur Maria Callas, des plans panoramiques sur des paysages arides mais non dénués de charme), mais c'est tout. La musique est exaspérante, la fin trop rapide alors que jusque-là Pasolini avait pris son temps. Le début (discours de Laurent Terzieff et la description de la culture et de l'environnement de Médée) sont intéressants, énigmatiques mais ça s'arrête là. Ennuyeux et frustrant.
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