Le film de Steven Soderbergh est basé sur le best seller de Kurt Eichenwald titré "The Informant: A True Story" ("Une histoire vraie"). Publié en 2000, le livre retraçait l'histoire vraie de cette "taupe", infiltrée par le FBI pour enquêter sur la grande société d'agro-alimentaire américaine Archer Daniels Midland.
En 2009, The Informant est présenté hors compétition au 35ème Festival du cinéma américain de Deauville et à la 66ème Mostra de Venise.
The Informant marque la cinquième collaboration entre l'acteur Matt Damon et le metteur en scène Steven Soderbergh. Après la série des Ocean's 11 et l'apparition de Damon dans la deuxième partie du biopic consacré au Che, The Informant est le premier film de Soderbergh où Matt Damon tient le rôle principal.
Matt Damon a pris près de quinze kilos pour interpréter le rôle de Mark Whitacre. Il a également dû porter des prothèses dentaires afin de faire ressortir les joues.
Steven Soderbergh explique pourquoi il a choisi Matt Damon pour incarner Mark Whitacre. : "Matt est crédible en toute occasion. Il a un côté "jeune homme propre sur lui" qui ne s'imite pas. C'était déterminant, car il fallait que le spectateur croie en Mark du début à la fin, surtout lorsqu'il affirme "C'est ça, je vous ai tout dit". Matt, avec son charme juvénile et son inaltérable optimisme, y parvient à chaque fois. Connaissant son courage, je savais qu'il assumerait toutes les facettes de Whitacre, y compris les moins glorieuses, et qu'il se fondrait sans réticence dans le look du personnage."
Comme à son habitude en plus de la mise en scène, Steven Soderbergh a assuré le travail de chef opérateur (sous son pseudonyme habituel : Peter Andrews).
Pour la musique, Steven Soderbergh a fait appel à une pointure du genre Marvin Hamlisch (L'Arnaque, L'espion qui m'aimait). C'est en revoyant Bananas de Woody Allen que le réalisateur et son producteur ont eu l'idée de l'embaucher. Il n'avait alors pas composé pour le cinéma depuis près de dix ans.
Pour conserver une ambiance de comédie, Soderbergh demanda à sa directrice de casting d'engager plusieurs comiques. Gregory Jacobs, producteur : "Steven s'est dit que l'histoire était tellement insensée et ses péripéties si délirantes qu'il serait bon d'engager des comiques, qui joueraient cela sans y mettre le moindre effet, mais en imprimant aux personnages leur propre marque." C'est ainsi que des comiques américains comme Tom Papa, Thomas F. Wilson, Rick Overton, Tony Hale, Patton Oswalt, Paul F. Tompkins participent au film.
Le tournage s'est déroulé principalement en décors naturels, sur les lieux mêmes de l'action : à Décatur dans L'Illinois et à Hawaï. L'équipe a également utilisé la véritable maison que Mark Whitacre occupait à l'époque (moyennant quelques travaux de... vieillissement ). Quant aux bureaux d'ADM, ils furent ultérieurement reconstitués dans un bâtiment de Carson, une bourgade des environs de Los Angeles.
Si les habitants de Decatur ont toléré le tournage sur une affaire qui a sali le nom de la ville, il y avait un risque que le film ne ternisse encore plus cette image. Mais ce ne fut pas le cas rassure le producteur Gregory Jacobs : "C'est encore une cité industrielle dont le destin est étroitement lié à cette société. N'allions-nous pas donner une mauvaise image de la ville ? On pouvait craindre certains malentendus. Mais tout le monde - les actuels dirigeants d'ADM inclus - a compris que nous parlions d'une époque révolue, et que nous ne visions ni l'ADM actuelle ni le Decatur d'aujourd'hui. De fait, la ville s'est montrée extrêmement accueillante."