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riverainpsy
32 abonnés
409 critiques
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3,5
Publiée le 23 juin 2024
Entre l'Eclipse d'Antonioni et l'esthétique de David Hamilton , une histoire irrésolue où la libération des corps , pulsion de vie , et aussitôt contrebalancée par une attirance morbide, chtonienne , voire lovecraftienne , pour le retour aux profondeurs. Sur le tout plane l'ombre des Aborigènes , presque invisibles dans le film , mais pourtant toujours présents . La musique, la photographie créent une ambiance à la fois magique, poétique et angoissante , avec en toile de fond une nature omniprésente . Récurrence d'ailleurs du cinéma australien qui est profondément ouvert sur les paysages d'une nature immémoriale , immense, et , partant ,angoissante , car renvoyant au néant les vernis de civilisation . L'Australie du mystère , préhistorique , quasi a-historique rappelant sans cesse sa réalité aux pionniers, eux mêmes pétris de contradictions : à la fois infatués d'idéaux victoriens et marqués par l'associalité paradoxalement libératrice du bagne .
Ces roches volcaniques dont les anfractuosités, excavations et crevasses prennent la forme des statues de l'île de Pâques ou lieux magiques tels les dolmens. Hanging Rock, domaine Sacé des esprits des Anciens géants disparus.. Les âmes de ces jeunes filles « vierges » sont attirées par le gouffre des énergies « yang » bloquées dans le minéral. Les Ogres ont besoin de chair virginale. Après le rapt , l'institution privée déclinera. Une hystérie féminine emprisonne ces jeunes filles au travers d'une Directrice et d'une intendante, sexuellement névrosées inhumaines, qui détruit le naturel des jeunes âmes. Le minéral des pierres les affranchira de cette domination.
Un film à l ambiance planante. On est dans une forme de rêve étrange qui menace de basculer dans le cauchemar à tout moment. Si j ai apprécié ce film c est surtout pour ses qualités esthétiques, la nature australienne est décrite de manière fantasmagorique, prête à engloutir les différentes protagonistes dudit pique nique. Dommage que la seconde partie plus terre à terre ne s avère pour le coup plus banale.
“Tout ce que nous voyons et croyons n’est qu’un rêve – un rêve dans un rêve.” Ça commence comme ça et c’est effectivement un film sous forme de mystère, de poème. La civilisation (européenne) est confrontée à une nature sauvage et magique. Il m’a fallu du temps pour entrer dans l’ambiance du film, mais une fois qu’on y est, c’est un film merveilleux.
Je gardais un très bon souvenir de ma première vision de "Pique-nique à Hanging rock", mais le revoir - pourtant dans une très belle version restaurée - n'a pas été aussi plaisant. Je pense que c'est parce que je connaissais déjà l'issue du film - spoiler: même si on sait dès l'ouverture que les disparitions resteront inexpliquées, on attend quand même quelques éclairages, ce qui n'arrivera jamais - et aussi que j'ai lu spoiler: que le livre dont il est tiré n'est qu'une histoire totalement inventée, qu'il ne repose sur aucun événement réel, donc le mystère qui en constitue le moteur essentiel perd grandement en intérêt . Ceci dit la toute première partie est fascinante et dégage une ambiance onirique et étrange remarquable. Evidemment, il fallait autre chose pour développer le sujet sur toute la longueur et la suite parvient rarement à raviver l'intérêt, surtout si on a déjà vu le film. Je réévalue quand même un peu ma note pour tenir compte de mon ressenti après ma première vision.
Ces disparues de Hanging Rock, je me demande ce qu'elles incarnent... Sont-elles le symbole d'une harmonie possible entre l'être humain et la nature, à l'image des figures féminines de Botticelli auxquelles elles se comparent ? Sont-elles au contraire le symbole d'un dualisme décadent, en repli spéciste, comme le suggère l'incongruité de leur texte ("nous pourrions bien être les seules créatures vivantes de ce lieu" dit l'une d'elle dans un accès d'émerveillement naïf, alors qu'un foisonnement de vie animale l'entoure) ou de leur costume (ces broderies blanches d'apprenti-princesses jurent vraiment avec le paysage). Si la première partie du film, en amorçant cette réflexion vraiment vertigineuse sur la coextensivité entre grâce et burlesque dans la condition proprement humaine de la vie sur terre, suscite franchement mon intérêt, par la suite ce sujet s'estompe et laisse place à un développement scénaristique (l'enquête) qui m'a plus ennuyé que captivé, malgré les efforts du réalisateur pour instaurer un climat de malaise et de suspense (un peu dans le même esprit, je trouve le film récent Pacifiction - Tourment sur les îles nettement plus réussi).
Quelques moments de grâce malgré tout, mais je sors frustré de ce visionnage. Peut-être n'ai-je pas entièrement saisi le propos du film ?
Grâce étrange, superbe réalisation, lumière, photographie, actrices, casting , scénario, c'est une découverte fantastique que ce long métrage sur une disparition énigmatique, proche d'une expérience mystique edwardienne.
Un film qui a mal vieillit . Un scénario bien maigre qui reprend un fait divers de 1900, Des jeunes filles aux robes Hamiltoniennes , une sortie vers un Rock sauvage qui tourne mal : 4 jeunes filles disparaissent mystérieusement . Mais tout cela est très lent, des plans qui ne servent à rien. On pourrait couper plus de la moitié au montage . Des personnages assez incohérents, peu lisibles . La directrice de pensionnat loufoque ,alcoolique , guindée , pourquoi . Des jeunes filles un peu allumées , mais on ne sait pas pourquoi. Une sorte d'ébauche pas finit , on s'ennuie beaucoup. Reste une jolie bande son , avec de beaux morceaux de flute de pan, c'est ce qu'il y a de plus réussi.
Je dois dire que été complètement séduit par ce film, sorti en 1975 et réalisé par Peter Weir, que j'estimais déjà beaucoup notamment pour "The Truman Show". spoiler: Et j'avoue que j'avais jusqu'à maintenant fais un peu l'impasse sur sa période australienne (mis-à-part son téléfilm "Le Plombier"), pourtant tout aussi prolifique (enfin un peu moins quand même). L'histoire est ici adaptée du roman homonyme de Joan Lindsay qui s'amusait à entretenir le mystère sur le fait qu'il soit tiré d'une fiction ou non. Et on retrouve ici cette part de mystère, non pas dans le fait qu'il soit inspiré d'une histoire vraie ou non, mais dans la construction du récit. Nous suivons quatre jeunes filles, élèves d'une très stricte école privée, qui s'aventurent sur le rocher de Hanging Rock et trois d'entre elles n'en reviendront jamais ; ainsi qu'une de leur professeure. Le film entretient donc cette part de mystère et on peut être très frustré car il n'y répond jamais. C'est en effet au spectateur d'en déduire ses propres conclusions : ont-elles été violées, se sont-elles suicidées, se sont-elles tout simplement perdues ou sont-elles maudites par le lieu ? Le film entretient donc cette atmosphère tout aussi mystique que brutale car la vie n'est pas rose non plus au pensionnat dont la directrice se laisse souvent aller à ses crises de colère, ses abus de pouvoir et ses punissions abusives. Mais en découle de tout ce côté dramatique une très forte poésie, apportée notamment par une extraordinaire mise-en-scène. En effet, un peu à la manière de "Cris et Chuchotements", c'est une mise en scène apportant des plans très longs que l'on pourrait comparer à des tableaux vivants qui viennent hypnotiser le spectateur du début à la fin ; bien-sûr si on rentre dans le film. Car c'est malgré tout un film exigeant qui repose énormément sur sa mise en scène. L'histoire n'est pas inintéressante non plus bien-sûr et possède d'ailleurs de nombreux sous-textes mais il ne faut jamais la prendre au premier degré, c'est-à-dire qu'il ne faut jamais chercher de réponses rationnelles à ce qui nous est montré mais plutôt se laisser emporter par l'ambiance pour s'abandonner complètement au film. "Pique-Nique à Hanging Rock" est donc un film qui toucherai presque à l'expérimental tellement il sort son spectateur de sa zone de confort.
"Pique-nique à Hanging Rock" est un film de 1975 réalisé par Peter Weir et écrit par Cliff Green. L'histoire se déroule en Australie, où un groupe d'élèves d'une école de jeunes filles part en excursion à Hanging Rock, une montagne sacrée autrefois vénérée par les aborigènes. Lors de leur visite, plusieurs d'entre elles semblent inexplicablement attirées par les rochers et trois élèves ainsi qu'une enseignante disparaissent mystérieusement. Le film explore les conséquences de cette disparition sur les personnages restants, ainsi que sur la communauté.
Le film est largement acclamé comme un chef-d'œuvre avec une beauté visuelle ineffable. Il parvient à créer une atmosphère à la fois douce et aérienne, mais qui cache également une menace latente. La musique du film est également transcendante et contribue à l'ambiance mystérieuse qui entoure Hanging Rock. Peter Weir aborde plusieurs thèmes dans le film, notamment ceux de la solitude et du refoulement. Le rocher lui-même agit comme un catalyseur pour les émotions et les pulsions refoulées des personnages, même ceux qui n'ont jamais mis les pieds sur la montagne.
Les performances des acteurs, en particulier des actrices, sont magnifiques et ajoutent à l'impact du film. Les personnages féminins en particulier sont très bien développés et leurs réactions à la disparition sont fascinantes à observer. "Pique-nique à Hanging Rock" est un film qui laisse une impression durable sur le spectateur, en le plongeant dans un mystère qui ne peut jamais être pleinement résolu.
"Pique-nique à Hanging Rock" est un chef-d'œuvre cinématographique qui mélange habilement beauté visuelle, atmosphère envoûtante et réflexions profondes sur la condition humaine. Avec des performances remarquables et une histoire captivante, ce film continuera à marquer les esprits pendant longtemps.