Paul Thomas Anderson avais déjà des tripes et des envies à faire valoir, Hard Eight, son premier film est une pure démonstration de celles-ci. Alors bien sur, tout n'est pas aussi rectiligne qu'à la découpe de ses Œuvres récentes, mais je crois qu'en fin de compte, c'est ce que j'ai le plus aimé de ce film.
Sans trop en dire, Anderson raconte le quotidien de cette rencontre, s'arrête, prend le temps et claque une maestria de plan tous plus beau les uns que les autres. Déjà, une Masterclass. Son scénario sans être très retors est intimement juste et magnifie la dévotion du cadre, des parcours, des liens étroit entretenues par des personnages qui se croisent et s'unissent à la perfection.
Parlons-en de ces personnages, de ces interprètes notamment. John C. Reilly, Phillip Baker Hall et Phillip Seymour Hoffman ( faisant pour sa part une petite apparition très remarqué et bruyante ) sont des habitués de la caméra d'un réalisateur qu'ils connaissent bien, découvrir Hard Eight permet d'encore mieux le comprendre. Ses trois là sont encore une fois excellents, Phillip Baker Hall capte quand à lui tout de suite cette attention tant l'on s'interroge de ces motivations, de son attrait pour les autres ... Il est incroyable, vraiment je continue d'insister sur sa prestation en tout point mémorable ! Gwyneth Paltrow et Samuel L. Jackson viennent eux aussi s'illustrer dans un film des 90'S dont il et elle ont vraiment tout compris. La scène autour de ce café entre Clémentine et Sydney est d'ailleurs pour moi subjuguant tant la caméra choppe toute l'émotion diffuse de cette conversation bouleversante.
Hard Eight est un film d'acteurs, de beautés visuelles, les envolées de Paul Thomas Anderson servent cet objectif, si réfère constamment et récite un délice brut et sauvage, un long métrage à plus d'un titre très troublant.