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    Hard Eight
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    NomdeZeus
    NomdeZeus

    88 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    Le monde est injuste. Paul Thomas Anderson arrive, dès son premier film, à un niveau de maitrise que bien des réalisateurs chevronnés rêveraient d'atteindre. On retrouve, dès ce galop d'essais, la plupart des marques de fabrique de ce cinéaste oh combien précieux: ce sens inné du cadrage, cette fascination pour certains thèmes forts comme la famille et la culpabilité, cette façon de centrer le récit sur les destins croisés des personnages principaux, et même certains de ses acteurs fétiches (John C. Reilly et Philip Seymour Hoffman sont déjà de la partie). Alors certes, le scénario est un peu léger et le dénouement final pourra laisser certains spectateurs sur leurs faims, mais on sent déjà poindre le talent exceptionnel de ce réalisateur surdoué qui confirmera dès l'année suivante les espoirs placés en lui. Et dire qu'il n'avait que 25 ans au moment du tournage...
    Yetcha
    Yetcha

    873 abonnés 4 371 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2013
    Le genre de film qui vous reste dans les tripes même si on risque d'en oublier le titre complètement nul! Les acteurs crèvent l'écran, on est happé par l'intrigue dès les premières minutes et jusqu'aux toutes dernières secondes. Superbement filmé, ce film est un must absolu loin, très loin devant les réalisations du même genre qui ne nous offrent pas la profondeur et l'intensité des protagonistes. Juste excellent...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 octobre 2013
    Premier film de Paul Thomas Anderson, Hard Eight est aussi d'assez loin son plus méconnu. Ce qui peut paraître surprenant quand on sait qu'on a pourtant droit ici à un casting costaud (Philip Baker Hall, John , Gwyneth Paltrow, Samuel L. Jackson et même Phillip Seymour Hoffmann dans un délicieux caméo, rien que ça !), à une atmosphère casino délicieuse, et à une intrigue qui tiens sur ses personnages (tant par leur analyse fine que par l'excellente gestion de l'émotionnel) et sur le mystère que préserve l'un d'entre eux, pendant 1h35 (ni trop court, ni trop long), soutenue par la réalisation d'un des gars les plus encensés par la critique de la dernière quinzaine d'années. Autant d'éléments prometteurs dès une première oeuvre, ça laisse rêveur !

    Et mon ressenti global est ... que j'en ressort assez déçu quand même.

    Alors bien évidemment que je prend en compte que c'est un premier film, et que je ne m'attendais pas forcément à quelque chose du niveau des meilleurs films du réalisateur. Mais au regard de tout ce que ce film, pourtant sans prétentions sur son début, c'est mis à promettre de plus en plus à chaque nouvelle minute, et vis à vis de son potentiel global, et malgré le fait qu'il y ait énormément de choses excellentes tout de même, le film trébuche et laisse un sentiment vraiment mitigé à son spectateur à cause pourtant de presque rien. Des broutilles qui n'apparaissent que très furtivement dans la dernière partie du film et qui ont pourtant raison de ce dernier. Pour reprendre la métaphore du casino, on peut dire que le film a misé juste le chouilla de trop au jeu des espérances pour repartir bredouille. Et c'est bien dommage.

    Car la réalisation était déjà magnifiquement réussie et inspirée, virtuose même par moment. Car le montage (excepté sur son ultime scène, j'ai horreur des fin charcutées au générique) était de très grande qualité. Car les acteurs, sans pour autant obtenir le rôle de leur vie (quoi que, dans le cas de Philip Baker Hall, qui est juste parfait dans cet excellent rôle, ça doit quand même faire partie de ces meilleures performances) jouaient vraiment très bien. Car la musique, même si on ne la retiendra pas une fois le métrage achevé, accompagne ce dernier toujours comme il se doit. Car les dialogues étaient bons, et que le film baignait dans une ambiance située quelque part entre celle des Scorsese et des Tarantino (du moins, durant sa première moitié) qui lui allait à ravir, ...

    En résumé, car sur un plan purement technique, il n'était pas loin d'être irréprochable ... voire même d'être parfait !

    Mais c'est sur le plan narratif que ça foire. Et c'est con que ça l'ait fait, car ça ne se joue vraiment à rien (et ça survient sur un laps de temps vraiment très court), mais juste assez pour lui ruiner le statut de très bon film qu'il avait jusqu'alors et le reléguer à celui de curiosité qui se laisse regarder, sans plus, laissant une désagréable impression de "Tout ça pour ça ?!" combinée à une autre de "Pourquoi ?!". En résumé, ça en devient vraiment frustrant de voir que ça part en fumée !

    Ces fêlures qui ont finit par briser le vase de l'excellence dans lequel il s'apprêtait à être rangé sont son rythme et son scénario. Et, histoire d'accentuer la frustration encore plus, ce n'est qu'une partie de ces derniers qui foirent, car ils étaient sinon parfaitement maîtrisés !

    Le vrai problème du film est qu'il met en place un mystère autour de son personnage principal, qu'il entretient à la perfection pendant la 1ère moitié du film, avant de l'oublier totalement pendant un bon bout de temps dans sa deuxième moitié (et c'est à partir de là que le rythme du film en prend un sacré coup, l'intérêt chutant de manière exponentielle alors qu'il était pourtant à son zénith durant les 50 premières minutes), avant d'y revenir brutalement en en dévoilant la clé par une révélation décevante, d'autant plus qu'elle ne sera jamais approfondie une seconde et qu'elle tire une balle dans le pied de la cohérence des personnages du film, puis de nous mener à 100 à l'heure vers une résolution prévisible, plate, et vide de sens et surtout de toute émotion (alors que le film était pourtant excellent de ce point de vue là jusqu'alors).

    La scène finale est la représentation parfaite à elle seule des conséquences néfastes que ces tout petits points noirs, qui auraient franchement pu être aisément évitées, provoquent sur la 2ème moitié du film : elle est inutile, incompréhensible (notamment puisqu'on ne nous aura jamais que donné la solution du mystère sans jamais l'expliquer), rushée connement et brutalement sans que cela est le moindre intérêt de le faire, et surtout incohérente (c'est un véritable pied de nez incompréhensible à la scène qui avait juste précédée, qui aurait pu clore le film là encore pas de manière géniale mais au moins sans en rajouter niveau incohérences, voire même au reste du film).

    Bref, comme quoi, sur l'aspect narratif d'un film, un rien peut faire vaciller le tout en un rien de temps, et peser au final très lourd sur la qualité globale de l'oeuvre.

    Hard Eight, qui reste toutefois d'une certaine qualité, en est la preuve parfaite, tant il aurait pu être bien meilleur avec ces minuscules failles colmatées (et franchement, il y avait largement moyen de les réparer). Une première oeuvre intéressante à regarder, mais pour laquelle on comprend qu'elle soit tombée dans l'oubli, et des films d'Anderson que j'ai vu pour l'instant, il est très clairement le moins bon du lot. Jusqu'au dernier tiers du film, on était pourtant vraiment pas loin de l'excellence d'un Boogie Nights, de la virtuosité d'un Magnolia, ou du grandiose d'un There Will Be Blood

    Ma Note : 12/20
    Akamaru
    Akamaru

    3 075 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2013
    Le premier film de Paul Thomas Anderson est aussi son plus méconnu. Avant qu'il ne devienne le meilleur formaliste du monde(ça ne se discute pas),le réalisateur buté s'offrait un premier long en forme de plongée hypnotique et singulière dans l'univers des casinos de Las Vegas,en y développant déjà les rapports filiaux faussés. "Hard Eight"(1996) a le mérite,très rare de nos jours,d'intriguer de bout en bout. On ne parvient jamais à perçer les secrets et les agissements de Sydney(Philip Baker Hall,impérial), parieur d'expérience qui va prendre sous son aile un joueur qui a tout perdu(John et ses expressions inimitables de nounours paumé). Une jeune serveuse au comportement désarmant va aussi les suivre(Gwyneth Paltrow,impeccable entre détachement et vulnérabilité). Mais la menace d'un chef de sécurité corrompu plane(Samuel.L Jackson,très tarantinesque). On a l'impression de suivre un film d'arnaque qui oscille brusquement vers le film noir,avec toujours en toile de fond ce constat d'échec et d'une hypothétique seconde chance. La mise en scène est insolente de maîtrise,surtout dans les plans-séquences et le hors-champ. PTA eut beaucoup de difficultés avec ses producteurs,mais la magie de son film,elle,est intacte.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2013
    On commence la découverte de la carrière du si réputé Paul-Thomas Anderson, fort logiquement au passage, par son premier film, coup d'essai entre drame et thriller répondant au doux nom de Hard Eight. Un peu timide dans son scénario comme dans sa mise en scène au final, ce long-métrage prend pourtant un départ sur les chapeaux de roue, grâce à une scène introductive énigmatique parfaitement pensée. La suite est elle aussi convaincante tant qu'elle ne se départit pas de son mystère quant aux motivations de ses personnages, mais tombe maladroitement dans le genre "film policier vengeur" dès que celles-ci sont percées à jour. Dommage, car en dépit d'un manque d'ambition, le film se déroulait à merveille, s'appuyant sur des acteurs talentueux et magnifiquement dirigés, et une mise en scène sobre mais parfaitement calibrée pour les faire briller. Bref, si on ajoute à ça une richesse thématique appréciable, je crois pouvoir dire que cette entrée de PTA, à défaut d'être fracassante, est appliquée est réussie. Maintenant, espérons juste un poil plus d'ambition et de prise de risques pour son alléchant Boogie Nights !
    Sebmagic
    Sebmagic

    172 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2013
    Paul Thomas Anderson impose sa patte dès son premier film avec Hard Eight, utilisant un casting irréprochable pour donner de la consistance à ce scénario. Philip Baker Hall, que je connaissais à peine grâce à quelques seconds rôles peu passionnants, tient ici le premier rôle à merveille. SOn personnage, toutefois classique, est passionnant et la réalisation virtuose d'Anderson le met en valeur avec queqlues plans-séquences sympas et des plans malins. En choisissant de montrer ou de cacher certaines choses, la caméra se déplace tranquillement et nous surprend parfois, comme lorsque Sydney est appelé en pleine nuit par John et constate les "dégâts" dans une chambre de motel, discutant avec John sans que nous sachions de quoi il s'agit. A souligner aussi les prestations excellentes de Samuel L. Jackson et Gwyneth Paltrow. Le premier est toujours aussi délirant, avec ses expressions de visage uniques et sa classe, sa prestance. Quant à l'actrice, elle parvient à rendre son personnage passionnant et émouvant alors qu'on la voit assez peu. Son jeu est absolument parfait pour ce style de rôles ; le rôle d'une jeune femme qui garde ses distances et semble complètement instable. Bref, Hard Eight n'est pas scénaristiquement révolutionnaire mais réserve de belles surprises et ne déçoit ni par ses explications, ni par son dénouement. On savoure et on ne voit pas le temps passer.
    stebbins
    stebbins

    497 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2013
    Un film remarquable ! En 1996 Paul Thomas Anderson débarque, l'air de rien, dans le paysage du Septième Art avec ce premier essai virtuose et honteusement méconnu : le bien-nommé Hard Eight. Divertissement large, incontestablement maîtrisé formellement et narrativement ( se payant même l'aisance et le luxe de jongler avec la structure du récit sans jamais chercher à nous conforter paresseusement dans nos attentes de cinéphiles avertis ) Hard Eight n'est pas réellement un film sur les arcanes de Las Vegas, mais davantage un conte symbolique à la douleur marbrée, tendre et ambigüe toute à la fois qui montre avec une sympathie communicative les vertus d'une seconde chance, d'un nouveau départ. L'agencement du premier long métrage de P.T. Anderson est somme toute impeccable, interprété par un quatuor d'acteurs tout simplement excellents, notamment Philip Baker Hall et le jouissif Samuel L. Jackson ( résolument l'un des meilleurs de sa génération, de son faciès à sa diction en passant par sa prestance ). Voilà une petite claque de pur cinéma à réhabiliter plus que de raison dans les salles obscures, à découvrir absolument.
    7eme critique
    7eme critique

    527 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2015
    Ce film est le premier long-métrage de l'excellent réalisateur Paul Thomas Anderson, qui lui permettra de se faire les dents dans ce monde cinématographique, sans nous montrer pour autant son style particulier que l'on trouvera dans ces futurs projets et dont on raffole. Toutefois, PTA s'en sort très bien en proposant ce film plus que correct pour un début de carrière prometteur. Sous cette réalisation tout public et face à ces acteurs compétents, le scénario reste intéressant, et tient la route, sans pour autant exceller dans l'originalité. Le spectateur, alléché par l'origine mystérieuse de l'aide qu'offrira cet homme, se laissera prendre au jeu de "Hard eight".
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2012
    Sorti en 1996, ce film est le premier long métrage de Paul Thomas Anderson.
    Il nous raconte la relation entre un vieux joueur et un autre, fauché, à qui il apprendre les ficelles du jeu.
    écrit et réalisé par Anderson, le film évite de sombré dans les classiques de ce genre de film à savoir les montages en accéléré de partie de black jack ou le coté ultra-lucratif, et irréaliste, du jeu, se focalisant plus sur la relation entre les 2 hommes que ce qui les a réunis.
    La réalisation est superbe même si l'on regrette que les scènes de dialogue manque d'originalité, se contentant de champ contre-champ des plus classiques.
    Le casting est très bon et chaque acteur s'adapte parfaitement à son rôle.
    La musique joue un rôle assez important dans l'immersion du spectateur, le plaçant dans l'ambiance d'un casino et parvenant à détacher certaine information grâce à une utilisation inventive.
    Un bon début pour Paul Thomas Anderson.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    282 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2012
    Quelques réalisateurs de nos jours ont derrière une communauté de fans rejointe par la critique professionnels et sont considérés comme des auteurs à part entière. Paul Thomas Anderson, avec ses 5 films réalisés.

    Force est de constater à la vision de Hard Eight qu’il y a en effet un style Paul Thomas Anderson, et que ce style est admirable. Si le postulat de départ est peu original et compte encore une histoire de passation de pouvoir, le scénario et la mise en scène qui en découlent sont des modèles de simplicité, de contemplations passionnantes et d’études de personnages tous plus aussi intéressants les uns que les autres. Ce film ne serait rien non plus sans ses acteurs, étincelants, comme Philip Baker Hall et John C. Reilly, qui forment un duo sans faille accompagnés des très bons Gwyneth PaltrowI (absolument parfaite en campagnarde) et Samuel L. Jackson (quelle classe). Seules quelques longueurs dans le deuxième acte et une évolution de l’intrigue assez étranges peuvent être retenues contre le film.

    Hard Eight est donc un très bon coup d’essai pour un auteur en devenir, qui s’appuie aussi bien sur un scénario solide que sur une musique étonnante. Un très bon film méconnu.
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2012
    Et voila, c'est fait, j'ai vu toute la filmographie de PTA. A vrai dire, pour conclure, je pense que "Double Mise" est le moins bon de tous. Non pas que ce soit un mauvais long métrage mais dans le reste, c'est ce qui ce fait de moins bien. Histoire ... pas bien originale même si la relation entre les deux personnages principaux est vraiment sympathique. Niveau musical, c'est pas trop mail mais on a connu mieux. Les acteurs sont bons dans l'ensemble mais ce qui est vraiment intéressant, c'est de constater que le réalisateur fait appel des personnes avec qui il a déjà travailler. La fidélité, c'est beau. En fait, ce qui m'a dérangé ou plutôt ennuyé, c'est le côté casino qu'on a pu voir un bon millier de fois sur grand écran. Même si il n'est pas question que de ça, au bout d'un moment on a envie de voir autre chose. Comme à son habitude, au fil des minutes, on monte en puissance mais ça manque, quand même, clairement de rythme à mon goût. L'atmosphère y est spécifique comme dans toutes ces œuvres mais il manque pas mal de chose pour en faire un très bon long métrage selon moi. La durée, quant à elle, est pour une fois dans les cordes (je sais pas si ça se dit), c'est un bon point. En conclusion, notre homme (Paul Thomas Anderson), contrairement à beaucoup d'autres (et heureusement pour lui) monte en intensité et en talent au fil des films. Une immense qualité, assez rare de nos jours. 11/20.
    Maqroll
    Maqroll

    156 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2012
    Premier film en tant que réalisateur de Paul Thomas Anderson, Sydney (oublions le titre français) conte l’histoire de deux hommes unis par un rapport de maître à élève. Une exposition intéressante, très technique et un peu intellectuelle, à laquelle il manque ce rien d’enlevé et de brillant qui en aurait fait un joli feu d’artifice... L’interprétation est de qualité, dominée par le duo composé de Philip Baker Hall (le maître) et John C. Reily (l’élève donc), sans oublier la toujours intéressante Gwyneth Paltrow qui apporte son charme et son piquant. Le monde des casinos est étudié d’une manière presque entomologique à travers une mise en scène brillante, ce qui est presque un lieu commun à propos de l’auteur. Un film qui reste trop souvent un exercice de style, d’école et académique, mais un film porteur de belles promesses qui seront tenues par la suite.
    JFDD
    JFDD

    2 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mai 2012
    Anderson réalise ici un coup de maître en tant que premier film. Le sujet est traité tout en sobriété et en maturité, et les acteurs sont d'une justesse impressionnante, là où ça aurait put aisément virer à la caricature. Ces derniers dégagent d'ailleurs un charisme intense, et Philip Baker Hall y est particulièrement bluffant d'assurance et de mélancolie. L'ambiguïté du propos est elle aussi intéressante, et Anderson nous pousse à nous interroger sur les valeurs que sont le bien et le mal, sans y apporter de réponse claire. A côté de ça, l'excellente bande originale de Michael Penn participe à l'univers du casino, avec ses sonorités jazz et lounge. Double Mise est donc un de ces films qui vous suit encore longtemps après son visionnage, et si je ne lui ai pas mis la note maximal, c'est simplement pour garder de la réserve pour ses prochains films que je n'ai pas encore vu.
    A noter aussi le plan séquence dans la salle de jeu qui est une vrai réussite esthétique.
    Guillaume182
    Guillaume182

    130 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2012
    Hard eight voilà un film que j'avais envie de voir depuis longtemps, parce qu'il est le premier vrai film de Paul Thomas Anderson, le réalisateur génial de Magnolia, Punch Drunk love et Boogie Nights ou encore le dernier en date They will be blood.

    Il devait à peine avoir 25 ans quand il a réalisé ce film et pourtant malgré son manque d'expérience évident à cette époque il fait preuve d'une maîtrise technique et d'une maîtrise de la mise en scène remarquable.

    J'aurai bien voulu assister au tournage pour le voir travailler et diriger ses acteurs.
    L'histoire est intrigante, on se pose des questions sur ce mystérieux Monsieur qui semble venir en aide à celui qui en a le plus besoin, mais jusqu'à la fin on ne sait pas pourquoi il fait cela.

    On reconnait dans ce film quelques influences qui viennent probablement du cinéma de Scorsese.

    Pourtant, il manque quelque chose à ce film qui n'est pas au niveau des chefs-d’œuvre à venir de Pta.
    Un film plutôt bavard ou les dialogues sont bien écrits et les acteurs sont formidables.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 25 janvier 2011
    Thomas Paul Anderson livre ici ce qui semble être un condensé des diverses pensées qu'il pouvait avoir en écrivant scénario et en le mettant en images. Si l'histoire se tient à peu près, on a l'impression que d'une scène à l'autre c'est une page entière qui se tourne, une nouvelle histoire qui commence, comme si rien n'était visuellement lié, ce qui est assez perturbant par moments. Tandis qu'une question s'incruste dans notre esprit, la raison pour laquelle Sydney prend John sous son aile, on se place simplement là en spectateur et on les regarde faire leur petit business avec un décor de fond de casino, pas si important que ça malgré son omniprésence. On suit ces deux personnages attachants et émouvants, par leur code de vie, par leur histoire, par l'expression de leurs sentiments, ce qui parfois pourrait presque s'apparenter à un buddy movie... A part quelques répliques/expressions pas forcément bien crédibles de la part de John C. Reilly, le casting est irréprochable et on ne peut que saluer la performance du duo Philip Baker Hall/Reilly, ainsi que la belle Gwyneth Paltrow, surprenamment dans le juste malgré un rôle difficile et instable. C'est une belle réalisation que nous offre Anderson pour son premier film, où il installe les bases de son cinéma et se trouve les acteurs qui resteront ses préférés pendant un bon moment.
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