En voyant que Disney avait sorti "Un mariage de princesse", qui se voulait être une suite directe de l'excellent "Princesse malgré elle", je dois vous avouer que j'ai tiqué. Garry Marshall avait mis la barre tellement haut pour son premier opus, que je doutais du fait que l'on puisse faire mieux. Ce n'est donc pas sans quelques a priori que je suis alllé voir ce film, m'attendant à en sortir très déçu. Que nenni! Comme souvent, le petit frère est mieux réussi que le grand frère, et de beaucoup. C'est d'abord le film de la maturité pour Garry Marshall, mais aussi pour les acteurs, qui depuis le 1 se connaissent mieux et leur complicité fait plaisir à voir. Ici, Mia, qui est devenue princesse, a grandi, et rentre de Princeton, où elle a fini ses études, pour se consacrer pleinement à son royaume, la Genovie. Cependant, comme elle l'apprend rapidement, elle ne pourra régner qu'à la condition de se trouver un mari. Sans cela le trône reviendra à son cousin, un bellâtre manipulateur et sans scrupules. S'amorce alors une lutte pour le pouvoir titanesque entre Mia, bien décidée à conserver son trône, et l'infâme vicomte Malbray, digne successeur du méchant Machiavel (qu'il cite d'ailleurs souvent à son neveu) qui fera tout pour l'en empêcher. Car 'Un Mariage de princesse" est avant tout chose un film politique, dans la lignée prestigieuse des "Hommes du président", de "L'exercice de l'Etat" ou encore des "Marches du pouvoir", à ce détail près que lorsque la tension devient trop palpable, trop étouffante même, elle est immédiatement désamorcée avec finesse par un humour qui fait toujours mouche, dans la droite ligne des plus grand Chaplin (par exemple, le rôle des servantes Brigitte et Brigitta est pour cela, extrêmement bien pensé). J'ajouterai pour finir que le film reste dans la même verve féministe que le 1er et c'est aussi pour cela qu'il plaît tant. Vous l'aurez compris, courrez voir ce film, et emennez avec vous toutes les personnes du sexe faible que vous connaissez (ça ne fera pas de mal de leur donner quelques leçons de féminisme, vu le mauvais état dans lequel il est en ce moment), car ce chef-d'oeuvre est sans doute le film de chevet "d'Osons le féminisme" ou autres "Chiennes de garde".
A bon entendeur, salut!