Les Mods qui donnent leur nom au titre du film sont en fait de jeunes prolétaires à scooter qui cultivent un dandysme ombrageux dans l'Angleterre des mid-sixties (1964-1967). Ici, ce sont de vieux étudiants français dont le dicton commun est Clean living under difficult circumstances.
Dans Mods, la musique joue un rôle particulier. Elle est également variable et furète dans différents registres, de la ballade baroque à la ballade acide en passant par le punk et l'acid-punk. Les sentiments mélancoliques du personnages sont intrinséquement liés à la musique qui reflète l'état d'esprit de ces Mods. Ainsi, l'amateurisme et la tristesse des chansons font écho à l'amateurisme des danseurs et à la tristesse du héros.
La bande-son du film pioche dans un répertoire très sixties. Les titres récurrents sont I must run des Phil and the Frantics ; No reason to complain de The Alarm Clocks ; It's a faded picture de The Seeds ; I'm a living sickness de The Callico Wall et It's gonna rain des The Unrelated Segments.
Ici, les séquences musicales du film ne sont pas euphorisantes puisqu'elles symbolisent l'appel à la prostration, "un repli du personnage comme seule manière de communiquer avec un autre qui refuse la communication".