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Autrui
18 abonnés
206 critiques
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5,0
Publiée le 9 juillet 2009
Et bien, pour une surprise, c'est plus qu'une belle surprise ! Moi qui m'attendais à un film de teens, quelque chose de terriblement artificiel, j'ai eu de quoi lever tous mes à priori pendant cette heure de bonheur. Le scénario est habile, et toutes les étrangetés qui en font la puissance sont explicitées lors de la dernière scène. En peu de temps, on s'habitue à cet univers drôlement loufoque. Et on aimerait bien que, en tant que spectateur il faille toujours "tout expliquer dix fois". Et, ainsi, le revoir encore. Et encore.
J'ai vu hier soir l'avant-première du film [I]Mods[/I] à Perpignan, projection organisée à l'occasion de l'ouverture de la Foire Internationale du Disque. La salle était pleine à craquer (beaucoup de Mods, justement, s'étant déplacés). Dès les premières minutes du film, des rires, certainement pas recherchés par Bozon-le-Clown, ont fusé ici et là, des spectateurs se sont levés pour quitter la salle. Peu d'entre nous ont tenu jusqu'à la fin libératrice. C'est une chance que nous autres Mods justement, nous nous soyons assagis avec l'âge, car sinon je pense que les fauteuils auraient volé bas, la bobine aurait été détruite. Ce film est nul, creux, insipide. Inutile d'aller y chercher un quelconque message. Je me demande comment certains critiques ont pu écrire des louanges dithyrambiques sur ce film, ce ne peut-être que du copinage. Je ne remercie pas monsieur Bozon, car il m'a volé une heure de ma vie. On ne peut pas respecter son travail, le cinéma "intellectuel" ou d'art et essai ne doit pas être forcément chiant. Pour conclure, je dirais que Monsieur Bozon a le talent là où les poules ont l'oeuf...
C'est bien simple, ce film c'est de l'arnaque, du faux, du toc. on nous présente ça comme le top du chic, mais c'est le top du cheap, le faux dandysme, vide de tout, il n'y a rien. C'est mal réalisé, mal éclairé, mal cadré. A la limite, les chorégraphies sont interessantes, mais elle ne sont pas du réalisateur, alors... il faudrait qu'un bon cinéaste reprenne le scénario (bien maigre), et surtout les acteurs (les pauvres, que sont ils venus faire là!) la caméra, bref TOUT. On se demande pourquoi le cinéma français va mal: il suffit de voir ce film pour se dire que c'est pire que ce qu'on croyait. Pire que desplechin, pire que Klapish, et ça, il faut le faire.
J'ai une copine qui vit à Nice et qui vient de s'acheter le DVD. Ma copine dit qu'elle a beau vivre à Nice, Bozon il est plus beau que Brice, et que Mods filme autant de gentils dégénérés, de post-ados façon cour de récré, de gens qui dansent comme des pieds et qui se tournent les pouces, de doux rêveurs désoeuvrés, de calme plat dans l'attente de la (nouvelle mini) vague, de coupes de cheveux zarbes et de costumes trop bigarrés — que Brice de Nice... mais que (dit ma copine niçoise qui s'appelle Chantal) le garage et le psyché, ça l'fait beaucoup mieux que le surf. Elle ajoute : Je n'aime ni les chefs d'oeuvre, ni les navets, et c'est pour ça que Mods, j'adore, c'est génial. J'ajoute : j'aime beaucoup ma copine de Nice. Elle a des arguments irréfutables.
Un scénario mort-né, des acteurs volontairement incapables de se détacher du texte et une mise en scène faible, "Mods" ne dure qu'une heure et c'est déjà trop long.
D'accord pour la caricature glacée des névroses adolescentes, d'accord pour un minimalisme symbolique nimbé d'une couche de peinture des sixties, d'accord pour le pâle nerveux, mais pas d'accord pour ces rires ironiques que suscite le film dès ses deux ou trois premières minutes, et dont ont dû se contenter les trois spectateurs de la séance du midi.
Le problème, c'est que "Mods", comme création originale, n'est pas du cinéma, mais tout au plus du théâtre. A refaire dans dix ou vingt ans à la Colline, mais en attendant, oublions vite la pseudo-comédie musicale de Bozon.
Par ces aspects formels, ce film évoque un important cousinage avec la photographie. Plan fixe avec acteurs immobiles. Utilisation très restreinte, quasi inexistante, du champ-contrechamp, répétition presque à l'identique de certaines scènes, aux dialogues presque semblables. Seulement de la photo ? Pourtant non : les poses sont difficiles à tenir, inconfortables, presque douloureuses. Les acteurs trahissent parfois un début de tremblement. Ce tremblement, c'est sans doute le lien, le fil conducteur entre les scènes figées et les parties chorégraphiées de ce film. Chorégraphies volontairement gauches. Le mouvement, comme la pause, reste incertain. Incertitude, tremblement : là est toute la différence.