Ma qué, il n'y a pas des machos qué en Sicile…
Pour les slaves qui voudraient écouter du russe, passez votre chemin, à part une scène entre femmes, les Georgiens parlent Hébreu en Israël. C'est un peu "cru" pour nos oreilles occidentales, bien loin de l'onctuosité du russe ou du charme du Yiddish.
Pour les femmes qui veulent voir un film sur le machisme des Georgiens et des Israéliens, vous allez être servies, et vous allez détester ça. C'est d'ailleurs ma seule réserve sur ce film assez incroyable, c'est carrément déconseillé à la gente féminine. Le machisme, la violence, la vulgarité et le mythe de l'homme qui plaît aux femmes parce qu'il a des c…..es est le véritable thème du film. Poussé à tel point que c'est risible, mais vraisemblable, du moins dans des sociétés tribales, bref, plus vers le sud quoi.
Les histoires vraies toutes plus tordues les unes que les autres, les situations de tensions oppressantes, les coups, de gueules et autres, on a le mélange détonnant du sang chaud Moyen-oriental et l'abrutissement de l'alcool slave.
Mais comme tout est filmé à la perfection (pour un film d'action) et que les dialogues et les situations coquasses se percutent, on passe un excellent moment.
Le Best of, c'est l'acteur qui caricature Yves Montand, jusqu'à sa manière d'envisager sa vie sexuelle, mais, je n'en dit pas plus. Dans l'ensemble, rarement des acteurs avaient joué aussi vrai, preuve qu'il est toujours plus facile de se glisser dans la peau d'un con que d'un homme cultivé.
C'est un mélange de Zola, et du Parrain, une plongée drôle qui permet de ne pas avoir la nausée face à la débilité profonde des classes populaires mafieuses dont les motivations sont discernables dès le premier regard.
Rafraîchissant en quelque sorte. Mais ni pour les enfants, ni pour les femmes ... de chez nous.