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Martine R.
6 abonnés
64 critiques
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5,0
Publiée le 25 août 2023
Superbe film qui fait de nous les témoins d'une tendre rencontre entre un pilote d'avion amnésique et une petite fille abandonnée par sa famille. Rien de louche dans cette histoire bouleversante qui devait forcément finir mal dans une société corsetée par les normes d'une morale rigide. Les deux personnages principaux , isolés par leur innocence d'enfants, terminent tragiquement une nuit de Noël qu'ils voulaient magique. Remarquable interprétation de Patricia Gozzi et de son Prince Charmant des Dimanches de Ville d'Avray.
La qualité de la mise en scène n’excuse pas tout. J'ai découvert ce film par hasard, intéressée par le pitch. L'amitié entre un militaire et une petite fille ça aurait pu donner qqch de drôle, ou de philosophique... sauf que c'est tout le contraire !! C'est u film qui tente plutôt d'expliquer pourquoi l'amour avec des enfants c'est mieux...Après avoir été traumatisé par la guerre, le bonhomme a besoin de se doper à l'innocence, cela crée une relation malaisante pleine de confusion, proche de la folie ?? Plusieurs scènes m'ont choquée : la fillette qui jure vouloir lui "appartenir " jusqu'à la mort, veut se marier avec lui et rêve qu'il l'embrasse, moi ça me met mal à l'aise, désolée. Et le "héros" est séduit par l'enfant (car oui : c'est l'enfant qui séduit....). Il repousse sa femme qui s'en inquiète. L'ami de son mari lui conseille : "laisse le, il est amoureux d'une fillette, tu comprends rien : l'amour avec un enfant c'est pur, il a besoin de reconstruire son enfance"...Et autres scènes contemplatives : fillette se caressant visage et bouche avec un couteau, puis qui suce le doigt du militaire. Je ne comprend pas toutes ces critiques positives d'un film fait directement l'apologie d'une certaine "ouverture d'esprit". Qu'il soit beau, intellectuel, et récompensé par un oscar...ok....en 62 on était pas sensible aux souffrances des victimes d'abus...Ce genre de "chef d'oeuvre" a probablement contribuer à distiller dans notre inconscient collectif le déni de la gravité d'une telle relation. Et ça passe car ça reste "soft". La qualité n'excuse pas tout, faut faire attention au contenu et à l'éthique de ce qu'on regarde. (Comme pour ce qu'on mange!)
Un drame émouvant et troublant (voir dérangeant) sur l’affection entre un soldat amnésique et une petite fille abandonnée, filmé dans un N&B envoûtant, et récompensé par l’Oscar du meilleur film étranger. 3,25
4 527 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 7 juin 2021
Les Dimanches de Ville-d'Avray est un film qui serait très difficile à réaliser aujourd'hui. Même au début des années 1960 les gens étaient probablement un peu mal à l'aise avec l'intrigue surtout parce qu'elle semblait faire allusion à une sorte de pédophilie. Aujourd'hui avec une plus grande sensibilisation à ces questions je pense vraiment qu'il ne pourrait pas être réalisé du moins sans quelques révisions majeures. Hardy Kruger joue le rôle de Pierre un pilote souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique. Il a d'énormes trous de mémoire est occasionnellement explosif et assez maussade. Cependant lorsqu'il rencontre une jeune fille de dix ans triste que son père ramène dans un orphelinat et sa vie change complètement. Par d'étranges coïncidences l'orphelinat pense qu'il est le père de l'enfant et comme il a de la peine pour elle il commence à la voir les jours de visite d'où le dimanche dans le titre. Cependant la plupart du temps ils ne passent pas leur temps ensemble comme père et enfant mais presque comme des amants et l'enfant parle à voix haute d'épouser Pierre quand elle sera plus grande...
Dommage qu'il n'existe que cinq étoiles pour évaluer ce petit bijou. Sujet évidemment sensible qui ne pourrait jamais être traité de nos jours, surtout que depuis Michel Fourniret et Marc Dutroux sont passés par là. On pleure durant ce film touchant, on s'émeut, surtout devant le personnage de Nicole Courcel, la petite amie de Kruger qui, bien que consciente des relations existant entre son homme et cette gamine, n'en demeure pas moins compréhensive. C'est je crois ce qui m'a le plus ému, car c'est là quelque chose d'une telle rareté. Encore plus que le reste de cette histoire inoubliable.
Très, très beau film mais vraiment déprimant. Après cela on a besoin d'une bonne comédie, mais je comprends le succès mondial de ce chef-d'oeuvre même si moi j'aurait préféré une fin un peu plus gaie. Enfin Pierre meurt en réalisant le rêve de sa chère Cybèle ce qui donne un point positif à cette bien belle histoire. Je ne connaissais pas du tous ce film que j'ai regardé en suivant les liens de la comédienne Nicole Courcel...
Facteur favorable, Ville d'Avray est dans la région de notre enfance, la génération du baby boom s'identifiera plus facilement à l'ambiance du début des années 60: auto-tamponneuses, bonnes sœurs en cornette et peugeot 404 pour la ballade du dimanche. Le scénario est lui atypique basé sur la complicité et la tendresse enfantine entre un adulte sans passé et une enfant abandonnée et en mal d'affection. Rencontre improbable, mais très touchante et jamais troublante, sauf aux yeux des coincés de la morale, et il n'en manquait pas à l'époque. Bien filmé, belle musique, ce n'est pas le chef- d'œuvre du siècle, mais mérité vraiment d'être découvert. DVD1 - juillet 2019
Une réalisation sensible à l'image recherchée cependant si hardy Kruger colle parfaitement à son personnage le scénario se retrouve limité à un petit périmètre improbable.
Très beau mélodrame injustement oublié, peut être la seule grande réussite de son auteur. Histoire d’amour platonique et touchante entre une orpheline de 12 ans et un pilote amnésique, filmé de manière onirique. Bourguignon multiplie les trouvailles de mise en scène pour mettre en valeur les sentiments des protagonistes, le décor hivernal et triste dans lequel ils évoluent ajoute encore à la poésie mélancolique du récit. Le film à l’époque ne plus ni à la nouvelle vague (trop classique) ni aux partisans du cinéma de papa (trop étrange). Seul les Américains surent y voir une belle œuvre, en lui décernant l’oscar du meilleur film étranger en 1963. Ce fut aussi la malédiction de Bourguignon, partis tourner aux États Unis un polar dont la réputation n’est pas flatteuse, il ne se remit jamais vraiment de cet échec. Ce qui fait des « Dimanches de Ville d’Avray » un joli film orphelin.
13 680 abonnés
12 411 critiques
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3,5
Publiée le 26 janvier 2012
Oeuvre dèlicate signèe Serge Bourguignon et adaptèe d'un roman de Bernard Eschasseriaux pour un film qui met en scène la tendre complicitè entre un ex-pilote devenu amnèsique et une orpheline de dix ans vivant chez les sœurs, et à qui il rend visite tous les dimanches en se faisant passer pour son père! Mais une relation qui va susciter le scandale au vu de sa singularitè et de leur diffèrence d'âge. "Les dimanches de Ville d'Avray" n'a pourtant rien d'un film ouvertement provocateur parce qu'il èvite le double piège du moralisme et du sensationnalisme par la simple limpiditè de l'ècriture de ses personnages! D'un côtè, un adulte retombè en adolescence, de l'autre une petite fille forcèe à grandir trop tôt et trop vite après la disparition prèmaturèe de ses parents! Mais la force de ce film est aussi de placer le spectateur face à ses propres tabous et d'entrouvrir la porte sur toute une ribambelle de questions d'ordre morale et sociale dans des cadrages très recherchès! Dans la France de ses dèbuts des annèes 60, nous sommes loin de la libèration des moeurs des seventies! Et cette amitiè tendre et fusionnelle entre une enfant et un adulte, faite de caresses et de baisers pourtant pudique, dèrange! Le succès populaire aux Etats Unis permet au mètrage de remporter l'Oscar du meilleur film ètranger et permit par ricochet sa sortie dans les salles françaises pour se transformer en un joli succès public! Un film d'une simplicitè èvidente jouè de façon crèdible par Hardy Krüger et la jeune Patricia Gozzi avec un somptueux adagio pour orgue et orchestre de Albinoni quand Kruger se balade avec la gamine aux abords de l'ètang...juste magnifique! On signalera une très belle photographie à l'ècoute de la nature notamment quand les deux protagonistes se trouvent près de l'ètang! Mais l’histoire est tout de même moins dèchirante que "La femme-enfant" ou "La drôlesse"...
Une amitié troublante entre un adulte et une jeune fille un peu trop mûre pour son âge mais innocente malgré tout, un joli film bénéficiant d'un scénario original qui raconte de manière mesurée une relation particulière qui fait plus du bien que du mal à 2 personnes à l'âme blessée. Les Dimanches de ville d'Avray est ambigu et parfois on doute sur les raisons qui attirent Pierre vers Françoise, les 2 acteurs jouant ces 2 personnages sont touchants et parviennent à nous transmettre leur complicité. Je trouve qu'il manque certainement la petite chose pour être entièrement emballé par Les Dimanches de ville d'Avray cependant c'est un très bon film à découvrir.
Grâce à la merveilleuse interprétation des trois comédiens principaux que sont Hardy Kruger, Nicole Courcel et surtout de l'adorable Patricia Gozzi, cette oeuvre qui fait preuve d'une grande tendresse mériterait de figurer parmi les plus grandes réussites du cinéma français des années 60. Mais il faut reconnaître aussi que l'histoire s'avère bien vite attachante et que la mise en scène de Serge Bourguignon fait preuve d'une grande délicatesse. Dommage ceci-dit que le film se termine par un dernier acte si dur et cruel, car sinon j'aurai sans doute crier au chef-d'oeuvre.
Quoique auréolé d'un Oscar du meilleur film étranger en 1963, le film ne fit pas grand bruit à l’époque de sa sortie, le sujet traité étant encore un tabou ultime, au point que la plupart se refusaient à imaginer que la pédophilie puisse même avoir une réalité concrète au-delà des racontars de quelques esprits tortueux ou traumatisés. On le constate très bien dans une des scènes de la fin du film quand on entend la réaction hypocrite d’un de ceux qui s’interrogent sur le couple bizarre que forment tous les dimanches Hardy Krüger et la jeune « orpheline ». Le film prend plus de sens aujourd’hui et il nous fait mieux comprendre, alors que les affaires se multiplient, pourquoi les comportements déviants ont toujours été tenus secrets aussi bien par les individus que par les institutions. Serge Bourguignon, cinéaste rare est suffisamment nuancé dans son propos pour nous faire toucher du doigt la difficulté d’appréhension de ce problème délicat. Ces deux-là malgré la différence d’âge ont tout qui les rapproche notamment un immense sentiment d’abandon doublé d'une perte d’identité. Cet homme sans passé, joué par un Hardy Krüger magnifique, s'illusionne en imaginant qu’en se replongeant dans le monde de l’enfance il n’aura plus à poursuivre cette lutte vaine et sans merci pour retrouver son identité, point d’ancrage obligé pour se faire à nouveau une place parmi les adultes . Les intentions ont beau être innocentes, l’ancien aviateur ne pourra faire le chemin à rebours car la petite adolescente qui sommeille dans le corps de Cybèle dite Françoise a bien compris l’ordre des choses et finit par troubler les sens de son compagnon de jeu dominical. S’il laisse au final le libre arbitre au spectateur, Bourguignon semble bien lui montrer que ce type de relation est un exercice à haut risque car ne pouvant jamais se dérouler sur un pied d’égalité; il conduit souvent à la confusion des genres suivi immanquablement de l’irréparable. Porté par des acteurs magnifiques, notamment une jeune actrice, Patricia Gozzi,, troublante de vérité, le film offre un regard original dans son approche d’un problème douloureux de la vie en société
Film totalement méconnu dans notre bel et pur hexagone et donc difficile à trouver sauf pour moi, redoutable hacker qui l'ait trouvé dans un site très confidentiel, YouTube. La raison en est certainement que pour certains ce film serait de manière injustifiée et idiote un "éloge de la pédophilie". Moi personnellement, je n'y ait vu qu'une histoire d'amitié certes troublante mais (on enlève le "r", on remplace le "b" et le "l" par un "c" et un "h"!!!) aussi et surtout touchante. Hardy Krüger et Nicole Courcel sont absolument magnifiques. Patricia Gozzi, d'une maturité qui force le respect, est impressionnante et donne peut-être la plus grande performance d'un acteur enfant au cinéma. Le film doit aussi, il faut le reconnaître, à une réalisation qui, si elle n'évite pas quelques séquences inutiles comme celle à l'hôpital, est souvent inspirée et captive le spectateur de bout en bout, et dont n'est pas absente la poésie. Un des 4-5 films français que je voulais le plus voir, je ne le regrette pas car c'est un très grand et très beau film.
un film sur la passion enveloppé d’un voile romantique et surréaliste qui isole magnifiquementles deux héros. Le cercle se resserre et le temps se dilate autour de ces deux êtres fragiles que l’on voudrait pouvoir protéger jusqu’à la fin.