Shimkent hotel : les secrets du tournage

Pour raconter son histoire de trois Français partis faire affaire en Asie centrale, le réalisateur Charles de Meaux s'est inspiré d'histoires vraies qu'il a entendues sur place : "J'ai rencontré beaucoup de gens comme ça. Aussi bien des gens qui travaillaient chez Bouygues ou L'Oréal qu'un Corse qui était parti là-bas pour vendre de l'huile d'olive. (...) Tous les éléments du film sont réels : l'usine est une vraie usine qui ne s'est pas arrêté pour le tournage. Cette usine, la deuxième plus grande usine de l'Union Soviétique, produisait de l'aluminium. Dans un passé récent, elle devait sûrement être liée à la production d'armes".

Charles de Meaux est parti avec des moyens limités pour tourner son film en Ouzbékistan, au Kazakhstan, au Tadjikistan et au Kirghizstan. "On est parti trois mois sans technicien. Une "première assistante" avait en charge toute l'organisation du plan de travail. Cette équipe réduite à son minimum n'était pas dictée par une nécessité économique. C'était un vrai choix, en adéquation avec le film que je voulais faire".

Shimkent hotel a été entièrement tourné au format vidéo. Un choix là aussi, comme l'explique Charles de Meaux : "La vidéo est une image manipulable, qui ne nécessité pas de lourdeur technique. Ce qui m'intéressait, c'était de pouvoir filmer les visages, les regards, le grain de la peau, les rides, les yeux. D'où le choix de tourner en vidéo analogique".