Mon compte
    Où est la maison de mon ami?
    Note moyenne
    3,8
    337 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Où est la maison de mon ami? ?

    45 critiques spectateurs

    5
    13 critiques
    4
    6 critiques
    3
    12 critiques
    2
    3 critiques
    1
    3 critiques
    0
    8 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Lucile Boré
    Lucile Boré

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2024
    Un film touchant, tendre et cruel sur l’enfance et ses petits drames qui prennent une toute autre ampleur à hauteur d’enfant. Le personnage principal est adorable de détermination mais aussi dans son air toujours légèrement ahuri de n’être pas compris des adultes. Le travail du son est riche tout comme la photo avec de très beaux plans de nuit. Un chef d’œuvre.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2020
    Tourné en 1987 dans un village rural du nord de l’Iran, Où est la maison de mon ami ? contribua grandement à la renommée internationale d’Abbas Kiarostami. Et l’on comprend pourquoi, tant cette pépite reste un émerveillement intemporel, plus de 30 ans après sa sortie. L’histoire tient pourtant en quelques lignes. Ahmad, écolier de 8 ans, a embarqué par erreur le cahier de son camarade Mohammad après l’école. Ce dernier risque le renvoi s’il ne s’applique pas à faire ses devoirs le soir même dans son précieux cahier. S’embarquant dans des péripéties dont il ne mesure immédiatement pas toute la difficulté, Ahmad va tout faire pour trouver la maison de son ami avant la nuit tombée. Filmé à hauteur d’enfant, ce long-métrage est à la fois universel dans la simplicité de son histoire et en dit beaucoup sur la société iranienne villageoise de la fin des années 80. Ce conte initiatique qui oscille entre la légèreté la plus absolue et le cauchemar enfantin est aussi la chronique belle simple et émouvante d’une communauté, de ses logiques parfois absurdes mais toujours nobles, et de ses anciens qui comme c’est le cas partout, pensent que c’était mieux avant. Une mise en scène magistrale, d’une puissance inouïe, pour un chef-d’œuvre incontesté.
    Loïck G.
    Loïck G.

    303 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2020
    Sur un tel film aux apparences banales, Kiarostami élève le propos enfantin aux portes d’une vérité encore mal définie dans sa résolution mais tout à fait réaliste pour dire que l’avenir de l’Iran appartient à sa jeunesse. Et non pas aux vieux caciques que son grand père représente dans un formatage hérité du passé, dont il n’a jamais pu se dépêtrer. Stressé par la nécessité de rendre un cahier à son copain, Ahmad son petit-fils va devoir braver des interdits, l’autorité des adultes et sa peur de gamin. Avant de s’affirmer tel qu’en lui-même au contact d’un grand-père de substitution qui va lui apprendre la sagesse et le conduire vers la solution idéale, une solution humaine. Belle leçon de la part d’un réalisateur qui à sa façon brave de la même manière les lois officiellement admises. AVIS BONUS Le point de vue très intéressant de Alain Bergala, suivi d'un petit exercice de cinéma et des commentaires du réalisateur
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Musomuse
    Musomuse

    5 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2020
    Un Iran rural pour un film charmant. Je suis, il faut le dire, particulièrement touché par ce film simple mais terriblement génial. Efficace dans tout. Littéralement tout. C'est assez rare pour être impressionnant.
    A partir du moment où l'on découvre le film avec sa scène d'introduction nous pouvons nous dire que c'est un film un peu dure et injuste. Sauf qu'il est tout sauf injuste. Tout est très mesuré de façon à jouer sur pleins de points de vue mais ne délaissant pas à un seul instant l'objectif qui est spoiler: de rendre le cahier à son camarade de classe.
    Et au final ce qui en ressort c'est beaucoup de choses. Des sentiments beaucoup d'émotions et des histoires. Ce sont pleins de situations donnant une forme très limpide au film puisqu'il va au plus simple. C'est ce que j'aime.
    Je tourne un peu autour du pot en fin de compte, mais en même temps il s'agit d'un film qui se suffit très bien à lui même. Son protagoniste est d'une intelligence et d'une cohérence indéniable. Donnant tort aux adultes ne lui cédant pas raison malgré tout.
    Je pense que je n'ai pas spécialement plus à dire en quoi que ce soit. C'est super, foncez voir Où est la maison de mon ami?
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    166 abonnés 2 429 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2020
    Où est la maison de mon ami est un film signé Abbas Kiarostami plutôt sympathique.
    C'est le premier film d'Abbas Kiarostami que je vois et il m'a plutôt donné envie de voir d'autres longs-métrages du cinéaste iranien.
    L'histoire : un jeune garçon doit retrouver la maison de son ami pour lui rendre son cahier d'école. Cette recherche l'emmène presque dans une recherche sans fin.
    La quête du jeune garçon pour retrouver à tout prix son ami nous tient bien en haleine et on est à fond avec cet enfant. A travers cette quête, on découvre toute une série de villages aussi perdus les uns que les autres (on a vraiment l'impression d'être au milieu de nulle part où l'école est sans doute la seule perspective de quitter ce monde cloisonné) et toute une série de personnages adultes qui ne font que le retarder et l'empêcher d'avancer en profitant de leur autorité d'adulte et de sa gentillesse spoiler: (les adultes sont ici montrés ici uniquement de manière antagonistique, le seul personnage montrant un peu d'empathie pour le personnage d'Ahmed étant un autre enfant)
    .
    Le jeune Babek Ahmad Poor est très naturel et contribue à la sympathie que l'on éprouve pour son personnage.
    J'ai bien apprécié ce film.
    Florian Mortreux
    Florian Mortreux

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2020
    "Où est la maison de mon ami ?" : le titre de ce merveilleux film iranien est aussi simple que le scénario lui-même...
    Mais il nous apprends énormément de choses sur la vie, la nôtre et celle d'un écolier vivant dans un pauvre village d'Iran...
    Formidablement interprété par ce petit homme plein de valeurs humaines, il nous dévoile la rudesse de sa vie, la pauvreté et les idéaux de ces aînés, l'instruction scolaire dans son pays.
    Peu de dialogue suffit à nous toucher, nous qui vivons dans un pays "riche", dans lequel la plupart ne cesse de se plaindre pour des détails bien souvent.
    Vu en V.O., ce film est un exemple d'humilité.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2020
    La simplicité du cinéma de Kiarostami tient dans le regard de cet enfant, entre détermination et crainte, à la recherche de la maison du camarade dont il a malencontreusement embarqué le cahier. Les plans du gamin courant sur la route vierge de toute végétation, qui quitte Koker et monte, en une ascension progressive, vers le village de cet ami, portent l'essence de l’œuvre du réalisateur. Cerise sur le gâteau : la BO est très belle.
    Florian M.
    Florian M.

    3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2019
    Une superbe ode à la beauté rurale iranienne, à travers les yeux d'un petit enfant iranien. Le scénario se passe sur une seule journée.
    pierrre s.
    pierrre s.

    370 abonnés 3 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 décembre 2018
    Un beau film, simple et sincère sur le courage et la volonté d'un petit garçon qui va devoir aller au delà des barrières imposés par les adultes.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    953 abonnés 4 882 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2018
    Touchantes ces tribulations à travers la ville. La volonté de cet enfant qui doit écouter la parole de l’adulte partout en s’en défaire aussi vite pour accomplir le devoir qu’il s’est assigné. La fin est vraiment jolie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    524 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2018
    Film à hauteur d'enfant, "Où est la maison de mon ami ?" ne surjoue pas pour autant la tendresse envers son personnage mais sait faire preuve de dureté envers lui, ausculte objectivement et patiemment la folle soirée de ce garçon qui veut absolument rendre le cahier de son camarade de classe avant le lendemain matin. Le film ne se contente pas de faire ressentir la tension qui habite Ahmed, à travers des plans-séquences qui retracent son parcours quasiment en temps réel mais inclut dans le trajet du garçon des rencontres avec des adultes méfiants et peu accueillants. En une heure vingt, Kiarostami rend compte des modes de vie dans la campagne iranienne, des différences entre l'attachement aux traditions et au contraire la volonté de rompre avec celles-ci, autant par la rigueur de la mise en scène que par le minimalisme de l'écriture : il faut avoir une confiance absolue en ses comédiens pour faire tenir une scène sur quelques dialogues rabâchés, façon d'évoquer l'incommunicabilité entre les générations. Ainsi, "Où est la maison de mon ami ?" doit se voir comme un film sur le contraste entre des adultes désillusionnés, attachés à des règles éducatives obsolètes, et une jeunesse prometteuse car soucieuse de valeurs morales essentielles.
    Scorcm83
    Scorcm83

    90 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 décembre 2017
    Le style de Kiarostami est très particulier, tant dans l'écriture que dans la mise en scène. J'avoue avoir pas mal décroché durant le visionnage (pourtant court) du film. Les dix premières minutes et le dernier quart sont très bons mais tout ce qui se passe entre les deux m'a paru trop long et n'a pas réussi à susciter mon intérêt comme *La Clé* avait pu le faire.

    Ce qui en reste et m'a le plus marqué, c'est dans un premier temps l’interprétation des jeunes acteurs, bluffante de réalisme. L'enfant incarnant le rôle principal et celui incarnant Nematzadé sont bouleversants. Dans un second temps, il s'agit de la métaphore. Comme beaucoup de films iraniens des années 80, le film d'enfant permet aux réalisateurs de discourir, sans obligatoirement en faire la critique, sur l'état de la société. Ceci donne lieu à plusieurs longues scènes dialoguées mettant en relation plusieurs générations, et les difficultés de dialogue entre celles-ci. Des scènes qui peuvent sembler inutiles mais qui servent le propos symbolique du film.

    De fait, *Où est la maison de mon ami* est un microcosme de parcours initiatique, difficile à déceler et comprendre mais évident lorsqu'on remet le film dans son contexte. Je ne peux pas dire que j'ai aimé le film, il m'a semblé intéressant mais n'a pas réussi à me captiver totalement. Il demeure tout de même un classique du cinéma iranien à voir si l'on s'y intéresse mais à ne clairement pas considérer comme un film éventuellement divertissant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 855 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 janvier 2017
    J'avais vu "Et la vie continue", film qui consistait à retrouver l'acteur de "Où est la maison de mon ami ?" après un tremblement de terre en Iran. Et donc j'avais envie de voir le film où "tout à commencé" et je suis assez déçu.

    En fait je n'ai pas été touché par le film, certes c'est assez bien écrit, le prof qui ne comprend le point de vue des élèves, les parents qui ne comprennent pas ce que raconte leur gamin et qui esquivent avec des réponses toutes faites avec de refuser lorsque enfin ils ont compris après plusieurs longues minutes d'explications...

    Et tout ça, ça fonctionne vraiment bien. De plus j'ai trouvé ça assez fascinant d'être plongé de la sorte dans un Iran populaire, dans un Iran des villages, pendant la guerre Iran-Irak, de voir comment les gens vivaient, ce qu'il se passait, etc.

    Mais le film je ne le trouve pas passionnant. En fait je me suis pas mal ennuyé tout le long parce qu'il manquait un souffle de vie qui rendrait cette tranche de vie, cette quête presque absurde de rendre le cahier de son camarade de classe vraiment fascinante. Il manque peut-être des moments où le film se pose, laisse ses personnages respirer et les laisser un peu se développer sans qu'ils soient réduit à "je veux rapporter le cahier de mon ami".

    J'ai vu le film dans une copie pas terrible, mais je dois dire que même au niveau de la mise en scène, ce n'était pas non plus la folie, c'était certes très simple, mais je n'ai jamais senti de vie dans ces plans, de petites choses qui viennent habiter le cadre pour donner vie au film. J'ai trouvé assez morne et pas palpitant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 209 abonnés 4 030 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2016
    C’est grâce au Festival des 3 Continents qu’Abbas Kiarostami s’est fait connaître en France en 1987 avec son film Où est la maison de mon ami ? L’histoire est toute simple. Elle s’ouvre sur le difficile passage de la sanction d’un professeur pour un enfant qui n’a pas fait ses devoirs. Son camarade, spectateur de cette dispute, craint de voir son ami renvoyé et d’être lui aussi sanctionné s’il ne faisait pas ses devoirs. C’est alors qu’en rentrant chez lui, sa priorité est de les faire. Mais c’est sans compter sur les adultes qui le sollicitent avec insistance et qui ne cherchent même pas à l’écouter. En effet, le jeune enfant de huit ans a quelque chose à dire. Il vient de se rendre compte qu’il avait pris le cahier de son camarade qui risque le renvoi s’il ne fait pas son travail pour le lendemain. C’est une aventure qui débute pour retrouver son ami. La scène entre l’enfant et sa mère pourrait être culte si la suite n’était pas une succession des dialogues et de ce premier moment hilarant. Le gamin est très touchant de par sa générosité. Mais sa prestance ne suffit pas à camoufler les écueils des adultes qui peinent à être originaux les uns des autres. On passe un bon moment, mais ce long-métrage aurait gagné à être enrichi d’autre chose que du copier-coller du début.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 février 2016
    Naï-NaÏ Naï-NaÏ Naï-NaÏ Naï-NaÏ Naï... C'est sur ces dernières notes de musique que je quitte la chambre de mon frère. Le film se finit sur son ordinateur, mais je continue de pleurer. Mes cris déchirent encore l'appartement, et les mouchoirs sont répandus un peu partout. C'est fini, enfin. Cette épreuve d'une souffrance terrible, d'une tristesse incroyable, d'une intensité unique. Il faut retourner à la vie, voir des gens, bouger, sourire aussi. Ca va être dur. "Ou est la maison de mon ami" est une claque. Phénoménale et monumentale. Dans tous les sens du terme, cinématographique et physique. On n'en ressort pas indemne, si l'on est entré dans le film. Je ne parlerai pas de ceux pour qui ce n'était pas le cas. Bien que je puisse le comprendre, je ne suis absolument pas concerné donc je passerai toute la partie violence gratuite et facilités scénaristiques. "Ou est la maison de mon ami?" est une claque. Ou plutôt un point dans la tronche, si vous me permettez l'expression. Une bonne grosse frappe de votre plus grand ennemi qui vous projette au sol. Il vous faudra plusieurs heures pour pouvoir revenir à votre état normal. Des heures au plus bas, touché comme jamais vous n'avez été touché, l'esprit totalement détruit. La vie est moche, injuste, sale, noire, dure. On perd tout courage, tout espoir, toute foi en l'humanité. On perd tout. On est nu face à ce film, sans rien pour se protéger. Le film est nu devant nous, sans artifices. Juste des larmes et des coups. Grâce à quoi ? Grâce à Abbas Kiarostami et sa façon de filmer si spéciale. "Ou est la maison de mon ami?" ressemble à un documentaire et les acteurs du film ont énormément de liberté. Tout ça, c'est magnifique parce qu'il va toujours au bout de sa mise en scène, au bout des dialogues, au bout de ses idées, au bout de l'intrigue. Parfois il va trop loin peut-être. Mais il n'empêche qu'il va au bout, et rien que pour ça, je l'admire. Il ne se soucie pas du reste du monde, il se soucie de ses acteurs. Il se soucie de Ahmad Ahmadpoor, et ça se voit. Il est constamment mise en avant, tous ses talents sont à leur maximum, mais j'y reviendrai. Parlons d'abord de l'histoire. La plus horrible, la plus sadique, la plus injuste. Tout le monde s'acharne sur Ahmad, même les gentils s'y mettent. Il en ressort magnifiée, car en position de victime, on ne peut le trouver que plus majestueux. Ce que Ahmad donne aux gens est fabuleux, pourtant elle n'a pas grand chose. Lorsqu'il leur donne de l'amour, c'est vraiment beau. Alors je peux vous dire que plus on avance dans le film, plus c'est dur. Le moment est venu pour moi de parler de la performance de Ahmad Ahmadpoor. Il s'est directement placée grâce à ce film en première position de mes acteurs préférées. Un seul film, mais quel acteur. Après lui, même une Tahereh Ladanian de "Au travers des oliviers" ou un Bouzid Negnoug du "Gone du chaâba" vous paraitra fade. D'accord, le rôle donné par le réalisateur est plutôt intéressant pour faire une bonne performance, mais quand même. Comme je l'ai dit précédemment, Abbas Kiarostami laisse une grande liberté à ses acteurs. Je pense par exemple à la scène centrale du film ("Where is the friend's home?"). On ne peut que s'incliner devant Ahmadpoor lorsqu'on voit ces images. Et pourtant, Tahereh et Bouzid sont balèzes, croyez-moi. J'en suis presque à faire une thèse sur le fait qu'il n'est pas humain, mais au dessus de nous tous. C'est vous dire. La scène centrale du film, c'est d'ailleurs là où j'ai commencé à pleurer. Puis je n'ai pas arrêté pendant une heure et demie. Avec des hauts et des bas, mais surtout des bas. Des mouchoirs, des mouchoirs, quelques reniflements, des larmes qui coulent. Jusqu'ici rien de grave. Non non, je vous jure, rien de grave, c'est seulement des larmes. Ensuite, les cris sont venus. C'est là où tu te dis que les deux heures que tu viens de passer n'étaient rien. Vient donc la scène des retrouvailles à l'école, le moment où la montée de la tension est la plus visible. Mince, on le sent se rapprocher autant que Ahmad. Là, les larmes commencent à s'accompagner de petits sons de tristesse, et je décidé de ne plus me contrôler. Autant tout lâcher, c'est bientôt fini. Dix secondes avant la fin du film, mon cœur s'est arrêté de battre pendant un instant. Ça n'a duré qu'une milliseconde, qu'un seul battement. Mon cœur a simplement zappé un battement. Le vide intersidéral. L'impression de tomber d'une falaise, ce moment je m'en souviendrai toute ma vie. Abbas Kiarostami, tu me dois un battement de cœur. Je ne parlerai pas de l'évènement qui a causé ce vide absolu en moi, ceux qui ont vu le film savent de quoi je parle, de toute façon. C'est la seconde d'après que les cris sont sortis. Tellement de souffrance en moi, tellement de haine, j'ai tout laissé sortir d'un coup. C'était la chose la plus puissante de ma vie. Je ne sais pas si je vivrai ça un autre jour. L'heure suivant "Le Gone du Chaâba", par rapport à celle suivant "Ou est la maison de mon ami?", fade aussi. Les musiques sont également magnifiques, toutes sans exception. Le fait qu'elles commencent grâce à la vision de Ahmad du monde, les petits bruits des pas qui deviennent une mélodie, c'est véritablement génial. Chaque musique arrive au bon moment, exprime les bonnes choses. Tout est parfait. Et à cela s'ajoute la voix de Ahmad, que vous dire de plus. Un dieu, une voix qui va chercher au fond de vous pour extraire les sentiments les plus purs et puissants. Comme je n'ai plus la force de faire une conclusion parce que même le fait d'écrire une critique de "Ou est la maison de mon ami?" me rend tout patraque, je conclurai avec cette phrase de Philistine, que l'on peut retrouver dans la critique de Gizmo. Cette phrase, j'y pense en permanence depuis que je l'ai lue : "les pires moments de ma vie j'ai pas chialé autant que devant 'Ou est la maison de mon ami?'." Tout simplement.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top