Capitaine Sky et le monde de demain est un film live entièrement réalisé devant un fond bleu, dénombrant plus de 2 000 effets spéciaux de haute technologie, et dont tous les décors et accessoires ont été incrustés après le tournage.
Capitaine Sky et le monde de demain marque la deuxième collaboration de Jude Law avec Gwyneth Paltrow, les deux comédiens s'étant déjà donné la réplique dans Le Talentueux M. Ripley en 2000.
Lorsque Jon Avnet montra à Jude Law le court métrage de 6 minutes de Kerry Conran, intitulé The World of tomorrow, qui donnerait naissance à Capitaine Sky et le monde de demain, l'acteur fut tellement enthousiasmé par cette vision futuriste qu'il accepta non seulement d'être le héros éponyme du film, mais demanda également à en être l'un des producteurs.
"The World of tomorrow est la plus étonnante, la plus excitante réinterprétation des serials classiques des années 1930 et 40, en même temps qu'une oeuvre d'une extrême modernité, apte à séduire les amateurs de blockbusters. J'en suis resté pantois", dit Jude Law.
Seul devant son ordinateur, Kerry Conran avait remporté le pari de marier des styles classiques et des images iconiques à des technologies numériques de pointe, de juxtaposer des vues de l'Empire State Building en 1939 à des scènes d'action qui auraient pu sortir d'un jeu vidéo dernier cri.
L'image fondatrice de Capitaine Sky et le monde de demain, Kerry Conran la doit à un souvenir d'enfance - un "livre des merveilles" lu vers la fin des années 1960. Parmi une moisson d'images fantastiques et merveilleuses, ce "Book of Marvels" en contenait une qui accrocha durablement le gamin. On y voyait l'Empire State Building dans les années 1930 et l'aire d'atterrissage pour dirigeables primitivement installée sur son toit, là où se dresserait plus tard une antenne radio.
Partant de cette étrange image, Conran commença à bâtir son "Monde de demain", à inventer des personnages, à tisser une intrigue, à créer et à enchaîner des images brassant un cocktail très éclectique de films noirs, de pulp fictions, de comics, de classiques du cinéma d'animation vus durant son enfance et sa jeunesse. Il chercha à extraire l'essence de ce vaste ensemble : une romance épique, de l'action, de l'humour et des surprises ainsi que des paysages exotiques et du suspense.
C'est avec les outils les plus classiques – crayon, papier, planche à dessiner – que Kerry Conran et son frère Kevin créèrent ensemble l'univers graphique de Capitaine Sky et le monde de demain. Kerry entra ensuite sur ordinateur les structures, très géométriques, conçues par Kevin, en définit la place dans le cadre, puis entama le processus de composition et de superposition des "couches" d'images. Le résultat final, associant transparences, explosions en images réelles, images d'archives, mattes numériques et éléments infographiques divers a fréquemment abouti à des "composites" de 50, 60, voire 100 couches.
Parti d'une création en solo, Kerry Conran vit progressivement s'agrandir son équipe technique jusqu'à près d'une centaine de collaborateurs, répartis dans divers ateliers d'une zone industrielle de la vallée de San Fernando. Pour se mettre dans le bain, chaque collaborateur visionna le court métrage de départ et étudia l'un des composites de Kerry afin de se familiariser avec ses méthodes. L'équipe s'appuya aussi sur la vaste documentation réunie et commentée par Conran : livres de référence, photos, matériel d'archives, documents iconographiques...
Etape par étape, du concept au dessin, du story-board à la modélisation, des éclairages à la texturation, aux animatiques en 3D et à la réalisation de maquettes virtuelles, Kerry Conran supervisa les cadrages, la composition et la fabrication de près de 2000 plans à effets numériques.
Kerry Conran basa en partie le personnage du Capitaine Sky sur Claire Chenault, chef de l'équipe de mercenaires volant de l'entre-deux guerres baptisée les Flying Tigers. Il explique : "Chenault était la meilleure de ce groupe, mais un mercenaire n'est pas nécessairement un pur héros ; disons plutôt, un héros potentiel, qui fait payer ses services."
Après avoir formé un couple à la ville, Sadie Frost et Jude Law, divorcés en octobre 2003, continuent de produire des films ensemble. Ils sont tous deux producteurs de Capitaine Sky et le monde de demain via Natural Nylon, leur maison de production dans laquelle Ewan McGregor s'est également investi.
Originellement, le titre devait être Le Monde de demain, mais il a été changé pour éviter les confusions avec un autre blockbuster de 2004, Le Jour d'après de Roland Emmerich.