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Pierre N
1 abonné
114 critiques
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3,5
Publiée le 4 décembre 2023
C'est un classique du film de gangsters, cela oui. Mais est-il toujours aussi pertinent aujourd'hui ? Je ne saurais pas dire, car certaines scènes frôlent parfois la niaiserie, même si la réalisation de Michael Curtiz est toujours efficace (en particulier pour les ombres). En tout cas, il compte la plupart des ingrédients du film de gangsters. Et il vaut pour l'interprétation de James Cagney et celle de Humphrey Bogart.
Bien que l l'intrigue mêle manigances de gangster, romance dynamique, portrait sociétal et trajectoires amicales parallèles, son dénouement prosélyte bien trop explicite gâche ce qui aurait pu faire la beauté d'un revirement dû à l'amitié. Récit initiatique autant que film noir (classiquement moraliste), l'histoire portée par une mise en scène élégante s'appuie sur le charisme cabotin de James Cagney, virevoltant d'assurance, mais s'écroule avec ses dernières scènes... Rageant!
4 693 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 13 mai 2021
Les Anges aux figures sales est un film de gangster classique avec le jeu extraordinaire de James Cagney l'un des meilleurs acteurs de films policiers et de Pat O'Brien qui joue une fois de plus le rôle d'un prêtre. En fait dans la vie réelle O'Brien a étudié pour devenir prêtre mais il a ensuite abandonné pour devenir acteur. Le germe de la criminalité est ici bien montré mais pas ses causes. Pourquoi ces enfants sont ils finalement des criminels. Le réalisateur Michael Curtiz n'avait pas l'intention d'approfondir le problème il l'a plutôt traité de manière religieuse. Les hommes sont les produits de la société dans laquelle ils vivent évidemment certains échappent aux mauvais exemples tandis que d'autres continuent à être gâtés toute leur vie. Rocky Sullivan (Cagney) était le cas c'est un enfant gâté avec quelques principes d'amitié seulement et il est dur avec ses ennemis. Son meilleur ami (O'Brien) est devenu prêtre et a pris la vie différemment en essayant d'aider et d'améliorer le comportement des enfants dans la communauté où il vit. Pourquoi l'un est allé d'une manière différente de l'autre cela n'est pas suggéré dans le film. Nous n'avons que les faits et ensuite a vous devez trouver les raisons de tels comportements. Un film intéressant en tout cas avec une bonne interprétation de Humphrey Bogart, qui était un acteur parfait pour jouer les rôles des méchants et la toujours sympathique Ann Sheridan...
Un film de gangster brillant. On retrouve tous les ingrédients du film noir d'époque, les quartiers pauvres, la petite délinquance, les caïds, les faibles et les corrompus. Ils sont tous là sous l’œil inquisiteur de Michael CURTIZ qui signe là un très beau film, nerveux comme son anti-héros joué par James CAGNEY. On aurait préféré qu'il reste droit dans ses bottes jusqu'à la dernière seconde, mais l'époque voulait que le crime ne paie pas et qu'il ne soit pas représenté comme un exemple, alors... A noter déjà les petits rôles de futurs grandes stars, à retenir dans la catégorie.
Ce film de gangsters des années 30 réalisé par Michael Curtiz en 1938 est un classique du genre. L'interprétation de James Cagney est l'une de ses meilleures prestations à l'époque. Celle de Pat O'Brian jouant le rôle d'un jeune prêtre défenseur de la morale au sein du quartier très populaire de la hell's kitchen est un peu moins crédible. La fin du film est aussi assez décevante tout cela pour ne pas heurter les bonnes consciences. C'est un peu dommage car le film est bien tourné et assez dynamique. Le son par contre est très nasillard et nos portugaises sont mises à dure épreuve. Pour ce qui est du titre du film je me demande où sont les anges aux figures sales car ce sont surtout de gangsters et de vilains garnements auxquels on a affaire ici.
Il est difficile de juger ce film quand on n'en partage pas le point de vue car il s'agit d'un film engagé dans un strict point de vue religieux. Curtiz n'y est pour rien qui fait correctement son boulot de réalisateur, mais a-t-il adhéré à ce scénario ? le schématisme du film proche parfois de la caricature naïve permet pour le moins d'en douter
Dans la lignée des grands films de gangsters des années 30, "Les anges aux figures sales" permet de retrouver James Cagney dans le genre de rôles qu'il affectionne et pour lesquels il s'est fait connaître. Il interprète ici Rocky Sullivan, gangster notoire d'un quartier de New York. Avec son bagout, son accent et sa malice, Rocky fait rêver les jeunes du quartier (ce sont eux les "anges aux figures sales") qui voient en lui un modèle puisqu'il fait fortune avec ses activités qui le mènent pourtant régulièrement en prison. Son ami d'enfance Jerry, devenu prêtre, espère toujours remettre ces enfants dans le droit chemin mais pour cela, Rocky doit cesser d'être un modèle. Toute une problématique qui sera au coeur de la déchirante scène finale du film, mettant en scène le sens de l'amitié et du sacrifice malgré sa moralité un peu douteuse. Si l'on peut remettre en question certaines motivations du personnage du prêtre et un scénario un peu trop schématique, il faut bien avouer qu'au niveau de la réalisation, c'est impeccable. Comme toujours chez Michael Curtiz, on a le droit à une technique irréprochable, à une mise en scène simple mais efficace et à des éclairages soignés. Tout cela au service d'une histoire bien menée dans laquelle Cagney explose une fois de plus à montrer son étincelant talent. A noter aussi la présence de la belle Ann Sheridan dans un rôle secondaire et celle d'Humphrey Bogart dans le rôle d'une belle ordure.
J'ignorais que le grand Michael Curtiz avait réalisé un film pour patronage, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le remède à la délinquance serait donc l'encadrement de la jeunesse par la religion… Comme naïveté c'est assez gratiné ! Et si encore s'était fait avec subtilité mais la dernière partie du film est carrément à gerber. PS : Il est possible que le film possède des qualités cinématographiques mais quand le fond occulte la forme à ce point-là, cette dernière n'a plus aucune espèce d'importance.
Chef d'œuvre total. Une histoire passionnante et un rendu cinématographique exceptionnel. Un des 10 films noirs les plus hauts sur la liste des réussites absolues. Superbe et inégalable.
Techniquement, le film est un des meilleurs du genre. Mais quand on regarde la finalité recherchée dans l'histoire, à savoir tout faire pour que les enfants ne soient pas influencés par des milieux louches, on trouve que tout y est basé sur la religion, ce ce qui est loin d'être toujours la référence pour offrir une bonne morale. Je me demande seulement si l'auteur, en visant trop loin selon sa propre conception des choses, ne s'est pas rendu compte qu'il célébrait par là même une des plus grosses infamies que l'on puisse commettre: la trahison d'un ami mais aussi le mensonge. Jamais vu une fin de film aussi décevante!
"Say A Prayer For A Kid Who Couldn't Run As Fast" ...
Vu la pauvreté du cinéma actuel, je fuis cette époque et me réfugie dans les classiques, et je ne suis pas déçu.
Un film magistral, sans temps morts, dans l'amérique des années 30 parfaitement dépeinte.
L'histoire simple d'un petit délinquant qui prend son galon en maison de correction puis en prison, pour finir caid de sa ville. A l'issue d'une énième incarcération il entend bien récupérer son pactole confié à son "avocat" (humphrey Bogart). Et c'est là que tout se complique. Dés lors le schéma du film noir se met en place, c'est une course désespérée vers une fin inévitable qui se met en place. James Gagney a la tête et le physique de l'emploi, Pat Obrien campe un rôle qui prend de l'épaisseur au fur et à mesure du déroulement, le voir pleurer une bible à la main est une scène mythique. La prestation de Bogart semble anecdotique en comparaison.
Le final est juste époustouflant, marquant, fort en symboles (ce que certains qualifient de morale trop présente), superbement tourné.
Un grand classique, que dis je: un monument! du polar noir des années 30, qui nous montre jusque dans les moindres détails que le crime ne paie pas, que seule la morale, chrétienne bien sûr, peut nous sauver du mal, et qu'en fin de compte, un bon p'tit barboque çà fait pas d'mal. Que si la faim justifie les moyens, les moyens eux, ne justifie pas la fin. Trop fort Michael Curtiz, trop fort Hollywood! Une belle leçon sur l'amitié, qui nous dit que même si nous sommes trahi par notre meilleur ami, pour autant que la cause paraisse juste, il ne faut pas, on ne doit pas lui en vouloir. Qui aime bien, châtie bien. On peut supposer qu'en 1938 ce genre de philosophies à deux cents, aux relents limite nauséabonds, puisse avoir eu du succès, après tout la grande dépression touchait à peine à sa fin, quoi de mieux qu'une sorte d'autodafé pour fédérer l'imaginaire d'une populace appauvrie touchée par une crise sans précédents. Il faudra une bonne vieille guerre mondiale deux ans plus tard pour redonner - provisoirement - un peu de panache à la conscience collective. Mais que de nos jours ce film ne fasse pas plus que çà grincer des dents, me laisse perplexe, voire vaguement honteux. Certaines valeurs induites dans ce film sont quand même dures à cautionner! Cela dit, techniquement, difficile de faire mieux, le savoir-faire et le professionnalisme, çà ne s'explique pas, çà se constate...
Film de gangster typique des années 1930 dans la lignée des "Scarface" ou autre "L’Ennemi public", celui-là à quand même le mérite de se démarquer, au moins par rapport à l'histoire. On y suit deux copains issues d'un quartier difficile de New-York l'un deviendra prêtre en croisade et l'autre gangster, et on va suivre le retour du gangster dans son quartier d'enfance entre un gang de jeune voyous, son ancien avocat ou encore son ancienne copine. Si ça fait penser à 'Rues sans Issues", ça s'arrête seulement à quelques idées commune. Le scénario est donc vraiment intéréssant et même s'il reste classique, c'est plutôt bien écrit tout comme les excellents dialogues et certains personnages (on pourra regretter un Humphrey Bogart sous-exploité). Pour ce film et comme c'était coutume à l'époque, Curtiz est moralisateur, mais il n'est pas simpliste, Rocky est charismatique et révolté et Jerry un monomaniaque. Visiblement inspiré de l'expressionnisme Allemand pour le jeu d'ombre, les cadrages... la réalisation est plutôt bonne. Curtiz aborde plutôt bien les thèmes de l'amitié, la rédemption... et il arrive à signer un film intense avec des moments forts. James Cagney crève l'écran en premier rôle, il est excellent et les seconds rôles sont très convaincant, notamment Humphrey Bogart, qui n'était pas encore une star mais il était déjà charismatique et imposant dans le rôle d'un avocat véreux ou encore la bande de gamin. Un très bon film, passionnant et captivant de bout en bout, même si ce n'est ni le meilleur film de ce genre, ni le meilleur de son auteur (dans les deux cas la concurrence est rude).
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12 474 critiques
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4,0
Publiée le 5 janvier 2014
C'ètait l'èpoque où Hollywood se lançait dans une sèrie de films d'explication sociologique de la dèlinquance! Le premier en date fut "Dead End" de William Wyler et surtout ce "Angels with Dirty Faces" de Michael Curtiz! C'est James Cagney, le plus cèlèbre « dur » de l'ècran, qui tient magistralement le rôle du personnage principal, sur qui repose toute la dèmonstration du film, qui s'articule sur un scènario peut-être un peu trop schèmatique pour les uns mais rudement bien menè pour les autres! On y voit un Cagney et un Pat O'Brien qui ont grandi dans un quartier misèrable de New York en devenant des voyous! ils commettent un vol! Cagney est arrêtè, puis envoyè dans une maison de correction, ce qui a pour consèquence d'en faire un vèritable gangster, tandis que O'Brien, lui est arrivè a èchapper à la police, est devenu prêtre! Les annèes passent, Cagney revient dans le quartier de son enfance, où les jeunes voyous en ont fait leur idole! il entre ainsi en compètition directe avec le père O'Brien qui a fondè un foyer de rèèducation! Une mauvaise affaire avec Humphrey Bogart (qui tint en 1938 des emplois de seconds rôles, crapuleux et sans foi ni loi, servant de repoussoir à des acteurs comme Cagney) va changer la donne, jusqu'à son final, terrible et inoubliable! Rèunissant quelques grands noms du film noir (Cagney, Bogart, O'Brien qui porte plutôt bien la soutane et la superbe Ann Sheridan pour la petite touche fèminine), Curtiz signe un essentiel de la Warner Bros dont les derniers mots de Rocky Sullivan / James Cagney nous fendent le coeur à tout jamais! L'amitiè pour un camarade d'enfance prend du coup dans cette ultime sèquence toute son importance...