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Un visiteur
4,5
Publiée le 1 août 2012
Film manichéen par excellence, "Angels with Dirty Faces" nous fait rentrer dans l'ambiance de la violence sans attendre. Le rythme ne baisse jamais d'intensité, les séquences s'enchaînent avec une fluidité parfaitement maîtrisée par le grand Michael Curtiz. Le film est dominé par l'excellent James Cagney, dans la peau d'un gangster malin et expérimenté, mais qui trouvera sur sa route un prêtre, le père Jerry Connolly, joué par un Pat O'Brien époustouflant de conviction et de sincérité, et qui n'est autre que son copain d'enfance. Jerry Connolly s'allie à un éditeur de presse pour faire tomber le syndicat du crime dans lequel on retrouve Humphrey Bogart dans un rôle secondaire. La séduisante Ann Sheridan n'apparaît que dans un petit rôle. L'amitié entre le prêtre et le gangster tiendra toutefois jusqu'à la fin, où ce dernier, condamné à mort, exaucera le vœu du prêtre. La moralité sera sauve. Le film est transposable dans notre société moderne, tant la violence fait malheureusement de plus en plus partie de notre quotidien. Michael Curtiz, qui a signé ce chef-d'œuvre, fut un metteur en scène éclectique hors pair, réalisant d'autres films qui ont marqué leur époque, dans des genres différents, avec le même souci, celui de la réussite.
Bien que l l'intrigue mêle manigances de gangster, romance dynamique, portrait sociétal et trajectoires amicales parallèles, son dénouement prosélyte bien trop explicite gâche ce qui aurait pu faire la beauté d'un revirement dû à l'amitié. Récit initiatique autant que film noir (classiquement moraliste), l'histoire portée par une mise en scène élégante s'appuie sur le charisme cabotin de James Cagney, virevoltant d'assurance, mais s'écroule avec ses dernières scènes... Rageant!
Dans la lignée des grands films de gangsters des années 30, "Les anges aux figures sales" permet de retrouver James Cagney dans le genre de rôles qu'il affectionne et pour lesquels il s'est fait connaître. Il interprète ici Rocky Sullivan, gangster notoire d'un quartier de New York. Avec son bagout, son accent et sa malice, Rocky fait rêver les jeunes du quartier (ce sont eux les "anges aux figures sales") qui voient en lui un modèle puisqu'il fait fortune avec ses activités qui le mènent pourtant régulièrement en prison. Son ami d'enfance Jerry, devenu prêtre, espère toujours remettre ces enfants dans le droit chemin mais pour cela, Rocky doit cesser d'être un modèle. Toute une problématique qui sera au coeur de la déchirante scène finale du film, mettant en scène le sens de l'amitié et du sacrifice malgré sa moralité un peu douteuse. Si l'on peut remettre en question certaines motivations du personnage du prêtre et un scénario un peu trop schématique, il faut bien avouer qu'au niveau de la réalisation, c'est impeccable. Comme toujours chez Michael Curtiz, on a le droit à une technique irréprochable, à une mise en scène simple mais efficace et à des éclairages soignés. Tout cela au service d'une histoire bien menée dans laquelle Cagney explose une fois de plus à montrer son étincelant talent. A noter aussi la présence de la belle Ann Sheridan dans un rôle secondaire et celle d'Humphrey Bogart dans le rôle d'une belle ordure.
Deux amis d'enfance se retrouvent après 15 ans, l'un devenu gangster, l'autre prêtre. Michael Curtiz ne signe pas là son meilleur film, mais "Angel with Dirty Faces" aborde des thèmes intéressants. Il s'agit plus d'une œuvre sur la rédemption et l'innocence que sur le gangstérisme, proposant quelques personnages nuancés. James Cagney est ainsi fort charismatique dans le rôle du bandit à la grande gueule, violent, aux allures de mauvais garçon, mais qui au fond est capable de faire le bien. On notera également Humphrey Bogart, jouant un avocat pourri et hypocrite assez réussi. Le film contient par ailleurs quelques scènes poignantes, malgré une vision parfois un peu naïves (les jeunes délinquants sont à mi-chemin entre le réalisme pittoresque et la caricature). Un petit classique.
Un film de gangster brillant. On retrouve tous les ingrédients du film noir d'époque, les quartiers pauvres, la petite délinquance, les caïds, les faibles et les corrompus. Ils sont tous là sous l’œil inquisiteur de Michael CURTIZ qui signe là un très beau film, nerveux comme son anti-héros joué par James CAGNEY. On aurait préféré qu'il reste droit dans ses bottes jusqu'à la dernière seconde, mais l'époque voulait que le crime ne paie pas et qu'il ne soit pas représenté comme un exemple, alors... A noter déjà les petits rôles de futurs grandes stars, à retenir dans la catégorie.
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4,0
Publiée le 5 janvier 2014
C'ètait l'èpoque où Hollywood se lançait dans une sèrie de films d'explication sociologique de la dèlinquance! Le premier en date fut "Dead End" de William Wyler et surtout ce "Angels with Dirty Faces" de Michael Curtiz! C'est James Cagney, le plus cèlèbre « dur » de l'ècran, qui tient magistralement le rôle du personnage principal, sur qui repose toute la dèmonstration du film, qui s'articule sur un scènario peut-être un peu trop schèmatique pour les uns mais rudement bien menè pour les autres! On y voit un Cagney et un Pat O'Brien qui ont grandi dans un quartier misèrable de New York en devenant des voyous! ils commettent un vol! Cagney est arrêtè, puis envoyè dans une maison de correction, ce qui a pour consèquence d'en faire un vèritable gangster, tandis que O'Brien, lui est arrivè a èchapper à la police, est devenu prêtre! Les annèes passent, Cagney revient dans le quartier de son enfance, où les jeunes voyous en ont fait leur idole! il entre ainsi en compètition directe avec le père O'Brien qui a fondè un foyer de rèèducation! Une mauvaise affaire avec Humphrey Bogart (qui tint en 1938 des emplois de seconds rôles, crapuleux et sans foi ni loi, servant de repoussoir à des acteurs comme Cagney) va changer la donne, jusqu'à son final, terrible et inoubliable! Rèunissant quelques grands noms du film noir (Cagney, Bogart, O'Brien qui porte plutôt bien la soutane et la superbe Ann Sheridan pour la petite touche fèminine), Curtiz signe un essentiel de la Warner Bros dont les derniers mots de Rocky Sullivan / James Cagney nous fendent le coeur à tout jamais! L'amitiè pour un camarade d'enfance prend du coup dans cette ultime sèquence toute son importance...
Une histoire classiquement édifiante mais qui parvient à éviter la niaiserie moralisante. D’abord parce que le décor social, celui des ghettos urbains, de la délinquance juvénile, des gangs, de la corruption… est très bien campé, et du même coup fait oublier ce que certains personnages peuvent avoir de conventionnels (le curé éducateur, l’assistante sociale…). Ensuite parce que la fin, avec son exemplarité négative, offre un thème moral original. James Cagney est un gangster très impressionnant. Humphrey Bogart est dans sa période de seconds rôles d’ordures gluantes (avant de devenir plus tard un héros positif). Le gang de gamins est interprété avec autant de pittoresque que de vérité. A défaut d’être génial, un très solide film de gangster des années 30.
Encore un grand film signé Michael Curtiz. Cette fois-ci, le maître s'attaque au gangstérisme avec un succès incroyable. Le film, signé en 1938, est d'une modernité ahurrissante, porté par un duo d'acteurs exceptionnels, Humphrey Bogart et James Cagney.Trois étoiles néanmoins à cause de cette fin stupide très certainement imposée par les studios. Pour le reste, rien à redire !!
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4,0
Publiée le 13 mai 2021
Les Anges aux figures sales est un film de gangster classique avec le jeu extraordinaire de James Cagney l'un des meilleurs acteurs de films policiers et de Pat O'Brien qui joue une fois de plus le rôle d'un prêtre. En fait dans la vie réelle O'Brien a étudié pour devenir prêtre mais il a ensuite abandonné pour devenir acteur. Le germe de la criminalité est ici bien montré mais pas ses causes. Pourquoi ces enfants sont ils finalement des criminels. Le réalisateur Michael Curtiz n'avait pas l'intention d'approfondir le problème il l'a plutôt traité de manière religieuse. Les hommes sont les produits de la société dans laquelle ils vivent évidemment certains échappent aux mauvais exemples tandis que d'autres continuent à être gâtés toute leur vie. Rocky Sullivan (Cagney) était le cas c'est un enfant gâté avec quelques principes d'amitié seulement et il est dur avec ses ennemis. Son meilleur ami (O'Brien) est devenu prêtre et a pris la vie différemment en essayant d'aider et d'améliorer le comportement des enfants dans la communauté où il vit. Pourquoi l'un est allé d'une manière différente de l'autre cela n'est pas suggéré dans le film. Nous n'avons que les faits et ensuite a vous devez trouver les raisons de tels comportements. Un film intéressant en tout cas avec une bonne interprétation de Humphrey Bogart, qui était un acteur parfait pour jouer les rôles des méchants et la toujours sympathique Ann Sheridan...
Film de gangster typique des années 1930 dans la lignée des "Scarface" ou autre "L’Ennemi public", celui-là à quand même le mérite de se démarquer, au moins par rapport à l'histoire. On y suit deux copains issues d'un quartier difficile de New-York l'un deviendra prêtre en croisade et l'autre gangster, et on va suivre le retour du gangster dans son quartier d'enfance entre un gang de jeune voyous, son ancien avocat ou encore son ancienne copine. Si ça fait penser à 'Rues sans Issues", ça s'arrête seulement à quelques idées commune. Le scénario est donc vraiment intéréssant et même s'il reste classique, c'est plutôt bien écrit tout comme les excellents dialogues et certains personnages (on pourra regretter un Humphrey Bogart sous-exploité). Pour ce film et comme c'était coutume à l'époque, Curtiz est moralisateur, mais il n'est pas simpliste, Rocky est charismatique et révolté et Jerry un monomaniaque. Visiblement inspiré de l'expressionnisme Allemand pour le jeu d'ombre, les cadrages... la réalisation est plutôt bonne. Curtiz aborde plutôt bien les thèmes de l'amitié, la rédemption... et il arrive à signer un film intense avec des moments forts. James Cagney crève l'écran en premier rôle, il est excellent et les seconds rôles sont très convaincant, notamment Humphrey Bogart, qui n'était pas encore une star mais il était déjà charismatique et imposant dans le rôle d'un avocat véreux ou encore la bande de gamin. Un très bon film, passionnant et captivant de bout en bout, même si ce n'est ni le meilleur film de ce genre, ni le meilleur de son auteur (dans les deux cas la concurrence est rude).
Encore un bon film de Michael Curtiz. Sans temps mort, interprétation très bonne et histoire interessante. Malgré un scénario trop gentillet, ce film est un classique.
C'est un classique du film de gangsters, cela oui. Mais est-il toujours aussi pertinent aujourd'hui ? Je ne saurais pas dire, car certaines scènes frôlent parfois la niaiserie, même si la réalisation de Michael Curtiz est toujours efficace (en particulier pour les ombres). En tout cas, il compte la plupart des ingrédients du film de gangsters. Et il vaut pour l'interprétation de James Cagney et celle de Humphrey Bogart.
Ce film de gangsters des années 30 réalisé par Michael Curtiz en 1938 est un classique du genre. L'interprétation de James Cagney est l'une de ses meilleures prestations à l'époque. Celle de Pat O'Brian jouant le rôle d'un jeune prêtre défenseur de la morale au sein du quartier très populaire de la hell's kitchen est un peu moins crédible. La fin du film est aussi assez décevante tout cela pour ne pas heurter les bonnes consciences. C'est un peu dommage car le film est bien tourné et assez dynamique. Le son par contre est très nasillard et nos portugaises sont mises à dure épreuve. Pour ce qui est du titre du film je me demande où sont les anges aux figures sales car ce sont surtout de gangsters et de vilains garnements auxquels on a affaire ici.