Un film de Minnelli, qui ressemble à un film de Minnelli, c'est assez haut en couleur, filmé avec justesse, mais parfois assez bavard, et les enjeux sont d'une autre époque.
Ce qui serait intéressant, c'est de savoir la proportion que Minnelli à mis de lui dans ce personnage de jeune, qui se cherche, qui cherche l'amour d'un foyer, qui cherche à se construire par ses propres goûts et expériences, plutôt que de coller au stéréotype de l'Américain moyen. Ce goût des arts, de la musique, de la présence féminine, presque maternelle, presque ambigüe, on connait les penchants du réalisateur, tout aussi ambivalent et on ne peux pas ne pas penser qu'il y a un peu de lui dans ce film.
Au delà du jeune personnage, on retrouve Deborah Kerr, femme que l'on pourrait pensé épanoui, mais qui souffre de solitude, qui se sent rejeter par son mari, et qui pour un instant s'abandonne à la vie, au risque de tout remettre en cause, tout perdre.
Le drame d'une époque, d'un quotidien, des apparences, et des non dits; le film ne révolutionnera pas la cause, mais il a le mérite d'exister.