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weihnachtsmann
1 133 abonnés
5 094 critiques
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4,0
Publiée le 27 juillet 2016
Quelques éléments assez difficiles à entendre et qui sont encore valables à notre époque: "il faut qu'il apprenne à rentrer dans le rang" ou bien les parents d'un autre jeune qui veulent qu'il change de fréquentation ou encore un dernier qui veut lui apprendre à avoir une coupe de cheveux plus masculines. L'amitié de cette femme, compréhensive, avec ce jeune homme sensible et différent des autres élèves de son âge est très touchante: "je suis toujours amoureux des gens qu'il ne faut pas". Elle est la seule qui le défend et qui reconnaît sa gentillesse et sa bonté. Beau film un peu suranné sur les difficultés d'aimer en dehors des normes. On connaissait le magnifique "tout ce que le ciel permet" mais l'histoire de ce jeune perdu dans ses attirances et victime des convenances est assez bouleversante et prend d'ailleurs une dimension tragique lors de la lecture finale de la lettre dont il faut bien entendu conserver le mystère de son contenu.....Très beau.
Voir "Thé et sympathie" de nos jours est comme lire dans un livre de sociologie des années 50 sur l'American Way of Life. Indéniablement le scénario issue d'une pièce de théâtre jouée à Broadway a des choses à dire. L'histoire est comme un cri de désespoir sur les désirs refoulées d'une société vouant un culte à la normalité et aux manières. Les thèmes abordés sont nombreux, complexes et osés pour un films des années 50. On parle de préciosité (à défaut d'être autorisé de parler d'homosexualité), de relation amoureuse entre un adolescent et une femme mûre, de désirs refoulés, de rêves brisés par les convenances, etc... Mais surtout on parle de la société américaine et de son image stéréotypée et idéalisée des années 50. On peut même préciser, au début des années 50. Un détail intéressant nous renseigne dans le scénario où on reproche à Tom de rester chez lui à écouter de la musique. Une activité "ringarde" aux yeux de ses camarades de classe. Tiens ? Pourtant le film date de 1956, Elvis Presley et le rock'n roll trust les hit-parades américains. Les teenagers sont accros et devraient tous être autour d'un jukebox... Sauf que la pièce de Robert Johnson a été écrite en 1953: la révolution du rock'n roll n'a pas encore eu lieu. Ecoutez le billboard américain de 1953 et vous comprendrez pourquoi écouter de la musique était has been. Voila donc l'instant T de ce cliché de l'amérique. Une cocote minute prête à exploser. Sauf que lorsque le film a été réalisé, la bombe du rock avait explosée. Et l'impacte du film a surement due être amoindrie à sa sortie. (J'ignore quel a été son accueil dans les salles). L'ennui du film est qu'il prône la révolte sociale, mais est réalisé comme un produit aseptisé à l'image même de ce qu'il dénonce. Des décors en studio en technicolor aux couleurs criardes. Des acteurs aux cheveux peignés et gominés. Une mise en scène académique dans sa forme et aux personnages très caricaturaux. Minnelli n'était peut être pas le bon metteur en scène pour cette histoire.
Une des premières grandes fresques romanesques de Minnelli, avant Comme un torrent, Celui par qui le scandale arrive ou Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. Construit sur un unique flash back à partir d’une introduction en forme de point d’interrogation, Thé et sympathie propose une fascinante et pertinente étude des campus américains (et à travers eux de toute la société américaine) et de leur obsession de la virilité… ou de leur épouvante de l’homosexualité, ce qui revient souvent au même. Le personnage central (joué avec justesse par John Kerr, parfait de pudeur délicate et de rage contenue) est celui d’un jeune étudiant, montré du doigt et désigné comme un être efféminé (« Sister Boy ») uniquement parce qu’il est différent de ses condisciples abrutis de sport et de chasse aux filles. Bien qu’affublé d’un père plein de morgue et bourré de valeurs « viriles », il préfère la musique, la compagnie des femmes mûres, le théâtre ou la couture… Après quelques épreuves douloureuses, il parviendra à surmonter cette crise d’identité avec l’aide précieuse d’une femme de prof, jouée avec sa grâce habituelle par Deborah Kerr, une fois de plus lumineuse d’intelligence, qui se dresse avec courage et sensibilité face aux crétins musclés dont fait partie son mari. La mise en scène de Minnelli est d’une fluidité exemplaire, usant comme d’habitude de plans larges parsemés à chaque fois d’une multitude d’indices et s’accompagnant d’une recherche éblouissante sur les couleurs. Un très bon film d’un authentique auteur, passionné et passionnant.
Un film touchant de l'age d'or d'Hollywood qui a pour message d'accepter l'autre et de soi-mème par le réalisateur talentueux Vincente Minnelli !! Datant de 1956, l'histoire d'un garçon qui retrouve sa chambre d'étudiant et ses souvenirs. Des souvenirs un peu complexe sur le jeune homme étant mal accepté par ses camarades, les surveillants et mème son père parce qu'il avait des gouts pour le chant, le tricot, une façon de marcher avec féminité, d'avoir les cheveux mi-longs et il souffrait du regard des autres sauf la femme d'un professeur qui sympathise avec lui souvent comme le titre l'indique à l'heure du thé. La suite, je ne la raconte pas mais voila une belle preuve d'amitié et de tolérance que Vincente Minnelli a su transmettre aux spectateurs. "Thé et sympathie" est un film au charme désuet d'autrefois qui se laisse regarder avec passion aujourd'hui. Déborah Kerr est excellente en femme attentive tout comme le jeune homme qui joue trés bien. Avis aux amateurs et surtout amatrices auquel le film est destiné.
Voilà un film qui brille, autant dans son plan, dans son scénario, dans sa mise en scène, dans le tout; tout est beau, simplement, à l'image de la dernière séquence; tout converge vers l'émotion. Il ne suffit que de contempler les 5 premières minutes, d'apprécier ce travelling si grand, ces dialogues si profonds malgré une simplicité apparence, ce personnage qui marche et que, sans rien connaitre de lui, on aime déjà. Telle est la grandeur de Minnelli, il nous fait aimer, tout aimer jusqu'à la vie elle-même mais sans jamais s'éloigner de la vérité, car aussi telle semble être la morale, rien n'est plus beau que la vérité. (15.4/20)
Encore une superbe comédie dramatique de mœurs , sublimée par la mise en scène et le talent de Deborah Kerr. Seules ombres aux tableaux, les personnages secondaires tellement caricaturaux que les conventions relationnelles de l’époque et du lieu ne peuvent à ce point justifier (à ce jeu Edward Andrews en fait encore plus que Leif Erickson) Même Tom Lee est souvent excessif bien que cela soit la faute du ‘’code Hays’’ qui a obligé Minnelli de le charger en clichés visuels plus que par des dialogues qui auraient été censurés. Toute la richesse intellectuelle du film tient dans Laura Reynolds, véritable peste malfaisante qui gâchera les vies de Tom et de Bill sous couvert de bonnes intentions, alors que ce n’est que pour assouvir des pulsions qu’elle ne contrôle pas. Le contraste entre ce qu’elle aurait du faire (offrir thé et sympathie) et ce qu’elle provoque fait froid dans le dos. Ce personnage malfaisant magnifiquement interprété est un des plus beau rôles de l’actrice, il est malheureusement peu connu alors que la séquence du baiser offert suivi de l’ellipse sur le rapport sexuel qui suivra est une des plus belles de l’œuvre de Minnelli.
Ce long métrage réalisé en 1956 par Vincente Minnelli est une très agréable surprise, grâce à son histoire particulièrement touchante entre un étudiant timide et réservé ( l'excellent John Kerr ) qui trouve ici une amitié sincère avec la femme ( touchante Deborah Kerr ) d'un de ses professeur. De plus, la mise en scène de Minnelli est souvent très poignante, la photographie en couleur de John Alton magnifique, la musique de d'Adolph Deutsch rempli d'émotions et le tout rend vraiment bien honneur à cette très belle histoire que l'on prend plaisir du début jusqu'à une séquence finale bien émouvante. Un excellent mélodrame à découvrir d'urgence.
Classique du drame romantique réalisé par Vincent Minneli, "Thé et sympathie" propose une histoire originale pour l'époque accompagnée d'un scénario plutôt bien écrit qui crée un bon divertissement typiquement années 50. Touchant à l'homosexualité, ce qui lui valut d'ailleurs une interdiction de diffusion au Royaume-Uni, cette adaptation de la pièce de théâtre, se démarque par son initiative à traiter du sujet tabou. On y retrouve des acteurs simples parmi lesquels se dégagent Deborah et John Kerr par la force émanant de leur duo.
Ce n'est pas le plus beau film de Minnelli, mais l'ensemble est tout de même de grande qualité. Même si c'est une adpatation d'une pièce de théatre, on a tout de même l'occasion de voir de belles couleurs et quelques scènes sont vraiment très belles. De plus, les relations entre les différents personnages, ambigus et compliqués, sont passionnantes et très touchantes. Deborah Kerr est absolument magnifique ici. C'est tout de même un film auquel il est difficile de rester insensible.
Un scénario original mais stéréotypé mené par des acteurs convaincants mais la réalisation trop hollywoodienne du film nous empêche de susciter un réel attachement envers les personnages, ça reste tout de même de bonne facture.
Un Minnelli en petite forme , le propos du rejet étant traité trop à la légère ,du coup cela désamorce le coté dramatique , et en soit même le jeune garçon n'est pas franchement efféminé !.Reste D.Kerr parfaite .
Film qui parle des préjugés et de l'intolérance de l'époque des années 50 aux États-Unis dans les milieux privilégiés. Très intéressant de voir l'état d'esprit des gens, de l'exclusion et du mépris. Certaines scènes sont un peu ringardes et les personnages ne sont guère attachants (selon moi). Le côté théâtral ne m'a pas dérangé (bizarrement), je trouve que le film se bonifie avec la durée.
On croit vivre dans une société démocratique et individualiste, mais l'esprit de la meute est toujours présent et se déchaine contre celui qui ne veut pas en faire partie. “Les enfants ont été pour ainsi dire bannis du monde des adultes. Ils sont soit livrés à eux même, soit livrés à la tyrannie de leur groupe.” écrivait à cette époque H. Arendt. C'est encore pire aujourd'hui
Un mélodrame psychologique à la fois élégant, audacieux et cruel mais trop académique et caricatural, qui dénonce les codes de la masculinité et les préjugés dans une société américaine machiste. Pas ma tasse de thé !
Pertinente critique des préjugés masculinistes croyant que la virilité se résume à la force, l'insensibilité ou le machisme, ce drame en appelle autant à l'intelligente tolérance qu'à la déconstruction de stéréotypes bornés se méprenant sur les réelles qualités d'un homme accompli. Porté par un touchant duo de comédiens dont les couleurs s'harmonisent symboliquement, le récit manque d'une réalisation puissante pour émouvoir pleinement mais convainc par sa pertinence.Délicatement doux-amer.