Un film qui aurait moins marché dans l'espace et pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’il n’y aurait pas pu avoir le vers d’eau qui est le seul intérêt technique du film. Puis on n’aurait pas eu le plaisir de voir des vagues de 800 mètres de haut. Puis ça n’a aucun intérêt d’envoyer des missiles nucléaires dans l’espace. Et des Aliens dans l’espace c’est aussi logique qu’un requin dans l’eau, maintenant c’est dépassé, il faut les faire sortir du sable (Beach Shark). Mais revenons à nos moutons. Si James Cameron nous a apporté les Terminator qui ont fait jouir des centaines de milliers de cinéphiles, il n’est pas justifié que les spectateurs s’extasient devant ce pétard mouillé sous prétexte qu’il est de Cameron.
Vu les critiques, tout à plus où moins été dit sur Abyss. Avec sa forme, le scénario est plaisant même si très basique. Des types sont bloqués sous la mer avec des extra-terrestres ou des soviétiques (la ressemblance est frappante). Mais il ne faut pas mélanger les torchons et les soviets (celle là elle est dure, très dure), et ils se rendent vite compte que les communistes russes de l’URSS n’y sont pour rien, puisqu’en effet c’est plutôt rare qu’un camarade se balade en flaque d’eau. Et puis puisqu’on est dans un film de Cameron, bousillons carrément ce semblant de film par une morale qui pue la paix et le bonheur dans le monde, un message que de toute façon ceux qui en ont le plus besoin ne pourront pas voir parce qu’ils n’ont ni lecteur DVD, ni télé. Ça c’est l’hypocrisie par le cinéma, balancer des vielles morales à la con du type « faîtes l’amour pas la guerre » alors que, nous le savons tous, n’a-t-on jamais vu des gens aussi heureux qu’en tant que guerre ? La collaboration, rien de mieux pour lier deux nations ! Pouf pouf, je diverge.
Abyss, c’est aussi une originalité qui est noyée par son manque de volonté de sortir des lignes déjà tracées parce que si l’idée de base est intéressante, rien d’autre ne l’est. La situation est déjà vu, le suspens est translucide, les personnages sont d’une mortelle banalité. D’un côté on a une femme qui a des couilles plus grosses qu’un camion de pastèque, un Ed Gein fort et beau qui dirige son équipe et de l’autre des militaires complètement cons qui veulent exterminer tout ce qui n’est pas américain à coup de tonnes d’explosifs. Et bien sûr, pour ne pas être accusé d’antimilitarisme primaire, James Cameron nous glisse un petit militaire tout gentil parce que quand même, ce n’est pas bien de dire que tous les militaires sont des imbéciles.
Abyss, c’est avant tout un concentré de conneries assez révoltantes. En tant qu’homme d’Eglise (ct’une blague), j’ai toujours douté du phénomène de la résurrection mais grâce à Cameron, alors oui, je sais que je revivrai. Cameron m’a aussi appris que ma future alliance pourra arrêter des portes de plus d’une tonne. Puis grâce à Cameron, j’ai appris à réanimer une personne sans défibrillateur à coups de grandes claques dans la gueule. Je vais conclure cette critique déplorable avec la morale : La guerre, c’est mal et ça tue. Ça, c’est la morale du film. Une morale qu’on peut retrouver dans n’importe quel dessins-animés actuels qui servent à abrutir le cerveau déjà ratatiné des gosses. Une morale que les écolos nous font bouffer (à coup de produits bio évidemment) depuis des dizaines d’années. Cameron compte tellement sur cette morale bas de gamme qu’il en oublie l’importance de ses ETs dans son film, à tel point que si on enlève la partie SF du film, alors ça en ferait peut-être un meilleur film. Parce que dès que Michael Biehn meurt (bon acteur qui endosse un rôle merdique), le film est encore plus chiant à en crever.
Bon Film :)