Disons-le sans ambages : "Cinéma Paradiso" est un film magnifique sans pour autant être à 100% un film de Lover. C’est un film nostalgique sans être passéiste, émouvant sans être pleurnichard, touchant, sensible, bref un vrai film romantique comme toi, ami(e) Lover, tu les aimes sans doute aussi.
Un célèbre réalisateur de cinéma, Salvatore (Jacques Perrin), apprend le décès du vieil Alfredo (joué par Philippe Noiret dans l’un de ses plus beaux rôles), l’ancien projectionniste du cinéma de son enfance, et il revoit sa vie dans ce petit village de la Sicile d’après guerre, quand on l’appelait Toto (Salvatore Cascio espiègle et d’un grand naturel), depuis la cabine de cinéma où il adorait passer des heures, jusqu’au moment où il quitte ce village, sur les conseils d’Alfredo, pour chercher ailleurs un avenir meilleur.
Ce film est d’abord un vrai film d’amour, pour cet enfant qui découvre l’amour au cinéma, puis l’amour du cinéma et enfin, devenu grand, l’amour, mais qui ne dévie jamais de son rêve d’en faire son métier. Mais c'est aussi l’amour d’un vieil homme pour ce gamin qui grandit à ses côtés, qui lui sauve la vie, et à qui il apprendra tout de l’existence, y compris à voler de ses propres ailes. C’est enfin l’histoire d’amour entre Salvatore et Eléna, la jolie fille du banquier, où le réalisateur, en quelques scènes superbes, fait passer plus d’émotion que bien d’autres réalisateurs en un film entier.
C’est du vrai cinéma comme on l’aime, un conte où l’on passe du rire aux larmes, d’une grande sensibilité. L’excellente musique d’Ennio Morricone escorte la vie de Toto à travers les années, accompagné de la tendresse et de la complicité qui l’unit ce vieil homme à travers leur passion commune. C’est aussi une vision nostalgique du cinéma d’autrefois, de ces salles de village d’avant la télévision, où tout le monde se retrouvait pour admirer un péplum ou un grand film hollywoodien.
Un cinéma qui vivait, malgré la censure religieuse, où les gens applaudissaient, huaient, se passaient le mouchoir pour les scènes larmoyantes… Mais la scène de la destruction du cinéma, loin de vouloir nous signifier que « c’était mieux avant » est juste une référence au progrès qui passe et efface parfois ce que l’on a adoré.
Il est difficile de passer sous silence la fin, poignante, de ce film. Petit Lovenaute, quand toi et l’élue de ton cœur verrez Salvatore (Jacques Perrin) découvrir le cadeau que le vieil Alfredo réservait à son élève, vous serez pris aux tripes et il ne te restera plus qu’à essuyer les larmes qui perleront sur son joli minois. Alors, elle te remerciera de lui avoir fait découvrir ce film de 1988, maintes fois récompensé, et qui n’a pas vieilli, et elle en redemandera.
En somme, c’est vraiment un film idéal pour passer une bonne soirée en tête-à-tête, quand le chaud soleil de la Sicile nous attend. Certes, c’est avant tout une ode au cinéma et à l’amitié qu'une histoire de Lover. Mais c'est aussi un de ces films qui marquent des générations de spectateurs.