Magnifique film noir qui maintient un suspense de bout en bout dans une noirceur absolue Beaucoup de scénes se passent la nuit ce qui accentue ce sentiment ...
Une petite perle du film noir que l'on peut découvrir grâce à certains éditeurs de DVD inspirés. Raw deal est un bon exemple de ce que l'on pouvait faire avec l'image en noir et blanc. Art du cadrage, des contrastes, d'une certaine façon de diriger la lumière, que certains chefs opérateurs comme John Alton ont incarné avec génie. Le métier en pleine explosion du grand Anthony Mann fait le reste, pour nous ouvrir les portes d'un univers particulièrement sombre. Après une première partie pas forcément transcendante, le film explose dans la seconde moitié, et déroule alors les grands motifs qui ont donné le meilleur du genre noir : dureté du ton et sécheresse des rapports humains, échec de l'amour et de la deuxième chance.
Un polar très court (moins d'une 1h20) mais très intense et très noir même pessimiste mais époque oblige teintée d'une certaine morale. En tout cas Anthony Mann nous régale avec ce polar ou la voix off de Claire Trevor est bien intégrée à l'histoire d'ailleurs les femmes ont une place importante dans Marché de brutes entre la douce Ann et la jalouse mais réaliste Pat.
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4,0
Publiée le 11 août 2013
La filmographie d'Anthony Mann est exceptionnelle, elle est la preuve qu'un style visuel audacieux est un èlèment incontournable du film noir! La plupart de ces rèalisations dans le genre, dont ce marquant "Raw Deal", ont ètè tournès en quelques semaines seulement sous la contrainte des petits budgets allouès au sèries B par Eagle-Lion et Republic! Rien ne manque ici: la photo en noir et blanc très contrastèe, des images nocturnes rèalistes, le brouillard et la brume scintillants...dans une histoire traversèe par une voif off fèminine où un prisonnier s'èvade pour se venger de celui qui l'a fait condamner! Rude à souhait et sentimental quand il le faut, Dennis O'Keefe est remarquable face à Claire Trevor, sa fidèle petite amie et Marsha Hunt, l’assistante juridique! Le triangle relationnel de ce trio improbable se dègrade de plus en plus au fur et à mesure de leurs confrontations avec une police inefficace! Souvent dur et violent, Mann signe un classique nègligè du film noir dont l'immense chef opèrateur John Alton èrigea ce style en art! Mais de toute èvidence, ce qui intèresse ici Mann, c'est la psychologie de Joe Sullivan / Dennis O'Keefe, le personnage principal qu’on peut difficilement oublier...
Avec ce "Marché de brutes", Anthony Mann réalisa l'un des plus grands films noirs de l'époque. Ici, le grand réalisateur respecte tous les codes du genre et confit les rênes de l'interprétation au duo "Dennis O'Keefe, Claire Trevor". Bonne pioche, le couple d'acteurs s'en donnent à cœur joie et trouvent là le rôle de leur vie. Le rendu du noir et blanc est exceptionnel, des images et des plans époustouflants, parfois vertigineux, donnant au film l'ambiance moite et enfiévrée des grands films noirs. Ajoutez à cela le parti pris de la voix off en fil rouge, la superbe linéarité du récit et des seconds rôles de grande envergure, on trouve dans ce "Marché de brutes" la graine qui font les chef-d'œuvres du 7e art.
Grande réussite d’Anthony Mann et du film noir américain des années 40. Le film vaut pour son aspect tragique, avec deux femmes se disputant le même homme. On retrouve toute la fatalité qui est la marque du genre. Mais surtout l’art du chef opérateur Alton donne quelques uns des éclairages les plus subjugants du septième art, créé littéralement des puits de mystères.
Très bon film de série B qui augure de la plus belle manière de la suite brillante de la carrière de Michael Mann qui se réalisera pleinement dans les années 50 dans les westerns qu'il réalisera avec James Stewart à ses côtés. L’histoire de ce malfrat en fuite avec deux femmes qui se disputent son cœur vaut surtout pour l’affrontement des deux amantes et pour la réaction de celle qui sent son bien-aimé lui échapper. La photo est superbe quoique les décors laissent parfois à désirer. Claire Trevor rend très bien le côté pathétique de celle qui ne peut rien contre un amour naissant et les différentes prises de vue d'Anthony Mann aux moments forts de cet affrontement renforcent le jeu de l’actrice.
On n'est certainement pas en présence de l'oeuvre la plus marquante d'Anthony Mann, mais ce film noir est tout de même bien sympathique à suivre grâce au savoir faire du réalisateur de "Winchester 73" qui nous offre ici quelques très beaux plans dont il a le secret. Le casting emmené notamment par Dennis O'Keefe, Claire Trevor et Marsha Hunt est franchement très convaincant et l'histoire se suit somme toute assez agréablement malgré une petite baisse de rythme vers le milieu du récit.
Deux étoiles juste pour la mise en scène, tout le reste est sans intérêt. C’est le moins réussi de tous les Anthony Mann que j’ai pu voir. Le héros est terne, sans reliefs et quasiment ennuyeux, le méchant pourtant interprété par Raymond Burr, spécialiste en la matière, ne joue aucun rôle, les deux femmes sont sans intérêt, la femme fatale ne cachant même pas son jeu. L’intrigue est inexistante à tel point que on attend de découvrir autre chose que ce qui nous ait montré. La voix off n’est jamais une bonne idée, c’est une facilité que Mann aurait du s’épargner mais ici c’est le pompon, elle abime le film qui n’avait déjà pas besoin de cela. Marché de brute est vraiment un bon exemple d’un scénario qui présente si peu d'intéret que c’ est du gâchis de l’avoir donné à tourner à un grand réalisateur
Génial progression vers la vengeance. La voix off qui prend parti pour un amour perdu et l’action presque en temps réel au travers de péripéties exaltantes. Tout ça dans un climat étouffant, sombre et illuminé cependant par un autre amour: celui-là passionné. Excellent
Après « T-Men » au style visuel affirmé, Mann retrouve John Alton pour « Raw Deal » (Marché de brutes) pour un travail sur la photographie très élaboré. D’un côté la femme fatale, figure presque imposée du film noir, prête à tout pour récupérer l’homme qu’elle aime, que la lumière habille de contraste et les mouvements de caméra de tourments. De l’autre l’ingénue, amoureuse du même homme, elle aussi prête à tout, nimbée de lumière douce (trop douce pour qu’elle soit véritablement accessible au bad boy qu’elle aime follement), illustrée dans des mouvements de caméra simples comme la pureté. Ce trio amoureux est sans cesse trahi par l’« ami » maléfique, sanguinaire et pyromane (impressionnant Raymond Burr) dont le bras armé (John Ireland) est aussi déjanté que lui, la jouissance de ses méfaits en plus. L’interprétation remarquable de Claire Trevor, Marsha Hunt (peut-être son meilleur rôle) et Dennis O'Keefe nous embarquent dans le désir d’un happy end. Impossible tant les personnages principaux se débatte dans un cycle infernal où il ne maîtrisent rien. Tragédie à la fois prenante et touchante, jusqu’à la sublime scène finale qui se déroule sous les yeux de l’amante fatale, qui l’a scellée en prenant pour la première fois un coup d’avance sur sa rivale. Violent, sec et brutal, sans un plan de trop (79 minutes, ça laisse peu de place à la flânerie), « Raw Deal » était de loin la meilleure et la plus belle réalisation d’Anthony Mann à l’époque. Il faut dire que cette série B est tout simplement un grand film.
Nn film noir avec une voix off, féminine ici, mais aussi un pur film de gangsters sur fond de romance triangulaire. Ici, Claire Trevor et Marsha Hunt se partagent donc Joe Sullivan, incarné avec pas mal de nuances par O'Keefe, très à l'aise ici. Si Claire Trevor est un peu plus en retrait, Marsha Hunt s'en tire très bien. Mais comme d'habitude, ce qui marque le plus, c'est le rôle du salaud, et ici, c'est le massif Raymond Burr (oui, Perry Mason et le futur Homme de fer) qui prête sa stature à ce salaud impitoyable. Dès sa première apparition, il est détestable, et se révèle très violent. Parmi ses hommes de main, on retrouve le toujours sympathique John Ireland, dans son meilleur rôle habituel, à savoir l'homme de main dévoué. Le scénario est rapide, un peu lâche toutefois (Ireland se fait tirer dessus à un moment, puis continuera le film sans trop de séquelles), mais bien construit et narré de manière haletante, en à peine 80 minutes. Un bon polar somme toute, avec un final assez marquant, et comportant de nombreux plans magnifiques, avec des éclairages très travaillés. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Anthony Mann, l’homme des westerns et des péplums gratinés est aussi un artisan du film noir. Pour preuve ce « Marché de brutes » où tous les fondamentaux du genre, ou presque sont réunis dans un amalgame si personnel qu’il devient très vite ici un entre deux très alléchant. Assez classique dans sa mise en forme, Anthony Mann signe une mise en scène qui prend à contrepied le spectateur, toujours en attente d’événements prévisibles mais incertains, tant la personnalité des protagonistes varie au fil de la nuit. Elle est très belle, dans le clair-obscur d’un noir et blanc qui aiguise l’angoisse et les attentes. Harcelé par la police, piégé par ses complices, cadenassé à des sentiments de plus en plus distendus le héros est à jamais prisonnier de son destin. Anthony Mann le filme très bien . AVIS BONUS Une analyse passionnante, mais très vite déroulée du critique de Positif, Jacques Demange Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Difficile d'écrire le contraire : « Marché de brutes » est classique. En effet, hormis la présence de deux personnages féminins au lieu d'un habituellement, nous sommes dans un schéma connu et les rebondissements sont donc rarement surprenants. Reste cet « art » très caractéristique du film noir : une ambiance magnifiquement rendue, une voix-off mélancolique et désespérée, une interprétation de qualité et plusieurs scènes de très belle facture. Et on a donc beau savoir comment cela va se terminer, on ne peut s'empêcher d'être parfois ébloui devant la maîtrise d'Anthony Mann, voire même ému par la sensibilité avec laquelle il traite son triangle amoureux. Pas de bouleversement donc, mais une œuvre de qualité confirmant une fois de plus l'immense talent du réalisateur de « L'Appât ».