Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 15 juillet 2012
Un très bon film qui démarre comme une histoire de samouraïs mais qui très vite devient une tragédie intense (quoi que fort classique). Scénario prenant et des images aux couleurs chaleureuses et contrastées, des interprètes étonnement sobres.
"La porte de l'enfer" est un grand classique du cinéma japonais et fut à l'époque sa carte de visite auprès du cinéma occidental. Couronné par deux Oscars et la Palme d'Or de Cannes, le film acclamé pour son exotisme et ses merveilleuses couleurs. Aujourd'hui l'exotisme ne joue plus, Kurosawa a ouvert la porte du cinéma nippon au monde et les merveilleuses couleurs nous paraissent ridiculement kitch. Mais cela n'affecte pas l'histoire tirée d'une pièce de théâtre et la mise en scène qui occultées à l'époque n'en ressortent que mieux aujourd'hui. Le final où l'on ne sait si Kesa va se confier à son mari est digne des meilleurs Hitchcock.
Ce film est surtout connu aujourd'hui pour avoir définitivement défoncé la porte de la connaissance du cinéma japonais au public occidental après que "Rashõmon" l'ait entrouverte, gagnant l'Oscar du Meilleur Film étranger ainsi que le Grand Prix au Festival de Cannes (à l'époque l'équivalent de la Palme d'or !!!). Quel résultat au regard de maintenant ??? Visuellement, il faut reconnaître que c'est un régal avec tous ces tons de couleurs vifs, orangés, etc... un régal plus exotique que réaliste mais un régal tout de même. Au niveau scénario, par contre le constat est plus mitigé. On passe d'un coup d'une fresque historique à une tragédie intimiste autour d'un triangle amoureux dont la grande originalité tient sur le fait que le gros boulet de service n'est pas le mari mais l'amant. Et c'est parce que c'est trop intimiste que le bât blesse. L'époque dans lequel se déroule l'histoire et les personnages secondaires, complètement jetés aux orties dans le dernier tiers, auraient pu donner une dimension supplémentaire au côté tragique du film. Reste un film qui se laisse regarder avec intérêt, pendant quelques petits instants avec intensité même, mais qui par ses quelques défauts ne constitue pas une des grandes heures du cinéma japonais.
Celui qui a dépassé la porte de l'enfer ne peut plus revenir en arrière et les rideaux ont beau pleurer ainsi que les bougies qui frissonnent de l'air ambiant tourmenté par le désir fou de cette femme, le retour en arrière ne sera plus possible. Évidemment le film est tout entier tourné vers cette dernière scène. On y ressent davantage de fierté que de désir mais ce n'est pas grave, l'histoire nous porte vers ce drame.
13 935 abonnés
12 474 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 19 février 2016
L'Oscar du meilleur film ètranger de 1954 ainsi que le Grand Prix de Cannes allèrent à "La porte de l'enfer" de Teinosuke Kinugasa, avec Kazuo Hasegawa et la fascinante beautè de Machiko Kyô, l'interprète fèminin de "Rashomon". Après le succès de ce dernier en Europe et aux Etats-Unis, les producteurs japonais flairèrent le bon vent et prèsentèrent dans les festivals - Cannes et Venise - des films de qualitè, mais toujours plus exotiques, qui devaient leur permettre de forcer les portes des marchès occidentaux! Cette politique habile, qui porta un temps ses fruits, aboutit par exemple à ce Grand Prix pour "La porte de l'enfer" qui attira de nouveau l'attention sur le vètèran Kinugasa : le succès du film devait pourtant beaucoup plus à la superbe photographie en Eastmancolor de l'opèrateur Kohei Sugiyama, qui avait dèjà filmè "Une page de folie", qui l'employait pour la première fois au Japon! Jusqu'à prèsent, en effet, les essais en couleurs avaient ètè faits en Fujicolor, et les rèsultats n'ètaient pas vraiment satisfaisants! Un classique du cinèma nippon...
Trés classique tant dans sa forme que dans son histoire, "La Porte de l'enfer" séduit par ses costumes et sa romance dramatique prenante. Elle rebute néanmoins par sa froideur qui ne laisse passer aucune émotion. Correct mais ne vaut pas, selon moi, ni Palme d'Or, ni Oscars.
Un film qui commence sur une guerre civile et se termine en histoire d'amour tragique. Il ne s'agit donc pas d'un film à l'eau de rose, et c'est pour cette raison que "La porte de l'enfer" se laisse regarder.
Des couleurs formidables et un "amour impossible" qui évite les éccueils et fait monter à merveille l'intensité dramatique sont les principaux attraits de ce film tout de même daté sur certains aspects, et qui a surtout provoqué l'enthousiasme à l'époque pour l'exotisme qu'il représentait pour les occidentaux. Il est souvent cité avec Rashômon comme film ayant ouvert les cinémas du monde entier au cinéma japonais, mais il s'agit d'un film mineur comparé au chef d'oeuvre absolu de Kurosawa. A la même époque, Mizoguchi, Naruse, Ozu, voire des réalisateurs comme Ichikawa faisaient des films plus réussis. Pourtant il y a tout pour faire un grand film, mais Machiko Kyo n'a pas assez de matière pour développer son personnage (un coble pour un film japonais), etla fin tombe à plat. Pourtant l'obstination de Morito qui estime injuste de ne pouvoir épouser Kesa, qui ne comprend pourquoi il est laissé de côté malgré ses exploits, est un thème puissant et presque jamais abordé, tant on a l'habitude de voir que les bons "dans leur droit" se retrouvent avec les jolies filles alors que ce sont toujours les minables méchants qui se font rejeter. Plus d'ambigüité sur certains personnages auraient été le bienvenu pour donner plus de force à ce thème. Bref, pas inintéressant, mais loin d'être un chef d'oeuvre.
Le tout premier film japonais en couleur et une palme d'or! C'est assez incroyable, il faut regarder cette oeuvre! Malheureusement, l'édition ("Collection Palme D'or) est de très mauvaise qualité. Les images sont mauvaises (bon en même temps c'est le premier en couleur) mais en plus le son n'est pas parfait et pour ajouter que certains dialogues ne sont tout simplement pas traduit! Donc on manque quelques lignes, rien de bien grave mais assez agaçant. Revenons sur le film, en ne tenant plus compte de cette mauvaise édition. Donc nous avons un histoire portant sur la passion que Môritô, guerrier, porte sur Kesa, femme d'un samourai. À partir de ce point, à la manière d'"Andromaque" de Racine, nous avant une histoire qu'un protagoniste porte son amour envers un tiers mais cette amour n'est pas réciproque. C'est parfait. Donc je le conseille, premièrement il n'est pas très long et est vraiment intéressant au même titre que le Rashômon d'Akira Kurosawa.
Oublions le coté risible que le film porte à nos yeux européens contemporains, ce que j'ai fait au bout de 10 minutes, avant de me laisser entrainer dans un pur chef d'oeuvre. La plastique irréprochable du film oscille entre des peintures zens et psychotropes à elles seules et des portraits d'une culture magnifique. Le fond est également à la mesure de la forme, une vision pessimiste de l'amour qui rend fou le plus brave des hommes, qui applique ses réflexes guerriers à la forme métaphysique la plus incontrolable, un thème universel qui permet d'attirer tous les publics et une fin tragique qui fera bader le plus réticent des spectateurs. Grosse tuerie
Si la tragédie peut donner l impression d être peu originale, d un point de vue purement esthétique la porte de l enfer fait merveille. Entre ses couleurs chatoyantes, sa nature enveloppante, ses tissus qui tentent de dissimuler les larmes et les sentiments; ce film est un ravissement permanent pour les yeux.
Tragédie d’un amour destructeur dans le Japon féodal, esthétiquement séduisante avec des couleurs chatoyantes, mais au service d’un récit sans étincelle. Palme d’or (décernée par Cocteau) à Cannes en 1954.
Le film est beau formellement, qualité fondamentale. Il est bien construit et pas trop long. Les personnages inspirent de la sympathie. Par contre, avec la meilleure volonté, il est quand même fort contemplatif.
Superbe film, bien sur pour ses couleurs qui restent remarquables mais aussi pour son histoire.
J'ai déjà vu des films des débuts de la couleurs et j'ai souvent trouvé qu'elles pouvaient facilement être trop criardes, trop outrancières pour être crédibles. Dans la porte de l'enfer tout est juste, beauté des costumes et de leurs couleurs, importance de la parole dite et de l'honneur, des sentiments (sauf probablement la logique de ce qui se déroule chez la tante).
Au sortir de la séance, quelqu'un disait qu'il ne comprenait pas pourquoi Moritoh ne fait pas d'harrakiri lorsqu'il se met à genoux. J'imagine que c'est justement l'enjeu de la scéne de nous y faire penser, de le craindre. Et en même temps, l'alternative trouvée a la scène n'est pas explicite pour nous occidentaux qui n'y sommes pas accoutumé, mais pour ce que j'en sais, elle est très lourde de conséquence et très grave.
Le seppuku est la mort honorable, normalement utilisée lorsqu'on reçoit un ordre que le samurai refuse d'exécuter. Il se fait en publique et a pour but de montrer l'honneur de celui qui le pratique. Dans le cas présent, il semble logique qu'il ne soit pas appliquable.