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Jean Cherasse
57 critiques
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2,5
Publiée le 29 novembre 2024
Un thriller bien ficelé,dominé par l'interprétation de Joan Bennet et de Jame Maison dans une extraordinaire course au chantage qui se résout par un meurtre !
Je n’ai pas accroché, sans doute à cause d’une réalisation très moyenne, un peu théâtrale, où on voit sans arrêt les personnages en mouvement. Sinon le scénario n’est pas mal et les acteurs convaincants, à part la fille de 17 ans qui en paraît 5 de plus. La fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Bref pour moi évitable.
Excellent film noir, magnifié par le montage et la fluidité de la réalisation d'Ophüls. Seule la fin, peu crédible et expédiée, gâche un peu le plaisir qu'on a eu de regarder Joan Bennett et James Mason, tous deux parfaits.
Malgré une intrigue amoureuse peu vraisemblable et une base narrative simple, ce thriller convainc par la réalisation de Max Ophuls, sobrement efficace (le déplacement du corps rythmé uniquement par le bruit du ressac), l'élégante photographie, le renversement de certains attendus du film noir ainsi que l'interprétation au diapason de Joan Benett et de James Mason. Un agréable moment de cinéma.
Ça démarre comme un polar et ça tourne petit à petit au drame. L’histoire est celle d’une mère prête à tout pour protéger sa file et d’un maître chanteur qui se prend peu à peu d’affection pour sa victime. C’est une jolie variation sur les « et si.. » sur les actes manqués et les regrets. J’ai trouvé que le film manquait un peu d’intensité malgré son sujet, mais pour les deux premiers rôles et les deux acteurs qui les interprètent (Joann Bennett, James Mason) il vaut le détour.
Un film noir à l’intrigue sur fond de chantage, assez prenante (même si la dernière partie est tirée par les cheveux), porté par l’interprétation impeccable de Joan Bennett.
un film hitchcoquien par bien des aspects. Ces personnages bien campés, avec un comportement psychologique compliqué, une fin étonnante , et tous ces détails de tournage insolites, j'en noterai un totalement hitchcoquien : ce lampadaire au-dessus de l'escalier du garage à bateau qui n'arrête pas de grincer dans ce vent de tempête, en pleine nuit...
C'est le premier film que je découvre du cinéaste Max Ophuls de 1949 et je dois reconnaitre qu'il a du talent !! "Les désemparés" est une oeuvre machiavélique et intrigante d'une famille modeste, une femme dont le mari est en guerre à l'époque s'occupant de ses deux enfants, un garçon et une fille, cette dernière a une relation avec un gangster peu fréquentable tué accidentellement lors d'une dispute nocturne. Le lendemain dés l'aube, la mère trouve le corps inanimé, s'en débarrasse pour protéger sa fille mais un autre gangster détenant des preuves fait un chantage à la dame de 5000 Dollars plus la police qui enquète dans les parages, ça fait beaucoup. Film noir court (1 heure18 la durée) mais passionnant a suivre, "Les désemparés" possède un bon scénario ménagé de suspenses, une mise en scène avec des plans intéressants teinté de noir et blanc puis un casting excellent dominé par la dévouée Joan Bennett et James Mason, mauvais garçon qui file du bon coté. Pas mal.
Un film passionnant qui part d’un chantage et qui aboutit à un mélodrame avec le superbe James Mason et l’actrice qui ressemble un peu à Bette Davis. Suspense et histoire d'amour passionnée
Avec "Les Désemparés", nous ne sommes pas devant le film le plus connu dans la filmographie de Max Ophuls, mais cela n'empêche pas que ce thriller datant de 1949 soit une très belle réussite. Car si on occulte la présence d'un scénario qui manque quelque peu d'épaisseur, la mise en scène est d'une grande beauté et l'interprétation de Joan Bennett est particulièrement brillante. Un excellent thriller comme ils en existaient beaucoup à cette époque.
La première demi-heure de " The Reckless Moment" est très belle et laisse présager une impasse propre aux meilleurs films noirs ; on se dit qu'il y a un lien à tisser entre une mère dépassée et une fille arrogante, insaisissable. Or, après le meurtre de son amant, le film va délaisser le personnage de la jeune fille pour recentrer l'intrigue autour de la relation d'abord opaque entre la mère et le personnage interprété par James Mason avant que celle-ci ne devienne lisible et resserre encore un peu plus le film autour d'un enjeu très simple (donnera-t-elle ou pas l'argent réclamé par les dangereux ravisseurs ?). En même temps que le film s'achemine vers une résolution prévisible et donc convenue, les personnages perdent progressivement en épaisseur et en singularité, se révélant finalement assez éloignés des plus fascinantes figures de films noirs. Il est vraiment dommage que le film ne prenne pas davantage de risques dans son écriture car sa mise en scène peut être très inspirée – la saisissante économie de plans lors de la découverte du corps de l'amant par la mère raconte par exemple très bien l'effroi du personnage – en ce qu'elle dépasse le scénario. D'abord prenant et original puis de plus en plus conventionnel et explicite, "The Reckless Moment" a donc peu de chances de rester dans les mémoires.
Rencontre improbable entre deux personnages autour d'un cadavre et de photos compromettantes. Le travail du clair obscur d'Ophuls est remarquable. Le personnage ambigu, joué par James Mason, est plus européen qu'américain face à la mère de famille totalement américaine.
Cela faisait un bon petit moment que je voulais le voir, mais disons qu'il a moins bonne réputation que les Ophüls français (comme toute sa période américaine d'ailleurs, sauf lettre d'une inconnue). J'aime bien les films noirs et en voir un réalisé par Ophüls, c'est un grand plaisir ! En fait ce n'est sans doute pas le meilleur film noir, des Hawks, Huston et j'en passe sont meilleurs, mais les Désemparés possède une originalité : le personnage principal est une femme (comme tout le temps chez Ophüls).
L'intrigue y est très simple, un meurtre par accident à dissimuler, une enquête qui progresse sans que l'on soit vraiment tenu au courant (on est comme l'héroïne, dans le flou vis-à-vis de cette enquête) et c'est comme une épée de Damoclès pour les personnages. C'est elle qui va déterminer si oui ou non l'histoire va bien se terminer.
Et on a ce personnage de James Mason complètement énigmatique, difficile à cerner, fascinant, on ne sait pas très bien s'il est là pour nuire ou pour protéger, il semble presque fou par moments.
Et on mélange tout ça pour obtenir un bon film servit par l'excellente mise en scène d'Ophüls avec travellings, plans séquences et escaliers. Et c'est le principal, on regarde un film d'Ophüls pour les escaliers, c'est juste évident ! Voir la main de Joan Bennett descendre l'escalier en se tenant à la rampe, c'est comme une caresse.
Et je retiendrai surtout une scène, tout au début du film où la mère gronde sa fille qui fréquente un homme malfamé et on cette fille de 17 ans en peignoir, assise les jambes écartées et surélevées tenant tête à sa mère comme effronterie avec avec un regard de femme fatale !