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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 23 octobre 2013
Cela faisait un bon petit moment que je voulais le voir, mais disons qu'il a moins bonne réputation que les Ophüls français (comme toute sa période américaine d'ailleurs, sauf lettre d'une inconnue). J'aime bien les films noirs et en voir un réalisé par Ophüls, c'est un grand plaisir ! En fait ce n'est sans doute pas le meilleur film noir, des Hawks, Huston et j'en passe sont meilleurs, mais les Désemparés possède une originalité : le personnage principal est une femme (comme tout le temps chez Ophüls).
L'intrigue y est très simple, un meurtre par accident à dissimuler, une enquête qui progresse sans que l'on soit vraiment tenu au courant (on est comme l'héroïne, dans le flou vis-à-vis de cette enquête) et c'est comme une épée de Damoclès pour les personnages. C'est elle qui va déterminer si oui ou non l'histoire va bien se terminer.
Et on a ce personnage de James Mason complètement énigmatique, difficile à cerner, fascinant, on ne sait pas très bien s'il est là pour nuire ou pour protéger, il semble presque fou par moments.
Et on mélange tout ça pour obtenir un bon film servit par l'excellente mise en scène d'Ophüls avec travellings, plans séquences et escaliers. Et c'est le principal, on regarde un film d'Ophüls pour les escaliers, c'est juste évident ! Voir la main de Joan Bennett descendre l'escalier en se tenant à la rampe, c'est comme une caresse.
Et je retiendrai surtout une scène, tout au début du film où la mère gronde sa fille qui fréquente un homme malfamé et on cette fille de 17 ans en peignoir, assise les jambes écartées et surélevées tenant tête à sa mère comme effronterie avec avec un regard de femme fatale !
Je n’ai pas accroché, sans doute à cause d’une réalisation très moyenne, un peu théâtrale, où on voit sans arrêt les personnages en mouvement. Sinon le scénario n’est pas mal et les acteurs convaincants, à part la fille de 17 ans qui en paraît 5 de plus. La fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Bref pour moi évitable.
La première demi-heure de " The Reckless Moment" est très belle et laisse présager une impasse propre aux meilleurs films noirs ; on se dit qu'il y a un lien à tisser entre une mère dépassée et une fille arrogante, insaisissable. Or, après le meurtre de son amant, le film va délaisser le personnage de la jeune fille pour recentrer l'intrigue autour de la relation d'abord opaque entre la mère et le personnage interprété par James Mason avant que celle-ci ne devienne lisible et resserre encore un peu plus le film autour d'un enjeu très simple (donnera-t-elle ou pas l'argent réclamé par les dangereux ravisseurs ?). En même temps que le film s'achemine vers une résolution prévisible et donc convenue, les personnages perdent progressivement en épaisseur et en singularité, se révélant finalement assez éloignés des plus fascinantes figures de films noirs. Il est vraiment dommage que le film ne prenne pas davantage de risques dans son écriture car sa mise en scène peut être très inspirée – la saisissante économie de plans lors de la découverte du corps de l'amant par la mère raconte par exemple très bien l'effroi du personnage – en ce qu'elle dépasse le scénario. D'abord prenant et original puis de plus en plus conventionnel et explicite, "The Reckless Moment" a donc peu de chances de rester dans les mémoires.
Si le film est court Ophüls parvient a dressé le portrait de 2 personnages opposés mais qui vont malgré tout former un lien ; bonne intrigue pour ce polar noir qui aurait gagné à être plus nerveux mais Les Désemparés s'avère une bonne surprise.
Une mère de famille en charge de ses deux enfants pendant que son époux est en mission à Berlin doit faire face à la puberté envahissante de sa fille qui s'est amourachée d'un gigolo trafiquant d'arts. Elle subit un premier chantage qui se solde par la mort accidentelle du maître chanteur. Pour protéger sa fille, elle fait disparaître le cadavre. Entre alors en scène James Mason qui avec son complice entend profiter de la situation. La jeune mère pourtant pleine de ressources doit faire face aux ennuis qui s'accumulent. L'originalité de ce film rondement mené par un Max Ophüls tout à la fin de sa période américaine, tient dans le changement d'attitude de James Mason qui tombe amoureux de cette mère courage qu'il sent bien seule. Malgré le peu de moyens alloués à Ophüls, la photographie est superbe et donne une certaine noblesse à un film somme toute assez naïf et peu crédible dans son propos.
Avec "Les Désemparés", nous ne sommes pas devant le film le plus connu dans la filmographie de Max Ophuls, mais cela n'empêche pas que ce thriller datant de 1949 soit une très belle réussite. Car si on occulte la présence d'un scénario qui manque quelque peu d'épaisseur, la mise en scène est d'une grande beauté et l'interprétation de Joan Bennett est particulièrement brillante. Un excellent thriller comme ils en existaient beaucoup à cette époque.
Un film passionnant qui part d’un chantage et qui aboutit à un mélodrame avec le superbe James Mason et l’actrice qui ressemble un peu à Bette Davis. Suspense et histoire d'amour passionnée
Un film noir à l’intrigue sur fond de chantage, assez prenante (même si la dernière partie est tirée par les cheveux), porté par l’interprétation impeccable de Joan Bennett.
C'est le premier film que je découvre du cinéaste Max Ophuls de 1949 et je dois reconnaitre qu'il a du talent !! "Les désemparés" est une oeuvre machiavélique et intrigante d'une famille modeste, une femme dont le mari est en guerre à l'époque s'occupant de ses deux enfants, un garçon et une fille, cette dernière a une relation avec un gangster peu fréquentable tué accidentellement lors d'une dispute nocturne. Le lendemain dés l'aube, la mère trouve le corps inanimé, s'en débarrasse pour protéger sa fille mais un autre gangster détenant des preuves fait un chantage à la dame de 5000 Dollars plus la police qui enquète dans les parages, ça fait beaucoup. Film noir court (1 heure18 la durée) mais passionnant a suivre, "Les désemparés" possède un bon scénario ménagé de suspenses, une mise en scène avec des plans intéressants teinté de noir et blanc puis un casting excellent dominé par la dévouée Joan Bennett et James Mason, mauvais garçon qui file du bon coté. Pas mal.
Malgré une intrigue amoureuse peu vraisemblable et une base narrative simple, ce thriller convainc par la réalisation de Max Ophuls, sobrement efficace (le déplacement du corps rythmé uniquement par le bruit du ressac), l'élégante photographie, le renversement de certains attendus du film noir ainsi que l'interprétation au diapason de Joan Benett et de James Mason. Un agréable moment de cinéma.
Ça démarre comme un polar et ça tourne petit à petit au drame. L’histoire est celle d’une mère prête à tout pour protéger sa file et d’un maître chanteur qui se prend peu à peu d’affection pour sa victime. C’est une jolie variation sur les « et si.. » sur les actes manqués et les regrets. J’ai trouvé que le film manquait un peu d’intensité malgré son sujet, mais pour les deux premiers rôles et les deux acteurs qui les interprètent (Joann Bennett, James Mason) il vaut le détour.
Quatrième et dernier film de la période américaine de Max Ophüls, Les Désemparés est un film noir dans la plus pure tradition hollywoodienne, à l’intrigue charpentée, à la montée dramatique assurée et au final coup de poing. James Mason donne une composition intéressante d’un personnage ambivalent et torturé par ses sentiments. Quant à Joan Bennett, elle s’inscrit dans la lignée des femmes « ophülsiennes », courageuse et lucide, prête à se sacrifier pour ceux qu’elle aime. La caméra d’Ophüls est comme toujours pertinente et légère, l’atmosphère est bien rendue. Un très bon film.
Excellent film noir, magnifié par le montage et la fluidité de la réalisation d'Ophüls. Seule la fin, peu crédible et expédiée, gâche un peu le plaisir qu'on a eu de regarder Joan Bennett et James Mason, tous deux parfaits.
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3,0
Publiée le 5 juin 2011
Beaucoup mieux que "Caught", ce bon film noir hollywoodien de Max Ophuls relate l'histoire d'une mère de famille qui vit avec ses deux enfants dans un magnifique cottage en Californie! A cause d'une entrevue mortelle et pour dèfendre sa fille, cette mère que joue Joan Bennett devient la proie d'un maître chanteur avec lequel s'ètablie d'ètranges relations! La localisation dans le Sud de la Californie et le talent impressionnant de la moue boudeuse Joan Bennett (on se demande si cette comèdienne a dèjà souri dans la vie ?) lui apporte de surcroît une atmosphère sombre et envoûtante! Le film - où les espaces sont très clos, où la lumière est belle et digne d'un film noir de la grande èpoque, où la mise en scène est soignèe (notamment les scènes de plage) et où James Mason excelle une fois de plus - donne un ensemble de qualitès caractèristiques du style d'Ophuls! Pas mal du tout...
Cela nous fait penser à Hitchcock, dans son traitement, dans l'ambiance, mais cela ne doit pas nous faire oublier que c'est Max Ophuls qui signe ce film noir. Une intrigue traitée de manière dramatique, toute l'ambiance confère au film un aspect dur et réaliste, un pur joyau, à découvrir.