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il_Ricordo
106 abonnés
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4,0
Publiée le 31 octobre 2011
James Mason, habitué aux rôles ambigus, campe dans Les Désemparés un maître chanteur scrupuleux. Les passions déclenchent une fois de plus le fil dramatique dans un film de Max Ophüls. L'amour d'une mère éloigne les questions gênantes quant à la responsabilité éventuelle du meurtre déclencheur. Un très beau noir et blanc signé Burnett Guffey (Le Violent, Tant qu'il y aura des hommes) étouffe les personnages. Seule issue possible, le sacrifice rédempteur.
Un film injustement méconnu dans la carrière du cinéaste. Si le style habituel (longs mouvements de caméras, action qui se passe au début du XXème siècle,...) de Max Ophüls n'est ici à aucun instant visible, le film ne fait pas tâche dans sa carrière. Au contraire, la façon dont il mis en exergue l'ambiguïté de ses personnages est magistrale (on est incapable de savoir qui manipule qui dans ce film et les sentiments entre les deux personnages principaux sont inexplicables) et rend captivant de bout en bout ce brillant film du genre. Joan Bennett arrive à faire sortir toute la sensualité dont elle est capable tout en étant très convaincante en mère de famille et James Mason est prodigieux dans le rôle d'un escroc minable mais au final chevaleresque. Sans être un chef d'oeuvre, je peux prétendre que "Les Désemparés" est sans conteste le film noir le plus étrange et le plus ambigu que j'ai vu. Il mérite largement le détour
un film hitchcoquien par bien des aspects. Ces personnages bien campés, avec un comportement psychologique compliqué, une fin étonnante , et tous ces détails de tournage insolites, j'en noterai un totalement hitchcoquien : ce lampadaire au-dessus de l'escalier du garage à bateau qui n'arrête pas de grincer dans ce vent de tempête, en pleine nuit...
Loin de constituer le vieux film des années 1940 barbant, les désemparés est plutôt un sympathique film noir emmené par de brillants acteurs… Il est vrai que certains éléments ont mal vieilli (ah, la bonne vielle fausse empoignade à la fin), il est aussi vrai que c’est un peu court. Mais on retiendra surtout l’impression d’être ici à un point d’origine du cinéma, ce disant qu’on a déjà vu ce scénario là quelque part tout en ne se souvenant pas où. Sans être un chef d’œuvre incontestable, on a ici affaire à un film agréable qui a malheureusement un peu trop sombré dans l'oubli…
Rencontre improbable entre deux personnages autour d'un cadavre et de photos compromettantes. Le travail du clair obscur d'Ophuls est remarquable. Le personnage ambigu, joué par James Mason, est plus européen qu'américain face à la mère de famille totalement américaine.
Une passion impossible, un crime, une rançon : tous les ingrédients d'un bon film noir. Avec James Mason parfait dans le rôle du rédempté-rédempteur. A savourer comme on savoure un petit verre en terrasse.
Un thriller bien ficelé,dominé par l'interprétation de Joan Bennet et de Jame Maison dans une extraordinaire course au chantage qui se résout par un meurtre !