Nicolas Boukhrief tenait à réaliser un film sur la vie en entreprise : "Une entreprise est une micro société, d'ailleurs la plupart des gens sont impliqués dans la vie de leur entreprise que dans leur propre vie. L'univers de la banque pourrait être tout aussi passionnant, avec ses rituels, sa hiérarchie, mais il n'y a pas la même notion de danger sous-jacent et je tenais aussi et surtout à tourner un film de suspense."
Selon le réalisateur Nicolas Boukhrief, il est assez étonnant qu'aucun film n'ait jamais été consacré aux convoyeurs : "On s'est rendu compte que, chose assez incroyable, il n'y avait jamais eu de films sur les convoyeurs de fonds, alors que ce sont des ouvriers qui, pour un salaire de misère, transportent des millions ! Ils ont un flingue, ce sont de vrais personnages de film policier, et pourtant, à ma connaissance, leur univers n'a jamais été transposé sur grand écran. (...) Le côté inédit du sujet des convoyeurs apporte son énergie propre, notamment parce que le caractère du film tient autant du film social que du film noir."
En raison de l'opacité de ce milieu et de ses règles, en raison d'une certaine paranoïa, les scénaristes Nicolas Boukhrief et Eric Besnard ont fait appel à une journaliste. Celle-ci a mené son enquête, glanant des informations essentielles pour les deux écrivains, soucieux d'être fidèles aux réalités de ce métier : salaires, conditions de travail, mise en danger...
Pour que l'équipe du film ait une vraie unité avant le début du tournage, Nicolas Boukhrief a tenu à ce que tous les acteurs partent ensemble une semaine, faire un stage de karaté. Seul le réalisateur et Albert Dupontel - dont le personnage instaure un déséquilibre au sein de cette équipe - n'ont pas participé à ce stage.
Albert Dupontel trouve ici un rôle "musclé", pour lequel il s'est largement dépensé : "J'ai fait énormément de sport, afin de ne pas avoir à jouer la force, mais l'émotion. Manifestement, ce type a une tâche physique à faire, mais tout le jeu s'est situé au niveau de sa fragilité."