Votre avis sur La Carrière d'une femme de chambre ?
5,0
Publiée le 27 novembre 2012
Un film de Dino Risi (1976) dont le titre italien est Telefononi bianci. Le film nous permet de suivre les tribulations d'une jeune paysanne (Agostina Belli, sublime !) de Vénétie dans les dernières années de l'Italie fasciste. On y croise des personnages pathétiques (Vittorio Gassman ou dans un autre genre : Roberto, le "fiancé" malchanceux et cocu de l'héroïne), bizarres (le client du bordel qui s'habille en bébé et qui se fait donner le biberon), infects (UgoTognazzi, le colporteur). C'est à la fois féroce et léger, comique et sans concession comme savait si bien le faire le cinéma italien de cette époque. Au début du film la mère de l'héroïne dira à sa fille qu'il vaut mieux être putain qu'esclave, ce n'est peut-être pas le message du film, mais ça à le mérite d'être dit !
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 29 mai 2013
Très déçu, Agostina Bella joue pourtant bien mais la réalisation ne se tient pas. On passe d'une époque à l'autre sans conviction et sans rythme. on finit par s'ennuyer alors que le scénario ouvrait des possibilités.
2,5
Publiée le 18 février 2015
Un Risi décevant. Gassman est au pire de son art et la belle Agostina Belli ne parvient pas à porter le film. La réalité fasciste n'est pas dévoilée.
3,0
Publiée le 22 février 2021
Les téléphones blancs, cette époque d'avant-guerre où l'Italie s'oubliait dans un capitalisme joyeux et dopé à la propagande, est devenu une allégorie si forte pour l'art en général qu'on n'y a plus trop touché ensuite, comme un matériau dangereux qu'on aurait étudié avec un intérêt vif mais le plus vite possible. L'ère a aussi remis en cause la place du cinéma dans notre société : est-ce le reflet de ce qu'on est, de ce qu'on veut voir, de ce qui nous fait peur, ou d'autre chose ?

Grâce à une tête d'affiche pour une fois féminine, Agostina Belli, dont les multiples beautés physiques et spirituelles enflammaient l'Italie depuis quelques années déjà, Risi érige une figure duelle qui fait le lien entre deux euphories sociales éphémères : celle de 1937 et celle de 1968. À la fois superficielle et femme forte, Belli catalyse les atouts contradictoires grâce auxquels on pouvait accéder au succès à chacune des deux époques - quoique l'on s'est généralement gardé, dans le premier cas, de faire la comparaison avec le modèle américain. Femme de chambre, prostituée, actrice… Elle naviguera entre les professions avec une telle facilité que tout semblera bizarrement revenir au même, comme si un repère moral s'était brisé quelque part.

Explorant ainsi un étonnant star system mussolinien, Risi développe dans son art une conscience politique marquée qui n'est pas malvenue, et fait vraiment revivre le charme empoisonné des Téléphones Blancs. Après avoir réinventé le concept du personnage dramatique dans Parfum de Femme, c'est la Femme qu'il recrée presqu'incidemment à l'image d'une Cinecittà sulfureuse que le néoréalisme, dans sa désillusion grisâtre, a longtemps laissée dans l'ombre.

Le film se contente de ses deux facettes qu'il s'amuse à simplement alterner, mais elles s'expriment dans la bouillie de séquences entrecroisées d'une manière qui le fait largement prétendre à une complétude analytique, à défaut d'en faire un film de caractère ou une référence historique.

→ https://septiemeartetdemi.com/
4,0
Publiée le 7 janvier 2012
Un bel exemple de la qualité du cinéma italien dans les années 70. Le scénario est dense et fin, les gags, toujours drôles et hautement significatifs, s’enchaînent sans faiblir. Il s’agit bien d’une comédie dans la manière de Risi : une satire démystificatrice impitoyable du régime fasciste et du monde du spectacle, et de leurs impostures. Risi n’épargne rien et surtout personne , sauf peut être l’amoureux transi et perpétuellement bafoué et victime, et il n’est pas injuste de la taxer de misanthropie. Gassman joue un rôle habituel chez Risi de bouffon décavé et tragique, qui devient presque conventionnel à force d’être vu. L’interprétation de Tognazzi est la plus étonnante, avec un personnage mariant l’abjection noire avec la bouffonnerie. Avec lui on n’est pas loin des monstres caricaturaux, effroyablement humains, du genre « Affreux, sales et méchants ».
3,0
Publiée le 9 mai 2020
Dans La carrière d’une femme de chambre, la femme de chambre est interprétée par Agostina Belli qui signe dans ce film de Dino Risi l’un de ses plus grands rôles. Tout le récit porte sur son personnage dont la « carrière » va l’emmener à faire de nombreuses rencontres souvent intéressées. Elle croise ainsi le chemin d’hommes plus ou moins célèbres et parmi eux ceux incarnés par Vittorio Gassman et Ugo Tognazzi. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/arras-2019/
3,5
Publiée le 29 octobre 2017
Les aventures d'une jeune femme de la campagne, qui par le moyen de la prostitution et des amitiés avec de hautes personnalités (dont le Duce !) deviendra une "Dame du monde". Toujours amoureuse d'un premier amour, celui-ci ne réussira pas, tout au long de sa vie, à concrétiser cet amour et son désir de la posséder.
C'est une comédie allègre et bien réalisée par Dino Risi. Très bons décors, une mise en scène sans reproche, des acteurs excellents, cette histoire n'est jamais ennuyeuse et est assez réaliste dans une certaine société italienne. Mais cela reste une comédie, malgré quelques évènements tragiques.
3,0
Publiée le 5 février 2022
Le titre original est "téléphone blanc" qui correspond à un genre cinématographique italien qui avait cours pendant les années du fascisme. Il proposait des films grand public romantique, parfois de qualité. C'est beaucoup plus que le titre sous lequel il a été distribué en France, celui qui illustre le film. Il raconte l'histoire d'une femme de chambre qui de rencontres en rencontres fût maîtresse de Mussolini. Fidèle à la comédie italienne, Dino Risi ( le Billy Wilder Italien) réalise ce film en 1976, juste après le succès considérable qu'il obtint avec "Parfun de femmes". On retrouve Gassman et Agostina Belli dans un opus qui se propose de se moquer de la période mussolinienne et aussi des compatriotes du réalisateur. Parfois très drôle, le film manque aussi d'unité. Il n'eut pas le succès de son prédécesseur et Agostina Belli interprete ici son dernier grand rôle. Tres jolie actrice elle n'a toutefois pas le charisme de ses predecessrices renommées. Le film est très loin du niveau des meilleures réussites de Risi, bien qu'il se laisse voir avec plaisir.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 26 janvier 2010
Que dire de ce film totalement creux ? Rien du tout.
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