Bien que pas mal barré dans son style, que quelques bonnes scènes parviennent à survenir de temps à autre, à l'aide d'un visuel qui porte de manière assumée la patte de son réalisateur, ou encore une idée originale plutôt bien amené, surtout lors de la conclusion, pièce maîtresse de ce film, il faut tout de même dire que l'ensemble présente certaines faiblesses, mais sans vraiment être réellement gênant sur l'ensemble de ce qui est mise en scène. En effet, si ce n'est quelques longueurs quand il s'agit d'établir les premiers temps de l'intrigue, par l'étonnant manque de conviction que peuvent apporter les interprétations des actrices principales, surtout lors de l'introduction donnant trop l'impression d'un film de seconde zone, mais qui parvient ensuite à reprendre la main une fois l'ambiance établie, surtout dans la relation qui lie les deux héroïnes et de la façon dont celle ci prend place dans le scénario, par ailleurs il faut noter que ce film assume parfaitement son côté série B que cela soit par l'image sans concession quant il s'agit d'exposer les massacres et sachant être bien trash quand il le faut, ou que cela soit par l'absence de moyens numériques pour rendre visuellement le style souhaité, à grand coup d'hémoglobine et d'arrachage de têtes, donnant à la fois du rythme et une forme au scénario initiale, car même si l'intérêt que l'on peut y porter est largement en dent de scie, avec des scènes aussi excellentes que certaines répliques peuvent être insupportables, ce qui reste néanmoins la force majeur de ce film réside clairement dans l'ambiance et ce vers quoi nous emmène cette intrigue qui semblait pourtant pas si bien engagée. Alors bien évidemment, le duo Maïwenn – C. de France qui semblait mal engagé dans les premiers moments de l'intrigue, que ça soit pas une certaine niaiserie communes, encore plus exacerbé chez le seconde dans sa manière d'être et de s'exprimer qui laisse parfois assez déconfit par tant de si mauvais goût de leur part, d'autant plus qu'elles prennent un tout autre sens une fois l'élément perturbateur tombé pour offrir ainsi des personnages bien plus appréciables, bien qu'encore une fois C. de France reste très en dessous quand il s'agit d'illustrer les scènes de violences, de poursuites ou tout simplement de massacre, sauf peut être lors des dernières minutes durant lesquelles, plus son personnage que l'actrice d'ailleurs, on y croit beaucoup plus par l'intensité qu’insuffle la qualité du scénario et de sa mise en scène à la conclusion proposée ici. Et là, il faut dire que l'ensemble du film se retrouve soudainement valorisé par les derniers moments proposés, par le tombé de rideau assez magistral mise en scène et la façon dont cela refait réfléchir à une grosse partie de ce que l'on a vu, mais sachant aussi faire cela de manière archi originale par la façon dont cela est illustré tout du long du film, que cela soit par le cinglé à leur poursuite, bien barré et bourrin, les différents rebondissements proposés, qui bien que ne mettant rien de vraiment transcendant en scène parvient à donner quelques sursauts par la violence acerbe, et l'association du tout donne un final absolument impeccable, parfaitement dans le style A. Aja qui se ressent également dans l'atmosphère générale du film, et laissant totalement la mâchoire se décrocher de stupéfaction par ce qui tombe soudainement. Alors bien sur qu'il faut aimer les boucheries en bonne et due forme, la chaire qui volent dans tout les sens, le suspense pas toujours bien venu mais qui met dans l'ambiance stressante malgré tout, ou même tout simplement le petit grain de folie qui réside souvent dans les idées originales que peuvent proposer les réalisateurs français dans le genre de l'horreur, qui parvient à la fois à être violent à souhait et sans pitié, comme étant tout à la fois construit et menant sur des sentiers par forcement très défrichés dans l'exercice de ce style de long métrage, et là dessus il est indéniable que A. Aja maîtrise parfaitement son sujet et son univers, qui sait faire de l'horreur pure et dure, sans jamais hésiter ou balbutier quand il s'agit de massacrer à tout va, sans non plus jamais exceller dans les étapes intermédiaires, c'est à dire quand il s'agit de meubler, restant souvent très conventionnelle, et donnant quelques faiblesse de narrations, mais la force de réalisateur dans son style réside aussi à pourvoir surprendre tant dans la violence que dans le scénario, sans non plus offrir de grand chefs d’œuvre du genre, il y a largement de quoi être conquis, bien qu'il faut être amateur du genre pour y ressentir tout ces forces.