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Pascal
159 abonnés
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3,0
Publiée le 23 novembre 2021
Réalisé en 1972, juste avant "alonsanfan ", donc toujours pendant la période où les brigades rouges étaient très actives en Italie, les frères Taviani proposent ici un regard sur la philosophie d'un révolutionnaire carbonari et sur son échec. L'action se déroule pendant la seconde partie du XIX em siècle. Il est clair que les frères Taviani regardent le personnage principal avec les yeux de quelqu'un qui associe la volonté de changer le monde à une utopie névrotique qui ne peut aboutir. Sans doute l'erreur du personnage est il de croire que l'homme est bon par nature et que l'injustice peut etre totalement vaincue et imposée socialement. Il suffirait de renverser l'ordre établi et d'appliquer les idées nouvelles pour que la société humaine permette la naissance d'un homme nouveau. Les réalisateurs donnent pour titre au film celui des premières paroles d'une chanson " st michel avait un coq..." que le personnage principal se chantait à lui-même lorsque enfant, sa famille de privilégiés le punissait, en l'enfermant dans un placard. Notons que le choix du titre de "alonsanfan " reprendra cette même logique : mettre en exergue les paroles d'une chanson. Les réalisateurs témoignent ainsi de l'aspect irréaliste des motivations des personnages de ces deux films qui renvoient à Don Quichotte de Cervantes. Si l'ambition du film est très intéressante, son traitement l'est moins. Le manque de rythme est patent et passé la première demi heure, le film traîne en longueur. La reconnaissance des frères Taviani viendra deux films plus tard avec la palme d'or à Cannes pour "padre padrone", selon moi le meilleur film à mettre à l'actif de ces réalisateurs dont l'ambition n'atteint pas toujours le rendu à l'écran.