Mon compte
    La Règle du jeu
    Note moyenne
    3,9
    3054 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Règle du jeu ?

    121 critiques spectateurs

    5
    41 critiques
    4
    43 critiques
    3
    20 critiques
    2
    7 critiques
    1
    5 critiques
    0
    5 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Caine78
    Caine78

    6 109 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2008
    Si Renoir peut parfois il est vrai ennuyer, il n'en est aucunement question ici. En effet, le réalisateur nous offre une offre somptueuse, aussi maitrisé qu'intelligente. Renoir sait jouer admirablement des ruptures de ton pour nous offrir une oeuvre d'une incroyable densité, faisant la part belle à des personnages que l'on a rarement vu peints d'une manière aussi ravageuse. Mais ce qui est le plus admirable ici, c'est que Renoir arrive à éviter un manichéisme qui aurait été pourtant facile à atteindre. Eh oui!! Car le metteur en scène arrive habilement à retourner les situations, à rendre certains personnages aussi minables parfois que presque émouvants à d'autres, et cela pourtant souvent par des sujets des plus frivoles. Ainsi, certains masques tombent, d'autres pas... Rarement la bourgeoisie n'avait été démontré avec autant de cynisme et de brio. D'autant que la morale n'est en rien sauf, bien au contraire. D'ailleurs, Renoir a bien fait en sorte de rendre le personnage a priori le plus positif nettement plus fade et beaucoup moins intrigant que les autres, utilisant au passage à merveille les gros plans sur les visages pour donner à ses personnages encore plus de significations. Le film tourne presque parfois à la bouffonade et tire vers le grotesque, ce qui le rend en définitive encore plus grand, encore plus inquiétant. Le film est de plus servi par une galerie d'acteurs absolument remarquables... Bref, vous l'aurez compris, cette "Règle du jeu" est absolument indispensable, et même plus que cela : un véritable chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 mai 2008
    Rien à redire. La maîtrise est totale; le propos intéressant et les acteurs excellents! Je garderai en mémoire cette Danse macabre qui m'a subjugué! Quel film tout de même ! Merci Renoir.
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2008
    Jean Renoir nous dresse le portrait d’une société mondaine marquée par le désabusement et l’absurdité, à l’image du destin du héros aviateur. Elle côtoie une domesticité aliénée (la femme de chambre plus attachée à Madame qu’à son mari) aux valeurs dérisoires. On a une sorte de marivaudage léger (pléonasme) et désabusé qui vire à l’agitation et au drame absurdes. Marcel Dalio joue en quelque sorte le maître de cérémonie et il est véritablement génial, sans doute une des meilleures compositions de sa carrière (à mon sens bien supérieure au jeu de J. Renoir lui-même dont le gestuel et le phrasé paraissent artificiels, maniérés). La satire de la haute société fait un peu penser à Bunuel : on a même un vieux général culotte de peau. La date de tournage du film donne forcément la tentation d’y voir un pressentiment de l’effondrement qui allait suivre. Disons que Renoir n’était sans doute pas extra lucide au pont de prévoir la débâcle de 1940, mais qu’il nous donne à voir une société singulièrement fragile, inconsistante et vermoulue, devant l’épreuve qui s’annonce. La mise en scène de la partie de chasse avec ses plans profonds, ses mouvements suivant les fuites de gibier, est un plaisir visuel rare.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2008
    Renoir qualifie le film, ignoré par le public et honni par la presse à sa sortie, de fantaisie dramatique, et annonce un divertissement qui se déroule en 1939 en niant toute étude de moeurs et importance de l'imminence de WW2. Ainsi avant même que débute le film, les jeux de dissimulation et mensonge ont commencé. Finalité des années 30 dans lesquelles Renoir aura étudié impitoyablement la bourgeoisie française de l'époque, La règle du jeu marque un tournant car visiblement, sans changer d'opinion, Renoir s'attache vraiment à ses bourgeois autant qu'aux domestiques, pas épargnés par la satyre. La mise en abîme évoquée par le titre est riche de signification. Dans cette maison, siège de toiles amoureuses infiniment complexes mais totalement découplées haute société-domestiques malgré leurs nombreuses interactions, le jeu principal proposé est une partie de chasse avec ses codes, mais bien sûr ce sont les jeux sentimentaux qui concentrent toute l'attention, avec ses règles absurdes, qui vont réduire la passion de Christine à néant (le mensonge de son mari, les règles d'honneur de Jurieu, le complexe d'infériorité d'Octave). Les règles sont différentes selon la classe sociale, mais si Renoir moque l'antispontanéité bourgeoise, la simplicité des domestiques n'est pas idéalisée. A travers ces jeux de l'amour, ce sont les règles sociales qu'expose Renoir, et pour cela il joue avec sa mise en scène, fluidité merveilleuse de la caméra, plans multiples dans la même image, communication permanente par les portes... Pas un seul plan ne comporte une seule scène, Renoir revendiquant par là le théâtre, avec tous ces miroirs au début du film. On n'en parle jamais mais l'ombre des nazis pèse tout le film, en contraste avec la légèreté et l'irresponsabilité des personnages, même dans le drame. Mais peu importe sa richesse cinématographique, La règle du jeu est avant tout une comédie hilarante et divertissante, sorte de croisement improbable et réjouissant entre Lubitsch et Mizoguchi
    manu_le_malinho
    manu_le_malinho

    2 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2008
    Un chef d'oeuvre.... ! 70 ans et pas démodé.... A voir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 221 abonnés 12 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Mèlange de farce, de comèdie, de drame et de tragèdie, "La règle du jeu" est une oeuvre maudite et engagèe! Dans un château de Sologne, où maîtres, invitès et domestiques mènent des intrigues parallèles qui rappellent les comèdies de Marivaux ou de Beaumarchais, une multitude de personnages traversent des crises sentimentales qui expriment à leur manière la dècadence d'une classe sociale dirigeante! S'inspirant de Musset, Jean Renoir imagine cette fantaisie dramatique dont il est à la fois le rèalisateur, le scènariste et l'un des principaux interprètes! A ses côtès, les acteurs sont prodigieux : Dalio, Carette, Dubost ou Modot sont encore dans nos mèmoires! Tout comme sa partie de chasse ou sa danse macabre! Incompris en son temps par une majoritè du public, "La règle du jeu" est tenue aujourd'hui pour l'un des plus grands films français de tous les temps! Le cinèma français des annèes 30 s'achevait ainsi par un film de caractère vèritablement moderne, et qui reste plus que jamais très actuel...
    vrecuim
    vrecuim

    11 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2007
    En voilà un qui a compris ce qu'est le cinéma ! Renoir fait ici une mise en scène éblouissante. C'est en ce sens que "La règle du jeu" peut faire partie des 10 meilleurs films au monde. Jean Renoir est notre Serge Eisenstein français. Ce film est un trésor grammatical pour tous ceux qui veulent apprendre et s'aventurer au pays du cinéma.
    Peut-être puis-je me risquer de le comparer à Orson Welles, ce sont deux mêmes pointures, bien que leur univers soient très différent ; mais la grammaire de la mise en scène est bien comparable.
    selenie
    selenie

    5 544 abonnés 6 037 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2013
    Un film qui, il faut le préciser, fait toujours partie des classements officiels de plus grands films de cinéma, se plaçant souvent aux côtés des "Citizen Kane" (1940) de Orson Welles, "Sueurs Froides" (1958) de Alfred Hitchcock, "La nuit du chasseur" (1955) de Charles Laughton ou encore "L'Aurore" (1927) de Murnau... Sans aucun doute le réalisateur Jean Renoir, fils du peintre Auguste Renoir, auteur des chefs d'oeuvres "La Chienne" (1931), "Boudu sauvé des eaux" (1932) et de "La Grande Illusion" (1937) a une nouvelle fois signé un grand film. De là à le classer parmi les 5 meilleurs de l'histoire... Film choral et vaudeville à la française on suit le temps d'un week-end les coulisses d'une partie de chasse où vont se mêler les triangulaires amoureuses sur fond de règles soumises à la bienséance bourgeoise et sur fond de lutte des classes. Le film débute avec quelques scènes qui présentent les protagonistes, jusqu'au week-end, on est alors dans le vaudeville, comédie de situation où on s'aime à deviner la suite. Sauf que le récit n'évolue pas obligatoirement comme on l'attendait. L'humour est omniprésent sans être hilarant (les faux-semblants et l'hypocrisie en bonneplace), le drame prend de plus en plus sa place mais jamais dans la tragédie profonde (toujours la bienséance, on évite le scandale), finalement l'amour mène le bal et pas toujours pour le meilleur loin de là. Si ce film est classé auourd'hui parmi les meilleurs il fut pourtant accueilli froidement par la critique de l'époque, la critique sociale était sans doute pas assez nuancée... Une merveille de scénario qui fait s'entre-croisé une multitude depersonnage sans jamais perdre le fil. Des acteurs au diapason, on reconnait entre autre Marcel Dalio, Julien Carette, Paulette Dubost et même Jean Renoir lui-même dans le rôle de Octave. La mise en scène est inventive (joue sur la profondeur du champs) et il est avérée que tout est juste dans ce film, jusqu'aux scènes de chasse où l'agonie des animaux annonce l'agonie d'une société (nous sommes en 1939). Top 5 mondial c'est discutable mais chef d'oeuvre assurément.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    30 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2007
    Un long métrage d'une grande fraicheur, remarquablement écrit. La sympathie qu'il suscite doit beaucoup à l'interpretation juste d'un casting haut en couleurs.
    stebbins
    stebbins

    463 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2007
    Splendide chef d'oeuvre que voilà ! La Règle du Jeu compte parmi les films majeurs du cinéma français des années 1930 ( le film date de 1939 ). Jean Renoir signe un film magistral sur le comportement des êtres humains: on pense - rien qu'avec le titre du film - à la pièce de théâtre de Marivaux intitulée Le Jeu de l'Amour et du Hasard ( comme dans la Règle du Jeu, les personnages sont séparés par leur origine sociale: les aristocrates d'un côté, les domestiques de l'autre...). Mais le film de Renoir est également une superbe histoire d'amour entre André Jurieu ( émouvant Roland Toutain ) et Christine ( Nora Grégor ), histoire d'amour tragique et profonde, tout en ambiguité...Jean Renoir ( qui joue également le rôle d'Octave, le meilleur ami de Jurieu ) donne une véritable leçon de cinéma, notamment grâce à une utilisation remarquable de la profondeur de champ, et aussi par le biais des dialogues relevés ( " Pour me réveiller, faudrait que je dorme...Et je dors pas ! " déclare André Jurieu à son ami Octave qui tente de le raisonner ). On ne dévoilera pas le magnifique dénouement de ce chef d'oeuvre du cinéma français. On dira simplement: C'est beau.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2007
    Réussite incontestable et incontournable de Renoir, «La règle du jeu» (1939) est tout à la fois une comédie de moeurs satirique, un vaudeville burlesque et une tragédie. Le réalisateur entend y brosser un tableau fidèle de l'état de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie juste avant le début de la seconde guerre mondiale. Pour ce faire, il place délibérément son film sous le signe du XVIIIème siècle et de Beaumarchais, comme en témoignent la musique de Mozart (dans une interprétation bien datée de Desormières) et la citation du «Mariage de Figaro» en exergue. Tout comme Mozart dans «Les Noces», et plus encore dans «Don Giovanni», il réussit ici une alchimie rare et efficace entre légèreté et gravité, entre comique et tragique, et les marivaudages accentuent plutôt qu'ils ne les cachent les accents grinçants de ce qui apparaît finalement comme une vaste danse macabre. L'ouvrage ne cherche pas à cacher sa dette à l'égard du théâtre dont il transpose cinématographiquement le style de mise en scène, mais il combine cet héritage à l'art de la description naturaliste propre au moraliste. Rappelons pour finir combien la technique est ici remarquable. L'omniprésence et l'agilité de la caméra, la fluidité du montage, l'usage virtuose de la profondeur de champ, tout concourt à faire de «La règle du jeu» le chef-d'oeuvre que le temps a fini par reconnaître.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mai 2007
    L'un des plus grand(le plus grand?) films français de l'histoire, La Regle du jeu n'a pas pris une ride, c'est le drame le plus drôle et joyeux de l'histoire du cinema. Une réalisation virtuose, des scènes d'antologie et une troupe de comédiens magnifiques font de se film un chef d'oeuvre burlesque, tragique, comique, une oeuvre aussi belle que la vie elle même.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2007
    Ne voir que 3 étoiles à ce chef d'oeuvre du cinéma m'oblige a tenter de faire pencher la balance à sa juste place. La finesse du regard sociologique de Renoir, des dynamiques de groupe pourraient laisser croire que Bourdieu s'est inspiré de ce film pour élaborer sa thèse sur la reproduction. Un génie qui mériterait une 5 ème étoile rien que pour lui!
    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2019
    La renommée de la « La règle du jeu est telle de nos jours qu’il paraît inconcevable qu’à sa sortie, en 1939, le film fut un échec commercial et critique. La version projetée à l’époque était amputée d’un quart d’heure. Ce qui rendait cette oeuvre complexe et déroutante, par sa vitesse et sa densité, quelque peu hermétique. De plus, certains partis pris, comme de confier le rôle d’un aristocrate à Marcel Dallio, le plus célèbre acteur juif de l’avant guerre, déclencha l’hostilité des antisémites, comme la mort de l’aristocratie énerva au plus haut point la grande bourgeoisie et son cortège droitier traditionnel. Inspiré à la fois de Musset et Beaumarchais, tout en intégrant le burlesque anglo-saxon de Chaplin, WC Fields et Keaton, ce rubik’s cube cinématographique expose une telle richesse qu’il est difficilement perceptible en une seule vision. Film sur la fin de l’aristocratie, commencée dans “La grande illusion�, poussée au paroxysme, avec la description d’une société décadente qui nous rappelle que l’oisiveté est la mère de tous les vices. Pendant toute la première partie elle ne pense qu’à s’amuser au moment où le monde s’effondre. Avec, entre autres, la civilisation précolombienne ramenée à Buffalo Bill, la comparaison avec la Comtesse dans un fauteuil à roulettes et la leçon sur la salade de pommes de terre, séquences hilarantes qui sont devenues culte. Mais, la partie de chasse et le symbolique (et prémonitoire) massacre des lapins, siffle la fin de la récréation. Le film devient alors un révélateur acide dont les deux sommets sont le petit théâtre avec la mort qui se mélange au spectateur et le meurtre transformé en accident, faisant douter de quelle règle du jeu il s’agit. Est-celle que défend le psycho rigide garde chasse ou celle du Marquis, servant à éviter le scandale. Après tout ce héros immolé n’est pas de leur monde. Une seconde vision du film fait découvrir à quel point Octave est à la fois le centre et le catalyseur. Interprété par Renoir lui même, l’exubérance du personnage cache en fait la profonde tristesse d’un raté, qui l’exprime par sa conséquence, son amour impossible en a fait un parasite, dans cette immense scène de la direction d’un orchestre imaginaire sur le perron du château. Ce sont tous les doutes qui habitent Jean Renoir, car son illustre père est mort avant qu’il réalise son premier film. Cette lecture à plusieurs niveau, est illustrée par une mise en scène d’une fluidité impressionnante, et surtout, si l’on excepte la première scène (l’arrivée de l’avion), la réalisation brillante et rythmée, est encore terriblement moderne, comme le jeu des acteurs, tous excellents. Classé quatrième plus grand film de l’histoire du cinéma par Sight & Sound 2012 (qui tient compte de toutes les années où le film fut classé, dont trois fois la 2ème place!), c’est dire si c’est un chef d’oeuvre et incontestablement le sommet, inégalé de la production française.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    41 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    N'étant pas un grand fan de Renoir, je ne saurais pourtant dire assez de bien de ce bijou. Renoir trouve un équilibre parfait entre l'humour mordant et la tragédie larvée. Se dévoile ici aussi une description des rapports de classe qui n'oublie jamais l'humain. Moins démonstratif, moins humaniste, moins positiviste et moins ambitieux que "La' Grande Illusion", "La régle du Jeu" s'impose néanmoins comme le chef d'oeuvre de Renoir de par sa subtilité. Il y a fort à parier que même dans cent ans ce film n'aura rien perdu de sa superbe?
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top