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Grand classique du cinéma français, un regard de Jean Renoir très critique sur la société . C'est un film qui touche énormément, on rit, on est choqué, ému c'est un trés grand film avec une grande fibre humaniste, à voir absolument.
Cette « fantaisie dramatique qui n’a pas la prétention d’être une étude de mœurs », comme l’indique la déclaration post générique, en est pourtant bien une. Une fantaisie dont le moteur scénaristique est les relations sentimentales entre les différents protagonistes. Renoir dépeint un monde et son fonctionnement, celui d’une bourgeoisie aristocratique préoccupée par ses jeux (y compris amoureux) et passe-temps, toute dans la légèreté, la superficialité et une inconscience qui frise l’autisme. C’est surtout cette dernière qui est dramatique, en cette période précédant de peu le second conflit mondial, dont les massacres sont (peut-être) préfigurés par celui des lapins lors de la partie de chasse. Le mensonge, l’hypocrisie et l’artifice sont constants, couverts par les sacro saintes convenances. La forme est foisonnante : les allées est venues de personnages qui se croisent et s’entrecroisent sont filmées comme un ballet et les dialogues ciselés fusent dans tous les sens. L’utilisation de la profondeur de champ permet le spectacle de plusieurs scènes en même temps. Lorsque que le ton tourne à la farce, c’est un peu moins réussi (à cet égard le jeu outrancier de Jean Renoir nuit au ton général du film). Une œuvre éminemment intéressante, mais manquant d’émotion, dont le statut de chef-d’œuvre absolu, relevant parfois d’une forme de convenance, me semble excessif.
Quelle déception ! Ce film a très mal vieilli : le scénario est affligeant comme du marivaudage de bas étage et le jeu des acteurs surjoué comme au temps du muet. Comment peut-on rire de la poursuite du braconnier par le garde-chasse ? Et que dire de cette horrible scène de chasse filmée avec tant de complaisance !
Entre drame social et comédie humaine, Jean Renoir dresse un portrait sombre de la société, à travers un marivaudage tragique dans un univers plein de faux-semblants et de vanité.
ce film est un chef d'oeuvre du grand réalisateur jean renoir
un grand réalisateur de son époque
un film a redécouvrir un grand classique du cinéma français
un grand réalisateur de son époque
un film a redécouvrir un grand classique du cinéma français
Beau travail de Renoir malgré des difficultés énormes et presque contemporaines, plus une guerre approchante. Les suppléments dvd par contre sont hors du commun. Excellents.
Des scènes intéressantes (la chasse, la danse macabre, la relation maîtresse/servante) mais on est surpris de voir ce film-farce aux personnages décadents se terminer en drame : à vouloir trop en faire, il perd son âme.
La Règle du jeu est aujourd’hui considérée par beaucoup de critiques français comme étant le chef-d’œuvre de Jean Renoir. Cependant, le film connut un sévère échec commercial à sa sortie. L’époque de celle-ci peut en partie l’expliquer car, deux mois avant l’entrée en guerre, les Français avaient peut-être d’autres préoccupations que cette "fantaisie dramatique" (comme le précise le générique). On peut toutefois penser que cela provient également de son sujet en lui-même. En effet, on peut ne pas être complètement passionné devant un récit évoluant dans un milieu aristocratique entre les histoires d’amour de la Haute société et celles de leurs serviteurs et ne pas avoir énormément d’empathie avec ces personnages tout en reconnaissant la qualité artistique de l’ensemble (il suffit pour s’en convaincre de voir la partie de chasse ou le dernier quart d’heure qui exploite enfin la puissance dramatique que contenait cette histoire). Ainsi, on peut reconnaître que La Règle du jeu est très bonne d’un point de vue cinématographique et qu’elle possède une belle brochette de comédiens mais préférer d’autres œuvres du cinéaste comme La Bête humaine ou La Grande Illusion.
Avec "La règle du jeu", Jean Renoir a réalisé un vrai "Friends" à la 1940, mais où les rapports amicaux sont un peu plus malsains. L'histoire est simple : on suit les aventures de personnes invitées à une partie de chasse dans le palais du Marquis de la Chesnaye. Mais bien sûr, ces belles amitiés s'achèveront en une véritable calamité.
Cette simple histoire, comme je dis, c'est cependant innovant, car "La règle du jeu" fait partie des premiers long-métrages à utiliser les genres du semi-huis-clos et de la comédie dramatique.
Aux premiers abords, je mets 3.5/5, mais si on réfléchit bien à ce que représente ce film dans l'histoire du cinéma français, évidemment, ça mérite un peu plus. Hélas, ce chef-d'oeuvre a tout de même pris des rides, mais sa treizième position dans le top 100 d'AlloCiné reste à peu près correcte. Il parait que "La règle du jeu" fut un gros flop lors de sa sortie. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est très dommage qu'un si grand film ait eu un tel sort alors qu'il méritait d'être vraiment époustouflant et inédit. Cependant, les 20 dernières minutes m'ont assez ennuyé et puis, ça reste tout de même un film cruel et glacial. spoiler: Je fais totalement partie des nombreux qui ont été troublés par les chasseurs ne ressentant aucune pitié pour les animaux dans la scène de la chasse.
Souvent, dans les listes des plus grands films de l'histoire, "La règle du jeu" se trouve régulièrement à la 4° ou 5° position aux côtés d'autres grands chefs-d’œuvres comme "Citizen Kane", "Sueurs froides", "Voyage à Tokyo" ou "L'aurore".
Je crois que j'en ai assez dit pour expliquer que c'est un film à avoir vu dans sa vie.
Cette simple histoire, comme je dis, c'est cependant innovant, car "La règle du jeu" fait partie des premiers long-métrages à utiliser les genres du semi-huis-clos et de la comédie dramatique.
Aux premiers abords, je mets 3.5/5, mais si on réfléchit bien à ce que représente ce film dans l'histoire du cinéma français, évidemment, ça mérite un peu plus. Hélas, ce chef-d'oeuvre a tout de même pris des rides, mais sa treizième position dans le top 100 d'AlloCiné reste à peu près correcte. Il parait que "La règle du jeu" fut un gros flop lors de sa sortie. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est très dommage qu'un si grand film ait eu un tel sort alors qu'il méritait d'être vraiment époustouflant et inédit. Cependant, les 20 dernières minutes m'ont assez ennuyé et puis, ça reste tout de même un film cruel et glacial. spoiler: Je fais totalement partie des nombreux qui ont été troublés par les chasseurs ne ressentant aucune pitié pour les animaux dans la scène de la chasse.
Souvent, dans les listes des plus grands films de l'histoire, "La règle du jeu" se trouve régulièrement à la 4° ou 5° position aux côtés d'autres grands chefs-d’œuvres comme "Citizen Kane", "Sueurs froides", "Voyage à Tokyo" ou "L'aurore".
Je crois que j'en ai assez dit pour expliquer que c'est un film à avoir vu dans sa vie.
Magnifique peinture de la société mondaine, avec tous ses rebondissements, sa coquetterie, ses amours plus ou moins vrais, mais éphémères, vaniteux. Grâce aux magnifiques dialogues, les personnages sont compris dans toute leur complexité et psychologie. Un début peut-être un peu long, mais nécessaire pour justement amener le spectateur vers les scènes qui se passent dans le château, où tout est chamboulé. D'ailleurs le jeu des acteurs est sublime, on nage en plein dedans.
Un vrai plaisir à regarder aussi grâce aux plans en profondeur notamment, qui permettent une mise en scène plus créative, avec plusieurs actions dans le même champ, de quoi s'inspirer cinématographiquement aussi!
Un vrai plaisir à regarder aussi grâce aux plans en profondeur notamment, qui permettent une mise en scène plus créative, avec plusieurs actions dans le même champ, de quoi s'inspirer cinématographiquement aussi!
La règle du jeu est l'aboutissement du parallèle entre théâtre et cinéma.
Une grande tragédie humaine ou chaque tableau est représenté par un décor réel (ou de studio ?) et ou tout se rejoint avec une uniformité impressionnante.
Ce que je veux dire c'est que la mise en scène est d'une précision et d'une fluidité à tous les niveaux alors même que les décors dans lesquels nos protagonistes évoluent sont particulièrement fournis.
La règle du jeu revient sur la complexité mais aussi la fascination que nous pouvons avoir pour les rapports femmes/hommes qui sont ambigus, qui dégènérent, qui mènent au conflit et qui mènent à des fins douces amères.
Ecrit d'une main de maître avec des dialogues, qui sont par la force des choses un peu désuets, toujours adaptés à chaque personnage, le film sait toujours ou il va et à aucun moment je ne me suis ennuyé notamment grâce à tous les personnages montrés ici.
Aucun d'entre eux ne sont manichéens et ils sont tous différents et intéressants.
Les moeurs ont changé mais ce n'est absolument pas un problème à l'identification.
Une grande tragédie humaine ou chaque tableau est représenté par un décor réel (ou de studio ?) et ou tout se rejoint avec une uniformité impressionnante.
Ce que je veux dire c'est que la mise en scène est d'une précision et d'une fluidité à tous les niveaux alors même que les décors dans lesquels nos protagonistes évoluent sont particulièrement fournis.
La règle du jeu revient sur la complexité mais aussi la fascination que nous pouvons avoir pour les rapports femmes/hommes qui sont ambigus, qui dégènérent, qui mènent au conflit et qui mènent à des fins douces amères.
Ecrit d'une main de maître avec des dialogues, qui sont par la force des choses un peu désuets, toujours adaptés à chaque personnage, le film sait toujours ou il va et à aucun moment je ne me suis ennuyé notamment grâce à tous les personnages montrés ici.
Aucun d'entre eux ne sont manichéens et ils sont tous différents et intéressants.
Les moeurs ont changé mais ce n'est absolument pas un problème à l'identification.
beau film.... Mais de là, à le considérer comme culte....je ne sais pas, je ne crois pas....
le crime de Mr L'ange, La grande Illusion...sont bien meilleurs à mon goût.
le crime de Mr L'ange, La grande Illusion...sont bien meilleurs à mon goût.
Mais qui est Renoir ? Peut être le plus grand cinéaste français! Et La règle du jeu un film d'une grande intelligence et d'une grande beauté.
Un grand classique du cinéma, qu'il faut bien entendu regarder avec les yeux de l'époque où il a été tourné à savoir tout juste avant la deuxième guerre mondiale. Ce qui le caractérise à première vue, c'est la légèreté, la frivolité, car après tout de quoi est-il apparemment question tout au long de ce film ? D'amour, de jalousie, de jeux d'apparences, de mondanités, tout cela étalé comme dans une pièce de théâtre : les portes claquent, les gens se courent après, les amis se fâchent, se battent et se réconcilient mais la réalité décrite de façon, sous-jacente est celle de la fin d'une époque, celle de l'aristocratie décadente et de ses serviteurs et valets, qui poussés par leurs instincts, leurs rivalités, cherchent à consolider leurs positions respectives, à durer encore un peu les serviteurs ne valant pas mieux que leurs maîtres.
Nous sommes à la veille d'un cataclysme planétaire, et tous ces gens là font mine de l'ignorer (mais quelques indices attestent qu'ils le pressentent) en dansant sur un volcan qui va se réveiller et le balayer.
Bien entendu Jean Renoir traite le sujet avec virtuosité. il occupe avec bonheur un rôle central dans le film, celui d'Octave, qui est bien avec tout le monde, l'ami, le confident, le rigolo, mais aussi l'homme seul, désargenté, amoureux transi de l'héroïne, un parasite comme il le dit lui même.
Il n'en reste pas moins que 70 ans ont passé et que la façon de jouer, de déclamer les textes, de grimer les acteurs, trop ostentatoire m'ont retenu de rentrer totalement dans ce film.
Personnellement, j'avais trouvé La Grande Illusion, beaucoup plus achevé et beaucoup plus poignant
Nous sommes à la veille d'un cataclysme planétaire, et tous ces gens là font mine de l'ignorer (mais quelques indices attestent qu'ils le pressentent) en dansant sur un volcan qui va se réveiller et le balayer.
Bien entendu Jean Renoir traite le sujet avec virtuosité. il occupe avec bonheur un rôle central dans le film, celui d'Octave, qui est bien avec tout le monde, l'ami, le confident, le rigolo, mais aussi l'homme seul, désargenté, amoureux transi de l'héroïne, un parasite comme il le dit lui même.
Il n'en reste pas moins que 70 ans ont passé et que la façon de jouer, de déclamer les textes, de grimer les acteurs, trop ostentatoire m'ont retenu de rentrer totalement dans ce film.
Personnellement, j'avais trouvé La Grande Illusion, beaucoup plus achevé et beaucoup plus poignant
Kurosawa
Sans être le chef-d'oeuvre absolu dont les cinéphiles parlent , "La règle du jeu" est plus modestement, et c'est déjà très bien, une farce cinglante sur une bourgeoisie dont les mœurs ne valent pas mieux que celles des domestiques. Pour permettre au spectateur de jouir de la grande mascarade qui occupe la deuxième moitié du film, Renoir effectue d'abord une description minutieuse des personnages et de leurs relations sentimentales avec au centre le couple de la Cheyniest et ses infidélités consenties. Renoir présente ses bourgeois comme des gens élégants et tolérants, à tel point que Robert accepte d'inviter l'aviateur et prolétaire André Jurieux, amoureux de Christine. C'est une fois réunis tous les convives dans la maison de campagne du couple de la Cheyniest que le film décolle véritablement en commençant par séparer spatialement les domestiques des bourgeois (les uns restent au château, les autres vont à la chasse) puis en réduisant progressivement l'écart entre ces deux mondes à travers l'expression physique et farcesque de la jalousie et de la vérité. Le comique de l'irrésistible séquence des courses-poursuites et des coups de feu dans le château réside à la fois dans une maîtrise rythmique de l'action et dans l'écart de perception des personnages et du spectateur. Quand ce dernier comprend qu'il n'y a en réalité aucune différence entre le ridicule de la représentation théâtrale donnée par les hôtes à leurs invités et la grossièreté des règlements de comptes dans les couloirs, le maître de maison ordonne à l'un de ses domestiques de "faire cesser cette comédie"; pour Robert, le démonstratif ne désigne pas la pagaille générale mais uniquement le désordre occasionné par ses servants Schumacher, Lisette et Marceau. Mais la supériorité bourgeoise qui tente par cette réplique de sauver tant bien que mal les apparences est contrecarrée par la réponse du domestique : "Laquelle ?". À travers des enjeux sentimentaux, Renoir réalise le portait féroce d'une bourgeoisie qui fabrique sa supériorité et toujours prête à ignorer ce qui éclabousse, manière de faire comprendre que la trivialité n'est qu'un jeu et que l'hypocrisie est une marque de bon goût à laquelle il faut se plier.
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